Joueur redoutable de première division dans les années 90, Marc Thomé a marqué de son empreinte le Grand-Duché avant de se reconvertir en entraîneur. Sur le terrain comme sur le banc, il a remporté de nombreux trophées et vécu de beaux moments qu’il nous raconte.
Quel est ton plus beau souvenir sur un terrain ?
Marc THOME : Quand j’ai gagné la Coupe de Luxembourg en 1995 avec Grevenmacher contre la Jeunesse d’Esch. Ils avaient remporté le championnat, et nous lors du match retour on a gagné devant plus de 6 500 spectateurs. Ça c’était en tant que joueur, et en tant qu’entraîneur c’était il y a exactement 10 ans. J’avais gagné avec Differdange contre Dudelange aux tirs au but comme lors de la dernière finale.
Un match dont tu te rappelles, qui t’a particulièrement marqué ?
C’est un match où je suis resté sur le banc, face à l’Allemagne championne du monde [ndlr : en 1990, où la Mannschaft l’avait emporté 1-0 face à l’Argentine]. Et moi j’étais le meilleur buteur, j’avais marqué environ 13-14 buts en 7-8 matchs. On perdait 3-0, et on était remonté à 3-2 contre le champion du monde mais on n’arrivait pas à égaliser. Et le sélectionneur ne m’avait pas fait rentrer alors que j’étais en super forme, et que j’avais marqué plein de buts !
Dans quel club as-tu signé ta première licence de football ?
C’était dans mon club formateur, le CS Oberkorn. J’ai signé quand j’avais 10 ans en 1973, et j’ai joué en équipe première à 16 ans. Le club était en deuxième division à l’époque, et c’était très rare de jouer aussi jeune en équipe première.
Quel est ton club de cœur ?
Ça date d’il y a assez longtemps, mais c’est le Borussia Mönchengladbach en Allemagne. Quand moi j’étais jeune, c’était soit eux, soit le Bayern Munich qui étaient champions. C’était vraiment mon équipe de rêve. Et il y a des Luxembourgeois qui y ont joué comme Jeff Strasser.
Ton pire souvenir dans le monde du football ?
Le pire ? J’ai quasiment que des bons souvenirs ! Je dirais les deux finales de Coupe du Luxembourg que j’ai perdues. La première avec les Red Boys Differdange en 1985, où l’on a perdu face à l’Union Luxembourg. Et la seconde avec la Jeunesse d’Esch contre le même Union. D’ailleurs c’est les deux seules finales que j’ai perdues, toutes les autres comme entraîneur je les ai gagnées, et j’espère que ça restera comme ça.
Le joueur le plus fort avec lequel tu as joué ?
Au Luxembourg il y en avait tellement, mais il y en a un qui m’est resté parce qu’il était tellement gentil, et il venait du monde professionnel : c’était Marco Morgante. Il a joué à Metz et à Nancy, et avec lui j’ai joué au F91. On avait une très bonne relation, on était tous les deux sur la fin de notre carrière.
Le meilleur joueur que tu as affronté ?
Zinédine Zidane. Il est venu jouer au Luxembourg en 2010 pour affronter l’équipe nationale avec d’autres stars lors d’un match caritatif. Il n’était plus actif en 2010, mais quel joueur c’était et quelle aura il dégageait ! C’était énorme, et il était d’une grande gentillesse, même si moi je n’ai pas osé lui parler (rires).
Et l’ambiance la plus dingue que tu aies connue ?
Je dirais quand on a gagné la Coupe avec Grevenmacher. La Jeunesse avait fêté le titre deux semaines avant, et il y avait une rivalité entre nos deux clubs. Lorsqu’on a remporté la coupe, c’était la première de toute l’histoire du club, et il y avait des milliers de supporters qui nous attendaient sur la place. Ça c’était énorme.
Dans quel club tu aurais rêvé jouer ?
Liverpool, pour l’ambiance qui règne à l’Anfield. C’est un club mythique avec une des meilleures ambiances d’Europe.
Quelle a été jusqu’à présent la meilleure période de ta carrière ?
Je dirais après la Coupe du monde de 1990. Je jouais ma deuxième saison à la Jeunesse, j’étais milieu offensif et j’avais marqué 19 buts en 22 matchs. Et c’était énorme, parce que pendant mes 14 ans de carrière au Luxembourg, j’ai marqué au total 70 buts. C’était ma meilleure saison de loin.
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