Alors que sous l’impulsion de la nouvelle présidente de sportspress, les medias étaient conviés à un premier point de situation sur l’équipe nationale à l’hôtel Leweck avec le sélectionneur et deux joueurs, un journaliste a été informé la veille au soir qu’il était persona non grata. Mental s’insurge face de tels procédés et affirme son soutien sans faille à notre confrère.
Nous, média indépendant, défendons la liberté de la presse. Elle ne consiste pas à dire n’importe quoi, mais à se faire le relais dans la société civile de l’information, de la réflexion et de l’esprit critique. Vous n’avez pas besoin d’être d’accord avec ce qu’écrivent les journaux, mais ils ont le devoir de le faire. Pour la pluralité des opinions. Parce que nous ne sommes pas dans un autocratie.
Pour manifester votre mécontentement, la réponse est toute trouvée : n’achetez pas telle parution. Les personnalités publiques ont également l’opportunité de désavouer l’un de nos confrères qui aurait transmis une information que l’on aurait préféré taire : il suffit de sourire et ne pas répondre à ses questions.
Or le juriste et « responsable presse » de la FLF Marc Diederich a informé par téléphone lundi soir Julien Mollereau du journal Le Quotidien qu’il n’était pas le bienvenu au point presse avec Luc Holtz, Dirk Carlson et Florian Bohnert organisé hier. il s’agit non seulement d’une atteinte notoire à la liberté de la presse, telle qu’elles se multiplient dans la sphère sportive, mais aussi d’une erreur monumentale de communication. Quelles que soient les raisons de la colère fédérale, et d’autant plus s’il s’agit d’articles parus ces derniers jours dans les colonnes du Quotidien, s’en prendre personnellement à un journaliste pour ses travaux, qu’on soit d’accord avec ce qu’il écrit ou pas, est une faute professionnelle : c’est avoir la garantie d’un relais national par les autres médias de la situation qui vous embarrassait en premier lieu.
Luc Holtz avait répondu en conférence de presse au siège de la fédération la semaine passée : « Nous vivons dans une démocratie et chacun a le droit d’avoir son opinion, mais je ne me sens pas habilité à juger à nouveau Gerson Rodrigues, cela relève du rôle d’un juge. »
Oui Monsieur Holtz, nous sommes fiers de vivre dans une démocratie, qui garantit à la presse sa liberté d’opinion et son devoir d’information quand le sujet fait l’objet de prises de parole publiques de nos représentants à la Chambre.
Oui Monsieur Holtz, vous n’avez pas à être juge, mais sélectionneur, et vous avez donc également un rôle moral de choisir ceux qui composent votre groupe : vos choix sont ceux qui représentent notre nation, et la fédération s’est targuée avec fierté de s’ériger en exemple de valeurs pour notre société.
Oui Monsieur Holtz, vous n’êtes pas habilité à juger un cas de justice, ni un cas d’éthique journalistique : si vous estimez que le travail de notre confrère ne répond pas au code de déontologie de notre profession, saisissez le conseil de presse.
Pour toutes ces raisons, et sans rentrer dans les motifs obscurs qui ont conduit la fédération par l’intermédiaire de son responsable presse à estimer que boycotter un journaliste à un point presse était une bonne stratégie de communication, nous appelons à ce que les instances tirent les conséquences qui s’imposent, nous adhérons pleinement au communiqué de sportspress rappelant que « les avis sur des personnalités, choix personnels ou tactiques ainsi que la mise en cause de certains principes restent un intérêt fondamental du journalisme (sportif) » et nous apportons notre soutien indéfectible à un membre de la presse sportive qui a fait son travail.
La Rédaction
Mental Médias SARL
15 Rue Emile Mark
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