Dans le dur depuis le début de saison, le Racing FC Union Luxembourg s’embourbe dans le bas de tableau. Romain Ruffier se confie sur cette période troublée dans la capitale et les ingrédients pour se relever.
Que peux-tu nous dire de ce début de saison en-deçà des attentes ?
C’est un début de saison compliqué, on ne va pas se le cacher. Ce n’est pas facile, lors des premiers matchs, cela ne s’est joué à rien pour que ça parte dans le bon sens. On a fait des matchs nuls ou des matchs qui auraient pu tourner en notre faveur, comme face à Rodange ou à Dudelange. Il y a eu plusieurs matchs lors desquelles on a mené au score sans réussir à tenir l’avantage et dans ce championnat, beaucoup d’équipes ont rapidement pris les points contrairement à nous. On est vite tombé dans une petite crise, on a commencé à tout remettre en question, on a eu beaucoup de départs. On s’est vite retrouvé en manque de confiance et de réussite, et de performance puisqu’on a tous un peu sombré collectivement ou individuellement. Ce qui fait qu’aujourd’hui on se retrouve dans cette position en train de lutter et de travailler pour sortir de cette petite crise. Ce n’est pas évident, je pense que c’est une accumulation de petites choses. Cela aurait pu tourner pour nous mais malheureusement cela ne l’a pas fait. Quand on est dans cette position c’est plus dur de remonter. Mais on y travaille.
Selon toi, qu’est-ce qu’il manque au Racing pour remonter la pente ?
Un peu de tout. Au début, il nous a manqué de confiance, si on avait mieux commencé avec 2-3 victoires on aurait eu davantage de confiance pour jouer plus libérés avec moins de pression. Ça manque un peu de caractère, de force mentale. Sur le dernier match à Pétange, à la moindre petite erreur on a sombré. On essaye de travailler encore plus dur collectivement et mentalement. Rien ne sera facile, on sait qu’on a pas le droit de lâcher et qu’on doit en faire plus que nos adversaires. Individuellement, tout le monde doit prendre ses responsabilités et se remettre en question.
Est-ce que les départs, notamment offensifs, ont affecté les performances de l’équipe ?
Bien sûr, c’est un tout. Après, les joueurs offensifs ont été remplacés, notamment Mabella et N’goma. On les a remplacés avec Conrad Azong, Enzo Daoud et Dominik Stolz. Et au mois d’août, on ne peut rien excuser. Si on parle des départs de Mazié et Pina Gomes, les deux étaient présents en août et on n’a pas gagné avec eux. On ne peut pas toujours se cacher derrière ces départs. Certes ils nous ont fait du mal en septembre et continuent à nous faire du mal parce que ce sont deux joueurs qui étaient titulaires et performants. Malgré tout, on a un effectif large qui nous permet de remplacer ces joueurs-là.
Entre vous, le mot d’ordre est-il d’ores et déjà le maintien ou bien c’est encore trop loin pour y penser ?
J’insiste pour qu’on en parle et qu’on prenne conscience de la situation. Le maintien, je l’ai joué à Wiltz, c’est extrêmement difficile à jouer. Et encore, à Wiltz, je l’ai joué avec une équipe qui était préparée mentalement à le jouer. Aujourd’hui, avec l’effectif actuel, on a pas conscience de ça, on était pas destiné à jouer le maintien en début de saison. C’est important d’en avoir conscience. On en a beaucoup discuté, que ce soit entre joueurs ou avec le coach. On doit parler de maintien, on doit gagner des matchs, on doit prendre des points pour sortir de la zone rouge et après on verra. Le championnat avance très vite, on doit être conscient du retard qu’on a pris et de la difficulté qui nous attend.
En période de trêve comme lors des derniers jours, comment travailler pour repartir de l’avant ?
Beaucoup de réunions, de l’intensité dans les entraînements. On a essayé de se dire les choses, de prendre conscience de la situation. Ce n’est pas facile de voir le classement le lundi mais on se doit de réagir sur le terrain. On en a beaucoup parlé mais maintenant, le plus dur sera de tout mettre en place sur le terrain.
Samedi, vous recevez l’UNA Strassen, deuxième. Qu’attends-tu de cette rencontre face à une équipe en forme ?
Ça va être très dur. On veut montrer un autre visage, celui d’un Racing conquérant et combatif. On ne peut pas s’avouer vaincu ou défaitiste, on est taillé pour se battre avec ce genre d’équipe. Ça sera dur parce qu’ils sont en pleine confiance et luttent pour les premières places. Mais ils ne peuvent pas avoir plus d’envie que nous parce qu’on lutte pour la survie d’un club. Je ne peux pas prédire le résultat mais j’espère qu’il répondra présent et qu’on montrera un beau visage.
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