Au lendemain de la dernière étape du Tour de Luxembourg, Mats Wenzel revient sur ces cinq jours de course. Pensionnaire de l’équipe espagnole Kern Pharma, il a été désigné combatif de la dernière étape. Entretien.
Comment te sens-tu après ces cinq jours de course ?
Mats WENZEL : Sur les deux premiers jours, j’étais vraiment bien et j’ai pu réaliser de bons résultats [ndlr : 12e puis 15e]. J’avais de bonnes sensations. Vendredi, j’étais aussi en bonne forme mais je n’ai pas pu aller dans l’échappée car j’étais mal placé dans le peloton. Et puis, quand les favoris ont accéléré, c’était trop dur pour moi. Avec Brandon McNulty ou Mattias Skjelmose qui font partie des meilleurs coureurs du monde, c’est un autre niveau. Et pour le contre-la-montre, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Je n’avais jamais fait de contre-la-montre aussi long. C’était vraiment dur, j’ai eu du mal à trouver mon rythme dans l’enchaînement des montées et descentes.
Hier, tu as été longuement échappé ce qui t’a valu d’être désigné combatif du jour. Peux-tu nous raconter ton étape ?
C’est dommage que le peloton ait voulu se disputer l’étape. Nous avions une échappée de bons coureurs mais cela ne roulait pas très vite. Certains coureurs voulaient ralentir l’allure. Dans ces situations, le plus souvent, le peloton ralentit aussi. Mais hier ce n’était pas le cas et avec seulement deux minutes d’avance à cinquante kilomètres de l’arrivée, c’était trop juste.
C’est pour cette raison que tu as attaqué ?
Oui, on nous a dit à la radio qu’on pouvait y aller si on avait les jambes. L’idée était de faire une cassure et de former un plus petit groupe qui travaille mieux ensemble. Dans le gros groupe, il y avait cinq coureurs qui roulaient et le reste ne travaillait pas. Le coureur de la Groupama-FDJ (Enzo Paleni) a attaqué à Kopstal et je l’ai suivi. En prenant un relais, je l’ai lâché et je me suis dit que c’était plus sympa d’y aller seul. (Rires) Donc, j’y suis allé.
Quelle était ton ambition et celle de ton équipe sur ce Tour de Luxembourg ?
L’objectif était d’essayer de jouer une victoire d’étape. En partant à deux dans l’échappée hier c’est ce qu’on cherchait. Mais avec deux minutes d’avance, on ne pouvait pas aller loin.
En tant que coureur luxembourgeois, que représente pour toi une course à domicile ?
C’est toujours spécial de faire des courses sur mes routes d’entraînement. Je connais tous les coins, tous les virages. En temps normal, je n’entends jamais mon nom sur le bord des routes alors qu’ici je l’entends énormément. Cela me donne un surplus de motivation !
Tu étais le seul coureur non-espagnol de ton équipe, comment t’intègres-tu dans un groupe dont tu ne partages pas la langue ?
J’étudie l’espagnol. Aujourd’hui, je comprends vraiment bien quand les autres parlent mais j’ai encore du mal à le parler. Mais, tout le monde ici parle l’anglais, donc on parle anglais avec moi. Finalement, m’intégrer dans le groupe a été plus facile que je ne l’avais imaginé.
Quel est ton programme pour la fin de saison ?
Pour le moment, l’équipe ne m’a pas donné de programme. Avec l’équipe nationale, ça sera les championnats d’Europe dans deux semaines. Je ferai la course en ligne et peut-être le relais mixte.
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