À quelques heures de la rentrée internationale pour cette nouvelle campagne de Nations league, focus sur le premier adversaire des Roud Léiwen : l’Irlande du Nord.
Le pedigree footballistique de la Green and White Army ferait pâlir d’envie les Lions Rouges : rien de moins qu’un quart de finale de Coupe du monde mythique en 1958 (perdu face à la France de Just Fontaine) et une épopée moderne jusqu’en huitièmes de finale de l’Euro 2016 (défaite face au cousin gallois). Ajoutez à cela la ferveur des supporters qui remplissent constamment les 20.000 places du Windsor Park et des joueurs habitués des championnats britanniques et connus des foules, vous obtenez les ingrédients parfaits pour réserver une soirée piège à Luc Holtz.
L’équipe reprise en main par Michael O’Neill est en effet principalement constituée de jeunes joueurs habitués aux week-end enlevés des championnats anglais, et notamment de Championship (D2) : on y retrouve des garçons de Sunderland (Hume, Ballard), West Brom (McNair), Sheffield Wednesday (Shea Charles), Portsmouth (Lane), Millwall (Saville), QPR (Smyth) ou encore Birmingham (Peacock-Farell), rétrogradé en League one la saison passée. L’effectif compte également des pensionnaires de première division écossaise (Glasgow Rangers ou St.Mirren). Un beau panel athlétique qui augure des duels intenses.
Sans compter la star montante de cette équipe nord-irlandaise, Conor Bradley, tout juste 21 ans et déjà titulaire à onze reprises sur le côté droit de la défense de Liverpool en 2024. Le natif de Castlederg s’est même fendu d’un but et deux passes décisives contre Chelsea en janvier à Anfield. De quoi garantir que ses jeunes épaules savent gérer la pression, y compris en sélection : 17 sélections et trois buts (tous inscrits cette année grâce au but de la victoire en Écosse et son doublé face à Andorre). Beau ratio pour un arrière droit.
Car la difficulté la plus emblématique de cette jeune garde (moyenne d’âge 24 ans) reste l’efficacité des joueurs offensifs : depuis le 3-0 à domicile contre Saint-Marin il y a presque un an, les attaquants peinent à trouver le chemin des filets, et O’Neill s’arrache les cheveux à faire tourner sa pointe en essayant différents systèmes. Qui de Dion Charles, Paul Smyth et Paddy Lane autour de Dale Taylor et Jamie Reid? La bonne formule ne semble avoir été trouvée que lors de l’exploit face au Danemark (victoire à domicile 2-0 le 20 novembre 2023) : le sélectionneur avait opté pour un 5-4-1 avec Price en soutien de D. Charles. Les deux joueurs avaient alors chacun inscrit leur but, et il semblerait que le onze aligné ce soir veuille se calquer sur ce modèle.
Rien que ne sache Luc Holtz, habitué à observer, analyser et décortiquer le jeu de ses adversaires. Sa réponse sur le terrain devra tenter de prendre l’Irlande du Nord à son propre piège. Et ce ne sera pas la première adversité entre les deux équipes. En quatre confrontations, léger avantage aux Britanniques (2 victoires, 1 nul, 1 défaite) mais les deux dernières rencontres (2022 et 2019), gagnées par les Verts et Blancs, étaient amicales et sans enjeu. Une différence de taille pour les deux camps : charge aux Roud Léiwen de prendre des points dès l’entrée dans la compétition pour viser la première place de ce groupe 3.
De notre envoyé spécial à Belfast
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