Charel Grethen: « Je reviens de loin »

C’est un Charles Grethen heureux de sa performance réalisée en série, qui depuis Tokyo livre ses impressions après sa qualification pour les demi-finales du 1500m (départ à 13h10 ce jeudi). Entre un peu de repos et un petit entraînement, le demi-fondeur luxembourgeois savoure le chemin accompli depuis sa blessure.

Charel, au lendemain de cette qualification pour les demi-finales quels sentiments prédominent?

C’est super, c’était mon objectif. Je savais que ça allait très difficile de l’accomplir, mais j’ai pu démontrer que la forme est là, et que je n’ai pas peur de faire face à des grands champions. J’ai pu me qualifier pour les demi-finales et c’est vraiment fantastique.

Est-ce que vous pouvez nous raconter votre course, comment l’avez-vous vécu de l’intérieur?

J’ai pris un bon départ, je me place plus ou moins devant. Ensuite je recule au milieu, même fin de peloton. A un moment je suis revenu vers l’intérieur, mais j’étais un peu enfermé. Et à 650m, 700m j’ai fait des accélérations pour me replacer devant, il y avait quelques bousculades. Après je me place devant, j’entame le dernier tour à côté de Matthew Centrowitz, le champion olympique du 1500m à Rio. Et là dans le dernier tour, je me mets à 100%, je termine bien même si les derniers 50m je me crispe un peu.

C’était le genre de course stratégique à laquelle vous vous attendiez?

C’est difficile à dire. La première et la troisième série étaient tout de même assez rapides, en 3’36’’. Et quand j’ai vu le résultat de la première série, je savais que se qualifier au temps serait compliqué. Je suis un bon finisseur alors j’aime ce genre de course, mais c’était tellement lent qu’il fallait être top 6. Heureusement j’ai pu finir fort et bien me placer.

Cette demi-finale c’est une très belle récompense pour vous après cette blessure et les efforts qu’elle a engendré pour revenir au meilleur niveau?

Oui c’est sûr, je reviens de loin cette saison. En janvier je me souviens quand j’ai fait ma première course, j’étais à l’échauffement et je me disais: « En fait je ne sais plus comment se passe une compétition » (rires). Au niveau du rythme etc avant la course, cela faisait tellement longtemps! On ne sait pas si on a toujours les moyens, mais j’ai pu démontrer que j’étais encore là, et ici à Tokyo je l’ai fait face à des athlètes très forts.

Entre cette série et la demi-finale quel est votre programme?

En fait pas grand chose. J’ai eu beaucoup d’interviews, mais j’essaie de ne pas trop en faire, de me reposer. Là je reviens juste d’un petit entraînement. Hier j’ai regardé la compétition de Bob à la télé. Mais le matin de la course je me suis levé à 4h45 alors j’étais fatigué. J’essaie d’être le plus relax possible jusque demain.

Demain jeudi la course sera disputée le soir à Tokyo, est-ce que c’est mieux comme conditions?

Je crois que tout le monde préfère courir le soir et pas se lever à 4 ou 5h du matin. C’est toujours dur de courir le matin, on est pas vraiment habitué à faire cela, même si à Rio je crois que j’avais couru à 10h quelque chose comme cela. Mais sinon on court toujours le soir alors j’aime ça, c’est plus relax comme journée. Et avec le décalage horaire dès que je suis arrivé ici je me suis toujours levé vraiment tôt pour s’habituer à ce rythme là. Et puis là j’ai pu dormir un petit peu et ça fait du bien.

Qu’est ce qu’on peut vous souhaiter de mieux dans cette demi-finale?

Je vais essayer de faire de mon mieux, et traiter cette demi-finale comme j’ai traité la série. Il faut que je sois concentré un maximum et on verra alors ce qu’il se passe.

D’autant plus qu’ici au pays on pourra vous suivre en journée cette fois!

Oui mais j’ai été surpris par tout le monde qui s’est réveillé à 2h du matin pour suivre ces séries. Et c’était génial d’avoir ce support à distance.

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