David Vandenbroeck : « Un derby ne se joue pas, il se gagne »

En peine de résultats depuis le début de la saison, l’UN Kaerjeng reçoit Pétange ce samedi dans un derby décisif dans la course au maintien. L’entraineur de Kaerjeng, David Vandenbroek se livre sur la mauvaise passe de son équipe.

Votre équipe n’a pas encore connu le succès cette saison, qu’a-t-il manqué lors de vos premiers matchs ?

La plupart des matchs, si ce n’est la totalité, se sont joués sur des détails contre nous. On perd les matchs dans les deux rectangles que ce soit d’un point de vue défensif et offensif. On se crée énormément d’occasions sans jamais réussir à tuer les matchs. Je ne pense pas que mes gars soient en dessous de leurs adversaires, mais dans le foot il faut savoir convertir ses occasions et être plus solide défensivement. 

Dans une période difficile, comme celle que traverse Kaerjeng actuellement, que doit faire un entraîneur pour redresser le cap ? 

Garder un discours positif. Je fais partie de cette génération de coachs qui pense qu’un coaching positif sera toujours plus bénéfique que simplement tirer sur mes joueurs comme sur des lapins. Il faut aussi garder cet esprit d’équipe et ça, mes joueurs en sont bien conscients. Tout le monde connaît la situation comptable. Nous sommes également conscients que nous méritions beaucoup plus que lors de nos premiers matchs. Malheureusement le bilan comptable n’est pas là et c’est pourquoi il faut garder le moral. Il faut mettre en place des séances d’entraînement dans lesquelles les joueurs continuent de prendre du plaisir tout en essayant de corriger un maximum de choses. Kaerjeng n’est plus une équipe de Promotion d’Honneur mais une équipe de BGL Ligue. Il faut s’adapter aux exigences de la division et ne pas se cacher derrière l’excuse du club promu.

La trêve internationale peut-elle se révéler bénéfique marquer un nouveau cycle dans une saison et se relancer ? 

Oui, cela peut fonctionner dans un sens comme dans l’autre. Néanmoins, ça a fait du bien au groupe de sortir de ce mood pour installer un climat plus tranquille. Nous avons continué à travailler tout en donnant des jours de congés aux joueurs afin qu’ils puissent souffler, se reconcentrer et passer du temps avec leur famille. Le club a organisé une petite sortie pour resserrer les liens, discuter, voir ses coéquipiers d’une autre manière. Lundi, j’ai retrouvé un groupe qui avait une soif de revanche par rapport à un bilan comptable qui ne satisfait personne au sein du club. Il ne faut pas céder à une panique totale mais reprendre les choses essentielles pour corriger les petits détails qui nous ont fait défaut.

Durant l’été, le club a fait venir Lars Gerson, que pouvez-vous nous dire de son intégration au groupe et de son impact dans le vestiaire ?

Selon moi, il y a deux manières de s’intégrer dans un vestiaire. La première est d’arriver avec une mentalité irréprochable, en étant souriant, agréable auprès de ses coéquipiers. La deuxième repose sur les qualités footballistiques. Lars coche parfaitement les deux cases. Sur le terrain, il apporte son calme à mon arrière-garde et au reste de l’équipe. Cela n’est pas négligeable.

Ce samedi, vous recevez l’Union Titus Pétange, également en grande difficulté. Comment préparez-vous cette rencontre ?

Lundi, j’ai parlé de l’environnement du match à mes joueurs. Nous sommes le match mis en avant, programmé samedi à 17h. Du point de vue du classement, ce n’est pas le match qui va attirer les foules même si un duel de mal-classés implique des équipes qui vont devoir faire le job. La presse va s’intéresser au match et nous solliciter. Il faudra composer avec ces éléments extérieurs pour nous préparer au mieux. 

Ce match est aussi un derby, cela ajoute-t-il un enjeu supplémentaire ?

Un derby ne se joue pas, il se gagne. Un peu à la manière d’une finale de coupe. Mes joueurs, comme ceux de Pétange, en sont conscients. Samedi, j’aimerai sentir la rage de mes joueurs sur le terrain et que celle-ci se traduise en points.

Selon vous, quelle sera la clé de ce match ?

La clé de notre match sera nous-même. Nous devons pouvoir solutionner les petits détails dont je parlais précédemment, l’efficacité ou les phases arrêtées qui nous ont été fatales contre Rosport et Dudelange. J’attend de mes joueurs un sentiment de révolte et une meilleure efficacité dans les deux surfaces.