Après la rencontre face aux Féroé hier soir à la Frontière, le nouveau sélectionneur des espoirs a aimé le visage affiché par ses garçons, quelques jours seulement après un accident de car qui était toujours dans les esprits.
Le match d’après. Cinq jours seulement après l’accident de car survenu en Bretagne, les espoirs retrouvaient enfin le terrain, et débutaient leur campagne d’éliminatoires pour le prochain Euro. Si le résultat n’a pas été celui escompté, Mario Mutsch n’a pas voulu accabler ses joueurs, qui ont tout donné sur le terrain.
Malgré le scénario frustrant qui a forcément rappelé de mauvais souvenirs aux suiveurs des sélections nationales, 48 heures seulement après la défaite des A dans un scénario similaire face à la Slovaquie, le coach a assumé cette ligne directrice qui sera la sienne à la tête des espoirs, tout en assumant les responsabilités du but encaissé : « C’est ma philosophie de jouer depuis l’arrière. On peut dire qu’on aurait dû dégager mais non je ne veux pas jouer comme ça et j’en prends la responsabilité. On demande de jouer comme ça aux joueurs. »
Des débuts encourageants dans le jeu, mais une frustration logique due à un résultat qui aurait pu être tout autre au vu des nombreuses situations créées tout au long de la rencontre. Pas de quoi remettre en cause la ligne de conduite établie, malgré la défaite et un adversaire qui n’aura pas proposé grand-chose en face : « Nos adversaires du soir ont 9 points, et je pense que si on leur demande, même eux ne savent pas comment ils ont 9 points. On ne va pas commencer à jouer au football comme eux car ce n’est pas attractif, on doit continuer dans notre philosophie de vouloir jouer depuis l’arrière et d’être capable de jouer contre un bloc bas. »
Même s’il a insisté sur le fait qu’il n’avait rien à reprocher à ses joueurs, le nouveau sélectionneur espoir a donné des pistes d’amélioration pour la suite, sur la manière d’aborder ce genre de rencontres face à des équipes plus regroupées dans leur dernier tiers, tout en en remettant une couche sur le style de jeu développé par l’adversaire, pas vraiment à son goût :
« Le positif c’est que les joueurs ont essayé d’appliquer le game plan qui avait été établi. Il y a quelques correctifs qui devront être apportés à l’avenir, par exemple sur les centres qui n’étaient pas au point ou encore la nervosité qui a fait que nous ne préparions pas assez nos actions sur la fin. Contre un bloc bas, il faut être juste techniquement. Mais je préfère être entraîneur du Luxembourg et être fier de mes joueurs malgré la défaite, plutôt que d’être dans le vestiaire d’en face et de chanter parce que ce n’est pas le genre de foot que j’aime voir. »
Engagé dans un groupe avec des équipes qui semblent abordables sur le papier (Îles Féroé, Estonie, Islande) et d’autres supposées supérieures (Suisse et France), le Luxembourg pourrait raisonnablement tenter de battre le record de points glanés dans une campagne de qualification (8 points), qui avait été réalisé… lors de la dernière campagne pour l’Euro. Mario Mutsch préfère pour le moment prendre les rencontres les unes après les autres : « En termes d’ambition, on verra car aucun match n’est facile ». On ne peut qu’abonder en son sens après le résultat d’hier soir.
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