Miguel Soares : « Devenir un club fort du championnat D1 »

A 33 ans, le team manager de la section dames du FC Differdange 03, Miguel Soares est très positif quant au développement de son équipe. Un projet mûri depuis déjà deux-trois saisons, pour lequel tous les moyens ont été mis en place, de sa structure jusqu’au recrutement. Un promu très prometteur.

Comment se compose la section dames du FC Differdange cette saison, qui vient de monter de D2 ?

La structure des Dames fait partie intégrante du club, ce n’est pas une section à part. Les dames sont vues de la même façon que la première équipe masculine, le futsal et les jeunes. Nous avons pris des gens qui connaissent très bien le football féminin au Luxembourg : Serge Bix en coach, qui a tout gagné au Luxembourg chez les dames et a aidé beaucoup de club à se lancer ou à se relancer au niveau du football féminine, ensuite Chantal Graas, qui a déjà fait partie de la FLF (ex coach Itzig-Cebra), elle a beaucoup d’expérience et nous amène une vue différente avec sa sensibilité féminine sur le vestiaire et nous avons Andrew De Witte, coach des gardiennes, jeune mais d’une motivation impressionnante ! On a un staff très compétent, ce qui est essentiel pour moi. Du côté du médical les filles sont logées à la même enseigne que le reste du club avec kinés et médecins à disposition en cas de soucis.

Vous oublié aussi le team manager…vous-même ! Comment êtes vous arrivés ici, quel est votre rôle ?

Bonne question, c’est arrivé naturellement. Je suis au club depuis toujours, je l’ai quitté 6-7 ans pour aller jouer ailleurs, mais c’est mon club de cœur.

J’étais coach des U19, ensuite je suis passé coordinateur des jeunes et au moment de choisir quelqu’un pour être responsable des dames, la structure du club ainsi que le staff de l’équipe, m’ont donné cette tâche que j’ai accepté. Je combine la coordination des jeunes ainsi que la section féminine, j’aime les défis et surtout je crois au projet donc au final je pense être la bonne personne actuellement pour le projet, mais je ne suis pas tout seul il y a beaucoup de gens derrière moi.

Mon rôle c’est que tous les petits détails soient gérés, de tout coordonner. C’est un travail de coulisses.

Parlez-nous de ce projet aux grandes ambitions.

Nous venons de monter, l’envie est de se stabiliser en Division 1. Nous savons que cela prend du temps, il n’y a aucune pression de la direction de ce côté-là. Nous nous donnons les moyens et surtout du temps, pour bâtir quelque chose de sérieux et petit à petit se rapprocher du haut du tableau. Il ne faut pas oublier que cela fait dix ans que le club jouait en deuxième et troisième division. Mais à moyen-long terme le but est de devenir un club fort du championnat D1.

Justement c’est la première saison au haut niveau, comment avez-vous convaincu la direction de faire grandir cette section d’un coup ?

Ce sujet a été discuté il y a 2-3 ans, avant la pandémie Covid-19. Les pours et les contres ont été analysés en interne, la décision a été prise assez vite. Un club comme Differdange doit être représenté au plus haut niveau dans toutes les sections. On est un club familial et soudé entre toutes les sections. Donc convaincre les gens a été facile. La commune est aussi derrière nous en terme d’infrastructure cela aide avec l’autorisation de jouer les matchs sur le grand stade.

Vous êtes l’un des clubs qui a affiché le recrutement le plus fort cette saison : quels moyens ont été mis en place, comment avez-vous ciblés les joueuses ?

Oui on a recruté relativement beaucoup, mais nous avons voulu garder toutes les filles de l’année dernière, car nous voulons créer une identité à la longue dans le club. Nous avons réussi à garder 99% des joueuses de l’année passée. Ça c’est une vraie satisfaction. Nous savions aussi que si l’on ne se renforcerait pas nous allions passer une saison très difficile. Il a donc fallu prendre des joueuses avec de l’expérience en Division 1, mais surtout des filles de qualité confirmées.

Convaincre les filles a était relativement facile, généralement elles ont était convaincu par le projet et l’idée de jouer dans un grand club au Luxembourg avec des infrastructures idéales pour la pratique du sport qu’elles aiment.

Nous avons aussi un très gros soutien de l’un de nos investisseur Remy Manzo (qui travail dans la gastronomie) et qui s’engage énormément pour les filles.

Le recrutement est une première grosse étape, mais cela ne fait pas tout. Qu’est-ce qu’il vous manque pour arriver à jouer les premiers rôles en D1 justement ?

Du temps. Le temps de se stabiliser en Division 1, le temps pour que nos jeunes joueuses du club gagnent en expérience et s’adapte au changement de niveau. On a des joueuses d’un très très bon niveau, il faut maintenant qu’elles réussissent à exploser et montrer que même en division 1 elles peuvent faire la différence. Pour cela, il leur faut du temps, et on leur donnera le temps.

Si on prend les matchs contre Mamer et Bettembourg, les gens peuvent croire que c’était des matchs faciles pour nos adversaires (2 fois 5-2) mais sur le terrain c’était une tout autre histoire, on a joué les yeux dans les yeux, par moment on a dominé mais on final des erreurs de jeunesse, on va dire, font en sorte que le score soit sévère. On n’est pas si loin que ça, on sait ce qu’il faut faire pour corriger ces erreurs et c’est sur ça, que toute la structure travaille.

Propos recueillis par Betty Noël

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