Très occupée au quotidien par son métier de notaire, Karine Reuter ne l’est pas moins dans la vie extra-professionnelle avec son poste de présidente du RFCUL et de la LFL. Bilan complet de cette femme passionnée qui fait aujourd’hui clairement partie des incontournables personnalités qui font le football luxembourgeois.
En 2016, Karine Reuter quitte la présidence du FC Rodange pour prendre celle du Racing Football Club Union Luxembourg, devenant ainsi la première femme à la tête du club de la capitale. En prenant ses fonctions, elle avait un plan bien précis en tête et une obsession claire : moderniser le Racing et en faire une des places fortes de l’environnement footballistique luxembourgeois.
Sept ans plus tard, si l’on fait un bilan de l’état du club de la capitale, il est clair qu’il s’est développé dans bien des domaines, même si un énorme point noir subsiste : l’équipe fanion.
L’équipe fanion : point noir
En effet, en 2016 – année où elle reprend le club – le Racing finira la saison à la huitième place du championnat de BGL Ligue et malgré des investissements importants, celui-ci ne parviendra pas à se pérenniser dans le haut du classement, sa meilleure place « sous pavillon Reuter » est 4e en 2021 ; sinon, il oscille entre la 10e et la 6e place. Les seules éclaircies sont les deux victoires en Coupe de Luxembourg en 2018. Aux tirs au but face à Hostert, et la saison dernière face au F91 Dudelange sur le score de 3-2. Mais nous nous devons d’être exigeants avec le Racing et les deux victoires en Coupe ne suffisent pas à faire oublier les piètres saisons en championnat.
Le centre de formation : une vraie réussite !
Il s’agissait là d’un chantier majeur dans la prise de fonction de Karine Reuter : mettre l’école de football du Racing tout en haut, et de ce côté-là, on peut dire qu’elle a parfaitement réussi sa mission. En nommant Vivian Reydel à la tête du centre de formation du Racing, la présidente s’est appuyée sur un homme qui a fait toutes ses classes au centre de formation du FC Metz en tant que joueur, mais qui y a aussi entraîné quelques années. Le résultat de ce côté-là est clair et sans appel : 26 joueurs passés par le Racing sont partis en centre de formation, toutes les équipes sont régulièrement en tête du championnat et sur les quatre dernières finales de la Coupe du Prince, le Racing était présent trois fois. Le club de la capitale compte aujourd’hui plus de 400 licenciés pour ses catégories de jeunes.
La section féminine : des résultats titanesques
Karine Reuter a construit une équipe féminine qui, tel un bulldozer, écrase tout sur son passage. Une véritable machine à gagner qui survole chaque année le championnat et qui, en point d’orgue, a même affronté la Juventus de Turin et le Benfica Lisbonne dan la reine des compétitions, la Ligue des Champions. Le football féminin a le vent en poupe, et le club de la capitale n’y est pas étranger. En effet, les autres clubs sont obligés de se renforcer pour parvenir à stopper l’hégémonie du Racing dans cette discipline. Le niveau du championnat augmente, et la sélection nationale en bénéficie aussi.
La présidence de la LFL
Nommée en juin 2020, l’ex-avocate au barreau de Luxembourg se sentait capable de prendre ce poste afin de calmer les tensions naissantes entre la Fédération luxembourgeoise de football et les clubs. Karine Reuter n’hésite pas à taper du poing sur la table à l’image de ses différentes lettres ouvertes parues dans les médias au Grand-Duché.
