Retour à Dudelange, objectifs : Charles Morren se confie

De retour au F91 après deux saisons passées du coté du Swift Hesperange, Charles Morren revient sur les objectifs de Dudelange en ce début de saison.

Quelques jours après le succès renversant de Dudelange sur sa pelouse face au Progrès Niederkorn (score final 4-3), l’expérimenté milieu belge Charles Morren se livre sur son retour au F91 et ses ambitions pour la saison à venir.

L’interview

Tu arrives du Swift Hesperange où tu as porté le brassard de capitaine à de nombreuses reprises lors de la deuxième partie de saison. À Dudelange tu auras un rôle similaire, qu’est ce que cela représente pour toi ?

Je suis le troisième capitaine. C’est Mehdi Kirch le capitaine, ensuite, Kino Delorge, et enfin moi. Je sais que pour Mika Pinto, le coach, c’était un petit peu une des raisons pour lesquelles il voulait que je vienne. Il sait que je suis un homme de groupe. Je n’ai pas besoin d’avoir un brassard pour avoir un petit peu ce rôle. Je suis là pour aider les autres avec l’expérience que j’ai eue et faire grandir les jeunes. Parce qu’on en a pas mal.

Dudelange est en pleine reconstruction avec un effectif assez jeune, quel est ton regard sur ce nouveau projet au club ?

Chaque année, on a l’impression que le budget diminue. Et malgré tout, le club arrive quand même à faire, je trouve, des bons effectifs prometteurs. L’objectif, ça reste toujours de se qualifier en Europe. Jusqu’à présent, il y est arrivé, et j’espère encore que cette année, on pourra le faire également.

En effet, beaucoup d’observateurs du championnat laissent entendre que Dudelange se dirige vers une saison compliquée en pointant notamment la défaite contre Escaldès. Y a-t-il au sein du groupe un sentiment d’orgueil et une volonté de déjouer les pronostics ?

Les gens ne nous mettent pas favoris. Je pense que Dudelange commence à avoir l’habitude, parce que ça fait quelques années qu’on ne les attend pas et finalement, ils sont toujours là. Je ne sais pas si c’est de l’orgueil, mais, il ne faut pas oublier que les matchs de Coupe d’Europe sont des matchs assez compliqués. Et en plus de ça, il ne faut pas oublier qu’on a perdu pas mal de joueurs, on en a eu des nouveaux, mais que le temps de travail est très très court. On ne peut pas faire des miracles non plus. C’est toujours le problème des transferts tardifs. Je pense que les joueurs qui sont arrivés sont de très bonnes recrues. Maintenant, il faut un petit peu de temps pour que ça se mette en place. Je pense qu’une fois que ce sera en place, on sera vraiment très compétitifs.

Pour y parvenir, le F91 peut compter sur plusieurs joueurs expérimentés, dont toi : quel est votre rôle vis-à-vis des jeunes ?

Tout simplement les guider. Leur apporter les expériences qu’on a eues au long de notre carrière. On a une belle petite ossature avec quelques joueurs expérimentés. Autour de ça, il y a pas mal de jeunes qui gravitent et qui sont très talentueux. Il faut parfois les recadrer et pointer leurs erreurs, pour qu’ils ne les reproduisent plus, et qu’ils deviennent de plus en plus forts. Pour que, évidemment, le groupe prime. C’est une véritable ligne de conduite du coach. Il ne veut pas d’individualité, il veut vraiment un groupe solide. 

Ce week-end, vous avez renversé le Progrès au terme d’un match prolifique en buts ! Qu’as tu pensé de votre prestation ?

Je suis content de ce premier match, parce qu’on a pu le voir, on n’a jamais baissé les bras. On s’est toujours fait mener au score, pour au final égaliser à 3-3, et puis mettre le coup de grâce, le 4-3. Donc, ça prouve déjà qu’on est un groupe assez solide mentalement. Et c’est quelque chose que le coach met beaucoup en avant.

Quels sont les objectifs affichés pour le club cette saison ?

C’est l’Europe. Ce serait en fait un peu catastrophique pour le club financièrement qu’on n’y soit pas. On sait que ce sera un objectif assez dur, mais en tout cas, c’est notre objectif !