Les mondiaux de Tokyo ont vu nos quatre Luxembourgeois rentrer en piste ce week-end. Ruben Querinjean est le seul à s’être frayé un chemin jusqu’en finale. Pour un potentiel exploit ?
Les championnats du monde d’athlétisme ont toujours une saveur particulière. Rendez-vous incontournable pour tous les meilleurs athlètes du monde, au même titre que les Jeux, quatre luxembourgeois étaient de la partie ce week-end. Avec des fortunes diverses, mais encore un espoir pour tenter d’aller chercher un résultat historique.
Cet espoir repose sur les épaules d’un jeune homme de 23 ans. Ruben Querinjean est allé chercher sa place en finale samedi, prenant la quatrième place d’une course qui voyait les cinq premiers se hisser en finale. Dans une série logiquement dominée par le Marocain Soufiane El Bakkali, double champion du monde et olympique en titre, le Luxembourgeois s’offre donc sa première finale mondiale. Une forme de récompense après quelques mois où sa progression fulgurante l’aura installé parmi les meilleurs de sa discipline, en atteste son nouveau record en 8’09’’47 qui le place à la 13e place des meilleurs performeurs de la saison.
Beaucoup de positif donc, mais il faudra se montrer encore plus fort pour aller chercher un résultat lors de la finale : 8 des 12 meilleurs performeurs de la saison seront en effet présents au sein d’une finale de 16 coureurs particulièrement relevée. Querinjean parviendra-t-il à s’offrir la gloire au milieu des Marocains, Kenyans et autres Éthiopiens qui règnent en maître sur la distance ? Réponse aujourd’hui à 14h55 heure luxembourgeoise.
Pour les autres représentants du Grand-Duché, l’aventure s’est malheureusement arrêtée dès les séries. Patrizia Van der Weken arrivée en petite forme suite à une maladie et quelques petits soucis physiques contractés ses dernières semaines n’a pu faire mieux qu’une quatrième place en 11’’29 dans sa série dominée par Marie-Josée Ta Lou-Smith en 11’’05. La légendaire Shelly-Ann Fraser-Pryce et la Dominicaine Liranyu Alonso auront pris les deux places qualificatives restantes en 11’’09 et 11’’26, boutant ainsi la Flèche du Nord hors du podium requis pour se hisser en demi-finale. Fin de saison difficile pour celle qui aura malgré tout réalisé une première partie d’exercice historique, avec deux médailles de bronze obtenues en salle lors des championnats d’Europe et du Monde sur 60 mètres.
De son côté, Charles Grethen abordait ces mondiaux différemment, ayant en tête qu’il s’agissait là de sa dernière grande compétition avant une retraite bien méritée.
Le demi-fondeur a ainsi terminé 12e de sa série du 1500m où les six premières places étaient qualificatives, et où le meilleur performeur de la saison Azeddine Habz est notamment passé à la trappe. Pas de regret et un dernier baroud d’honneur pour celui qui aura enfin pu voir le Stade National de Tokyo plein, après les Jeux auxquels il avait pris part en 2021 qui s’étaient déroulés à huis clos en raison du COVID.
Vera Bertemes-Hoffmann était également présente sur 1500 mètres, et rien ne pourra lui être reproché. Malgré l’élimination en séries avec une neuvième place, cette dernière aura couru en 4’06’’11, soit sur les bases de son record personnel établi en juillet dernier. Une preuve de plus que la coureuse est dans la meilleure forme de sa carrière. Cela n’aura malheureusement pas suffi puisque la dernière place qualificative de sa série obtenue par l’Allemande Nele Wessel a été prise en 4’03’’57, soit deux secondes de moins que son record personnel.
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