PSG – Differdange : l’histoire malgré l’élimination

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Alors que Differdange s’apprête à disputer son match retour face aux Féroiens de Klaksvik demain en premier tour qualificatif de Champions League, Mental! revient sur la plus belle page écrite en Europe par le FCD03, à savoir cette confrontation face au Paris Saint-Germain en barrage d’Europa League. 

Tous les ans, les clubs du Grand-Duché tentent d’accéder aux poules des plus prestigieuses compétitions européennes en passant par la redoutable épreuve des tours de qualification. Seul Dudelange s’est déjà sorti de ce terrible guêpier, au cours des saisons 2018-2019 et 2019-2020. Differdange n’y est certes jamais parvenu, mais s’est vu offrir l’opportunité d’affronter un club qui pèse sur l’échiquier européen, le tout en match de barrage comptant pour l’Europa League : le Paris Saint-Germain. 
Une double confrontation qui permettait au vainqueur d’accéder à la phase de groupe d’Europa League. La dernière marche avant la gloire. Mais également la plus dure, les adversaires étant forcément d’un excellent niveau. 

Le plus gros adversaire jamais affronté en Europe

Ces deux rencontres de rêve ont pourtant failli ne jamais être disputées par le club de la cité du fer. En effet, au 3e tour, le FCD03 fait face à l’Olympiakos Volos. Les Grecs l’emporteront d’ailleurs deux fois 3-0 sur le terrain. Mais suite à une affaire de matchs truqués ayant explosé en Grèce, ces derniers se retrouvent exclus de toute compétition européenne.
Pendant un moment, il est même question que le PSG n’ait pas d’adversaire et soit directement qualifié pour les phases de poules. Finalement, il est décidé que le club ayant perdu contre l’Olympiakos au tour précédent sera le futur adversaire du club rouge et bleu. 
Cela profite aux differdangeois qui se voient donc projetés dans une double confrontation face au PSG. Le grand PSG tel qu’on le connait aujourd’hui ? Pas vraiment, du moins, pas encore. Le club de la capitale française sort certes d’une belle saison 2010-2011, mais n’a terminé que 4e de son championnat la saison passée. Cependant, cet été 2011 marque un tournant pour Paris, QSI (Qatar Sports Investments) arrivant à la tête du club, et commençant sa nouvelle politique sportive à coup de millions, pour ce qui n’avait encore jamais été vu en France à de telles hauteurs, et surtout à de tels montants. Ce PSG nouvelle version porte un visage : Javier Pastore, nouvelle pépite du football argentin, recruté à Palerme contre la bagatelle de 42 millions, ce qui en fait à l’époque un record pour le championnat de France. 
La première recrue de l’ère QSI sera suivie de Gameiro, Ménez, Matuidi, Mohammed Sissoko ou encore Lugano, qui sont autant de noms venant appuyer la nouvelle politique du club francilien, et étoffer un effectif en pleine mutation. 

Des étoiles sur la pelouse et dans les yeux

Forcément, l’affrontement est très déséquilibré sur le papier, et Differdange, où l’on retrouve déjà un certain Geoffrey Franzoni, ne pèse pas lourd face aux stars parisiennes.
Mais qu’à cela ne tienne, Gilles Bettmer et les siens vont profiter de ces 180 minutes, et prendre du plaisir ! 
Et malgré un beau visage montré à l’aller, dans un stade Josy Barthel bien rempli, les hommes de Stéphane Leoni s’inclineront 4-0, avec un petit regret puisque les deux derniers buts auront été encaissés en toute fin de rencontre. Malgré un grand Julien Weber dans les buts, l’addition est donc lourde au moment de faire les comptes. Le match retour sera l’occasion pour les joueurs differdangeois de découvrir l’antre mythique du Parc des Princes, qui n’aura pas fait le plein pour l’occasion, mais qu’importe. L’essentiel est ailleurs et Differdange offrira de nouveau une belle opposition, avant de craquer un peu sur la dernière demi-heure de jeu et s’incliner 2-0 en France.
Un score sans appel sur les deux rencontres donc, mais qui aura permis à Differdange de toucher du doigt le rêve européen. Cette confrontation restera également dans les mémoires des supporters parisiens, car elle aura marqué le début du PSG sous pavillon QSI en Europe, avec le premier match de Javier Pastore disputé sous le maillot parisien au stade Josy Barthel. 

Finalement, Differdange fait déjà partie de la petite histoire de la Coupe d’Europe. En attendant d’intégrer la grande histoire de cette dernière cette saison ? À coeur vaillant, rien d’impossible. 

Boris Saint-Jalmes

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