Promus : un statut trompeur ? 

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© Albert Krier

Le mercato opéré par les clubs ayant fait la bascule cet été entre la PH et la BGL Ligue était plutôt alléchant sur le papier. Après deux journées, force est de constater que les promus répondent présent. La concurrence devrait faire rage dans la deuxième partie de tableau pour ce nouvel exercice. 

La BGL Ligue a fait son grand retour depuis maintenant 10 jours. Deux journées se sont déjà écoulées, et les premières dynamiques commencent à se créer. Si le groupe d’équipes amenées à jouer le haut de tableau semble assez bien défini, certaines surprises ont déjà eu lieu en ce début d’exercice. Parmi elles notamment, la victoire du promu Canach sur la pelouse du Racing ou encore le nul arraché par la Jeunesse sur sa pelouse face à Kaerjeng ont pu en surprendre plus d’un. 

Un mercato ambitieux

Et ces dernières ne sont peut-être que le début d’une liste qui risque de s’allonger au fil des journées. Car cette saison, les promus sont armés. Bissen n’a de promu que le nom, et si le club dans sa structure globale devra apprendre à découvrir le niveau élite du football luxembourgeois dans tout ce qu’il implique en termes d’organisation, l’effectif a  déjà fière allure. Vitor Pereira confiait même qu’il attendait encore l’arrivée d’un numéro 9 pour étoffer le secteur offensif d’ici les prochains jours afin de compléter son groupe. Kaerjeng a de son côté réalisé le gros coup Lars Gerson, cerise sur le gâteau d’un mercato qui aura vu pas moins de 9 joueurs arriver. Même le petit poucet Canach aura réussi à rapatrier des noms ronflants dans son effectif, à l’image de Maurice Deville et Brian Amofa, le jeune prometteur Balsa Perkovic, sans oublier Rodrigo Parreira qui est depuis plusieurs saisons l’un des très bons éléments de PH. Enfin, le champion de Promotion d’Honneur mamerois a de son côté misé sur la stabilité et a réussi à conserver ses joueurs phares de la saison passée, tout en réalisant quelques bons coups comme Quentin Zilli, Lorenzo Rapaille ou encore Hugo Vialette. Suffisant pour atteindre l’objectif maintien ? 

50% de chance de faire l’ascenseur 

Il faut évidemment raison gardée, la saison ayant à peine commencé. Il convient également de rappeler certains chiffres pouvant donner une tendance. Sur les 10 dernières saisons, 9 des 17 promus se sont maintenus, les 8 autres faisant dans la foulée l’ascenseur*. Un bon pile ou face donc, au moment de parler descente, qui supposerait selon les statistiques que deux des quatre promus redescendraient à l’échelon inférieur à l’issue de la saison. Pour le moment en tout cas, aucun d’entre eux ne s’est incliné par plus d’un but d’écart, preuve de plus s’il en fallait une du côté accrocheur de ces derniers. 

Des doutes chez les concurrents

Mais ce qui pourrait bien faire le jeu des promus, ce sont également les incertitudes qui planent chez d’autres équipes qui faisaient déjà partie de la première division nationale lors de l’exercice précédent. Rosport a encore réduit la voilure d’un point de vue financier et se cherche toujours un buteur, Hostert a perdu beaucoup de joueurs clés, tandis que Pétange et le Swift ont eu des préparations tronquées pour diverses raisons malgré deux premières rencontres rassurantes et sans défaite. Enfin Rodange, malgré un recrutement de qualité, sait qu’il devrait de nouveau batailler pour se pérenniser dans l’élite. Au total et dans les premiers hectomètres du marathon que représente la BGL Ligue, il est pertinent de penser qu’une bonne moitié des équipes du championnat est concernée par l’idée d’éviter la descente à l’issue de la saison. 

La route est encore longue et les bonnes surprises sont toujours envisageables, mais cette saison, il ne faudra semble-t-il pas compter sur un ou deux très mauvais élèves contre qui les trois points seront quasiment assurés à chaque affrontement. 

* les saisons 2019-2020, 2020-2021 n’ont connu aucune montée ni descente du fait du COVID 19. 

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