PH : Schifflange au mental

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©Charlène Roncalli

Après une saison catastrophique, tant en termes de résultats sportifs que de gouvernance, le FC Schifflange 95 a voulu faire table rase du passé et s’entourer de passionnés pour reconquérir les sommets. Le premier tiers du championnat a pourtant vu les coéquipiers de Tom Laterza s’engluer autour de la zone rouge. Entretien avec le coach Grégory Imhoff.

Après le départ de son président et du staff accompagnés de la fuite de plusieurs cadres lors de la relégation, le club devait tout reconstruire. Un nouveau chef des opérations, Frédéric Di Egidio, a soldé les dettes et est allé chercher un entraîneur de l’autre côté de la frontière. Grégory Imhoff est l’homme des montées : il a hissé l’ES Gandrange de la deuxième division de district jusqu’en R1, gravissant 5 échelons du foot amateur français en six ans seulement (en plus de deux années Covid et deux maintiens en R1).  Arrivé tardivement au cours d’un mercato déjà bien entamé, le coach a dû préparer un groupe en vingt jours seulement avant la reprise du championnat. Mais il a su débarquer en terrain inconnu avec des valises pleines, ramenant de son vestiaire Rayan Meddouri, Victor Angeletti, Amir Karaoui, Bilal Wierner, Sofiane Jaouzi ou encore Luc Couji.  

DRIBBLE! : Pourquoi avoir choisi de prendre les rênes de l’équipe première de Schifflange ?

Gérgory IMHOFF : C’était la fin d’un cycle pour moi. 10 ans à Gandrange, j’avais besoin d’un nouveau défi. On pourrait croire que c’est un cadeau empoisonné mais je suis quelqu’un qui assume ses responsabilités. J’ai une vision optimiste de l’avenir pour le club.

Prendre en main une équipe qui part d’une page blanche et développer un projet en si peu de temps implique de se fixer des objectifs réalistes. À partir de quel moment estimez-vous que le groupe sera prêt ?
On a misé sur l’après-trêve hivernale. On a encore des dossiers en cours à régler, que ce soit au niveau administratif ou sur le plan sportif. Notre véritable projet pourra être lancé à partir de janvier. On sait qu’un projet de jeu met du temps à se mettre en place. Lors de la préparation, on a joué beaucoup de clubs français en R1 ou des D1 luxembourgeoises, car les clubs de BGL Ligue ou PH avait déjà calé leurs matchs. Les joueurs n’ont véritablement découvert la Promotion d’Honneur que lors de la première journée.

« On se doit d’être patient »

Le niveau est-il si différent ?
J’avais vu sur les analyses vidéos qu’il y avait beaucoup de box to box, d’impacts sur le premier et deuxième ballon. Et derrière peu de jeu qui part du gardien ou revient en arrière. Le rythme est supérieur, presque semi-pro. On essaie de proposer quelque chose pour répondre tactiquement à ce qu’implique la PH. On posait peut-être trop le ballon sur les premiers matchs, et on a réglé ça. Je suis un ancien joueur offensif et j’essaie de faire jouer mon équipe comme en R1 avec un jeu technique, ce qui a pu poser des difficultés. Si on regarde notre effectif, est-ce qu’on n’est pas en quelque sorte un promu ? C’est pas facile de garder un fil conducteur et de s’adapter au club, au foot luxembourgeois et aux joueurs à disposition.

Précisément, quelle latitude vous est laissée par le comité et quelle ligne vous êtes-vous fixée vous-même pour asseoir votre idée de jeu et réaliser vos objectifs avec les forces en présence ?
J’ai du temps : j’ai la saison. On se doit d’être patient. De mon côté, jamais je n’abandonnerai, je me battrai jusqu’au bout. J’ai trop confiance en mes joueurs pour jeter l’éponge mais si on est au plus bas. J’ai eu au cours de ma carrière des joueurs de grand talent sous mes ordres, comme Teddy Bernardo [NDLR : au SC Bettembourg depuis 2023] ou Chafik Gourichy qui évolue désormais à Saarbrücken [NDLR : en Bundesliga.3], je sais reconnaître leur potentiel.

« Tout n’est pas que résultats dans le foot »

Comment les acteurs sur le terrain analysent la série négative par laquelle vous passez ?
Les joueurs sont affectés, parce qu’on travaille bien la semaine et on ne mérite pas de perdre certains matchs. Le foot c’est être efficace dans les deux surfaces, et ces derniers temps la pièce ne tombait pas du bon côté. On est plutôt « poteau sortant », ce qui fait qu’on est dans le dur. On essaie de les laisser concernés mentalement, se prouver qu’on peut faire déjouer les pronostics. Tout n’est pas à remettre en cause, tout n’est pas que résultats dans le foot : on peut gagner deux fois 1-0 et être complètement dépassés dans le jeu.

Au-delà de l’objectif maintien, qu’est-ce qui serait synonyme d’une saison réussie ?
Ramener les gens au stade, et que les spectateurs prennent de nouveau du plaisir à regarder l’équipe. Le nouveau système d’éclairage permet de jouer en nocturne, les bénévoles sont présents, le jeu est là.  En coupe, on aimerait aussi s’offrir une aventure même si on reste tributaire des tirages. Mais le maintien est l’objectif prioritaire avant tout !

Interview initialement publiée dans le Dribble! #60 (octobre 2024)

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