À la veille d’une saison de Mixvoip league féminine qui s’annonce intense, le RSR Walferdange affiche une ambition claire : reconquérir les sommets du volley luxembourgeois. Guidées par leur combativité et une nouvelle dynamique d’équipe, les joueuses entendent prouver que rien n’a changé dans leur détermination, malgré un effectif largement remodelé.
De son vestiaire où résonnent encore les échos de la saison passée émane une certitude : Walferdange est prêt à écrire un nouveau chapitre de son histoire. Après avoir régné sans partage sur le volley féminin luxembourgeois avec sept titres de championnes consécutifs, le club a connu un coup d’arrêt brutal en mai dernier. Sèchement battues en finale trois sets à zéro par le VC Mamer, les Walferdangeoises ont trouvé sur leur route un rival de taille. Le revers s’est avéré marquant pour un collectif qui compte au total neuf couronnes nationales.
« La saison dernière était pleine d’émotions. Pour moi, c’était la première où j’ai vraiment pu acquérir de l’expérience sur le terrain. Malgré la deuxième place, j’en garde de nombreux souvenirs positifs » confie Lilly Tarantini, l’une des jeunes figures montantes du groupe qui règne à l’attaque.
Si l’exercice précédent s’est achevé sans titre majeur, il a néanmoins forgé une conviction collective : la résilience et l’unité font et continueront à faire la force du club. « On a appris qu’il ne faut jamais lâcher, même quand les matchs sont serrés. Nous sommes une équipe soudée qui garde toujours l’espoir » souligne Tarantini. Un état d’esprit que les joueuses entendent préserver, tout en s’appuyant sur une préparation exigeante, axée d’abord sur le physique puis sur la cohésion.
Le visage de Walferdange a profondément changé durant l’intersaison. Les départs de piliers comme Nathalie Braas, capitaine emblématique, ou encore Caroline Martin, pilier du vestiaire, ont marqué la fin d’un cycle hégémonique. D’autres, contraintes par leurs études, ont quitté l’effectif. Mais loin de voir ces pertes comme un frein, le staff a choisi d’y répondre par un souffle nouveau. « Nous avons intégré de nouvelles joueuses qui apportent une énergie très positive et motivée. On fait beaucoup de choses ensemble pour mieux se connaître et créer une vraie connexion » explique la joueuse U20 de la sélection grande-ducale.
À l’heure des ambitions, le groupe du RSR Walfer dirigé par Van Eslande ne cache pas son appétit. Le premier rendez-vous est déjà inscrit en rouge sur le calendrier : la Supercoupe, le 27 septembre, contre Mamer. « Notre objectif immédiat est de gagner ce trophée. Mais surtout, nous voulons atteindre les playoffs et aller chercher le championnat. Et pourquoi pas le doublé, comme le club a su le faire par le passé » affirme Tarantini avec détermination.
Une déclaration qui traduit la confiance du groupe, malgré une concurrence renforcée. Mamer, déjà tombeur des championnes sortantes au printemps, et Esch, renforcé durant l’été, figurent parmi les principaux adversaires. « On ne les sous-estime pas, chaque match sera difficile. Mais on sait ce qu’on vaut et nous voulons le prouver » insiste la joueuse.
Pour Tarantini, cette saison figurera aussi comme celle d’une transition personnelle. Après une première année d’apprentissage, elle entend prendre davantage de responsabilités, sur et en dehors du terrain. « Je ne suis pas la plus bavarde, mais avec l’arrivée de nombreuses nouvelles joueuses, je veux davantage encourager et aider l’équipe. Je sens que mon rôle évolue et je veux être à la hauteur de cette mission. »
Sept années de règne absolu ont fait du RSR Walferdange une dynastie, mais le trône s’est fissuré face à Mamer. Qu’importe : les grandes histoires ne meurent pas d’un revers, elles s’en nourrissent. Si l’ours qui orne l’emblème du club a connu la morsure de la défaite, il semble n’en être ressorti que plus rugissant. Et à l’heure où s’ouvre une nouvelle saison en Mixvoip league, une certitude plane : devant la bête blessée, c’est tout le championnat qui retient son souffle.
Jocelin Maire
Mental Médias SARL
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