
C’est la trêve de Noël : la Mixvoip League s’arrête juste assez longtemps pour regarder dans le rétro. Après 9 journées, les chiffres parlent, les dynamiques aussi. On fait le point sur le championnat féminin et masculin qui ont déjà livré bien plus que des tendances.
Dans le tableau féminin, la première partie de saison a dessiné une certitude, le VC Mamer avance seul. Celles qui ont décroché un triplé historique la saison passée semblent être parties sur les mêmes standards car elles ont remporté autant de matches qu’elles en ont disputés depuis l’entame de l’exercice. A chaque sortie, elles ont donné une impression constante de maîtrise totale des débats. L’équipe n’a pas seulement gagné, elle a rarement tremblé. Avec seulement quatre sets concédés en neuf rencontres et un ratio points marqués/encaissés supérieur à 1,44, la bande à Vanessa Koos a imposé un tempo que personne n’a encore réussi à dérégler. Sa force tient autant à la qualité individuelle qu’à une discipline collective qui donne le sentiment d’un groupe prêt à se succéder à lui-même.
Derrière, la concurrence s’organise et un quatuor se tient dans un mouchoir de poche. Le GYM Volley et Walferdange se partagent la place de dauphin, à égalité de points mais avec des trajectoires différentes. Si les filles de la Capitale ont retrouvé de la verticalité et de l’impact après un passage à vide en novembre, les Walferdangeoises ont, quant à elle, montré qu’elles savaient s’adapter aux scénarios les plus tendus, comme en témoignent leurs trois succès glanés au tie-break. Steinfort et Esch ferment la marche de ce quatuor de poursuivants. Solides, sérieux, et souvent difficiles à faire céder, les deux formations incarnent ce haut du classement où chaque faux pas coûte cher. Dans cette Mixvoip League féminine, l’écart entre la deuxième et la cinquième place est mince, et la reprise de janvier pourrait rapidement redistribuer les cartes.
Plus bas, Bertrange, Fentange et Echternach vivent une saison plus rude. Les résultats sont maigres, la confiance fragile, mais la trêve arrive à point nommé pour ajuster ce qui doit l’être. Le maintien se gagnera aussi là, loin des projecteurs.
Ce que la rédaction a aimé : La course folle du quatuor derrière Mamer qui garantit un championnat dense où presque chaque match compte.
Chez les hommes, le tableau est plus frontal. Strassen et son rival bertrangeois dominent les débats mais de manière différente. Les premiers n’ont pas perdu un match et affichent une constance presque implacable. Sans être toujours spectaculaires, ils ont cette capacité à ne jamais laisser une rencontre leur échapper. Avec 27 sets gagnés pour seulement 5 concédés et une moyenne de plus de 84 points marqués par match, leur ratio sets gagnés–sets perdus parle pour eux, tout comme leur calme dans les moments charnières.
Le groupe de Juan Pablo Stutz, de son côté, avance avec une forme de panache contrôlé. Une seule défaite (contre Strassen) pour huit victoires, et surtout un succès marquant à Diekirch lors de la dernière journée avant la trêve, qui a confirmé son statut de candidat crédible au titre. Son volley est parfois plus joueur, parfois plus risqué mais souvent récompensé, comme en attestent ses 26 sets remportés en neuf matches.
Derrière ce duo, Diekirch et Lorentzweiler se livrent aussi une bataille parallèle. Les deux équipes affichent le même bilan comptable et une régularité comparable. Les Nordistes ont montré des ressources mentales après leur lourde défaite à Strassen, tandis que Lorentzweiler s’est installé dans une forme de constance rassurante, capable aussi bien d’écraser les plus faibles que de gêner les plus forts.
Derrière, Fentange, Echternach, Amber-Lënster et Esch naviguent dans une zone plus incertaine. Les écarts sont là, mais pas irréversibles. Là aussi, la trêve peut servir de tremplin, selon la capacité des groupes à se réinventer.
Ce que la rédaction a aimé : Malgré la domination outrancière de Strassen, le championnat demeure bel et bien vivant. En effet, Bertrange suit la cadence infernale imposée par son rival tandis que Diekirch et Lorentzweiler résistent et restent dans la course. La hiérarchie est claire mais pas figée.
Les leaders ont pris de l’avance, oui. Mais derrière eux, le championnat reste vivant parce qu’imprévisible. Et c’est sans doute là que réside l’intérêt de cette Mixvoip League 2025/2026, dotée d’un équilibre fragile entre ordre établi et possibles secousses.
Rendez-vous le 10 janvier : les ballons retomberont sur les parquets avec de nouvelles recrues dans certaines équipes. Les certitudes seront alors testées et les écarts questionnés. Cette trêve n’est qu’un souffle. Le championnat, lui, n’a pas dit son dernier mot.
Jocelin Maire
Mental Médias SARL
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