Alors que la nouvelle saison d’Enovos League approche à grands pas, Mike Feyder, coach des féminines du Sparta Bertrange est ambitieux : cette saison sera plus ouverte que jamais sans Gréngewald, et le premier titre de son aventure entamée il y a bientôt quatre ans pourrait arriver cette saison.
Comment se passe la préparation à moins de deux semaines de la reprise du championnat ?
On a repris l’entraînement depuis un peu plus de deux semaines, avec trois amicaux disputés jusqu’à présent. On se met doucement dedans. Je ne suis pas un coach qui croit qu’il faut y aller de manière exagérée durant la présaison, avec trois sessions d’entraînement par jour et ça six fois par semaine. On va rajouter de semaine en semaine la charge de travail durant la saison. On travaille bien et on avance, le but étant de continuellement s’améliorer durant notre saison.
On est donc à quatre séances par semaine et le matin, il y a des sessions de « shooting ». On intègre le travail athlétique, on a un week-end avec deux matchs la semaine passée, et il en sera de même ce week-end. C’est déjà assez poussé mais on sait que la saison sera longue.
Et au niveau des arrivées et des départs ? Êtes vous satisfait de l’effectif en l’état, ou bien y a t il quelques manques à certains postes selon vous ?
Au niveau des départs, on a seulement Bridget Yoerger qui ne sera plus là, et Sara Dumont qui est repartie à Mersch. Au niveau des arrivées, Tereza Liska (Gréngewald) nous rejoint et va nous apporter. On a changé au niveau des Américaines avec les arrivées de Naomi Davenport et Jennifer Aadland donc c’est tout de même une nouvelle équipe qui a du potentiel et ça jusqu’au banc, pas seulement le cinq majeur. On a plusieurs joueuses qui ont le niveau Nationale 1.
Et qu’est ce que ses arrivées peuvent changer au niveau du style de jeu ?
On sera certainement un peu plus grand et costaud que l’année passée. On a plus de variation entre le jeu intérieur et extérieur que précédemment car nos Américaines peuvent occuper les deux rôles.
Justement, comment se passe l’intégration des ces nouvelles recrues dans l’effectif ?
Il faut avoir de la patience car elles doivent assimiler notre jeu des deux côtés du terrain, mais je suis optimiste sur le fait que ça va bien se passer. On a déjà bien progressé en deux semaines et je pense que d’ici quelques semaines, ce sera bon.
Quels sont les objectifs de la saison ? On a l’impression que c’est plus ouvert cette saison puisque Gréngewald n’est plus là…
Oui, c’est un championnat qui est très intéressant car l’écart est désormais plus resserré et il y aura quelques surprises à mon avis pendant la saison, ce qui est une bonne chose pour le championnat, car quand tu as une équipe qui ne perd pas un match comme la saison passée, ça manque d’intérêt pour les spectateurs. Pour nous, c’est évident qu’on veut arracher un titre, mais il faudra voir, ça ne sera pas évident…
La saison passée, vous étiez tout de même l’équipe la plus proche de faire chuter Gréngewald en régulière, avec deux défaites de moins de cinq points…
On n’était pas loin c’est vrai, et on n’a pas fait une mauvaise saison. Maintenant, il faudra voir comment on démarre avec les nouvelles joueuses et comment on avancera à partir de là. Je pense qu’on a une équipe très intéressante, et donc le niveau pour faire quelque chose.
C’est votre cinquième saison à la tête de l’équipe : quelles sont vos ambitions à titre personnel sur cette saison, au-delà d’un titre qui est un accomplissement collectif.
Le titre est toujours quelque chose, dans le sport, à travers lequel on est mesuré et jugé à la fin d’une saison. Mais j’ai quand même une grande satisfaction d’où on est arrivé en tant que club car on vient de loin. Ce n’est pas évident de passer des dernières places du championnat au haut de tableau depuis quelques saisons, même s’il n’y a pas encore eu de titre. On a fait deux finales de coupe et une finale de championnat en surprenant pas mal d’équipes. On a aussi dû se renouveler avec les départs et le tout en ayant un budget minime. Le titre serait la cerise sur le gâteau, la récompense de tout ce travail accompli, mais ce n’est pas ma première préoccupation.
Le Sparta est un club réputé pour sa formation : on suppose que le but sera toujours de poursuivre l’intégration des jeunes dans l’équipe première ?
Évidemment, et cette année encore on a pas mal de jeunes avec beaucoup de potentiel. Ça a toujours été l’objectif au Sparta d’intégrer les jeunes et leur laisser une chance. On a donc opté pour intégrer les jeunes plutôt que d’aller chercher de nouvelles joueuses à l’étranger. C’est notre culture et on ne va pas la jeter par la fenêtre pour aller chercher un titre très rapidement.
Comment arrive-t-on à gérer ce manque de moyen financier qui pousse parfois à ne pas pouvoir remplacer certaines joueuses qui quittent l’équipe par des joueuses d’un niveau similaire, faute de finances suffisantes ?
C’est frustrant, c’est clair. C’est certainement plus facile de prendre de l’argent et d’acheter les joueuses dont on a besoin, mais à côté de ça, le club a bougé pour soutenir les dames, ce qui est un progrès au Sparta. Il faut passer par les jeunes, réfléchir une ou deux années à l’avance pour anticiper les problèmes et les départs. Il faut une très bonne communication entre les personnes qui encadrent l’équipe et ça fait beaucoup de travail que les gens ne voient pas forcément. Pendant la saison par exemple, après seulement trois mois, c’était évident que j’allais tenter de recruter Tereza Liska, car c’est un talent qui n’avait pas l’opportunité de s’exprimer sur le terrain.
Article soutenu par l’Enovos League
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