On n’arrête pas le Progrès. Depuis 1919, le club de Niederkorn renaît toujours de ses cendres. Après une année blanche en terme de titre, de compétition européenne, voire de frisson au stade Jos Haupert, les Abeilles sont bien décidées à revenir dans la bataille.
Rien n’arrête le Progrès. Ni la défaite, ni les départs, ni les attaques, ni la délocalisation. Encore empêtré dans une lutte avec le Tribunal arbitral du sport suite à une erreur de comptabilité qui pourrait lui valoir le remboursement des subventions UEFA de la saison 2024-2025, le FC Progrès Niederkorn entend se reconstruire. C’est ce qu’il a toujours fait depuis plus d’un siècle, avec des hauts et des bas. Mais force est de constater que les Jaune et Noir sont ancrés dans le paysage de l’élite depuis deux décennies, que leurs exploits continentaux continuent de faire rêver et que leurs transferts internationaux sont sans commune mesure au pays.
Un poids de l’histoire qui ne semble pas déranger Vivian Reydel, le coach venu jouer les pompiers de service en assistant Sam Scholer après le départ de Jeff Strasser. Et pour cette nouvelle saison, il s’est entouré d’une jeune garde pleine de promesses. Julien Fostier sur le banc en adjoint, Jonathan Joubert pour les gardiens, et surtout des joueurs issus du centre de formation. Des talents déjà mis à l’honneur à l’occasion de la Youth League l’an passé. Ogier, Gilgemann ou encore Nigro sont les porte-étendard de cette nouvelle génération qui donne raison au projet martelé par le comité du Progrès. Faire éclore les jeunes et les porter jusqu’au monde professionnel. Quitte à se dépeupler ?
Car l’intersaison a vu le vestiaire se vider de ses cadres… En défense notamment, avec le départ de deux gardiens, la retraite de Karayer et la fuite des talents Gerson, Karamoko et Jousselin. C’est toute une ligne de titulaires en puissance à reconstruire. Reydel l’admet : « il ne faudrait pas qu’il y ait de blessés ni de suspendus… »Sur le front de l’attaque, il était impératif de pallier le vide qu’allaient laisser Junior Burban et ses 18 buts. En plus de Boesen arrivé à l’hiver, Reydel peut toutefois compter sur la surprise de la saison dernière pour se remettre en marche : Kenan Avdusinovic (17 réalisations avec l’US Hostert). Le tout avec un budget réduit au maximum.
Au cours de l’été, malgré les retours à Niederkorn de Bilal Hend ou encore Alex Guett Guett, c’est pourtant un autre calibre qui a affolé les médias comme les spectateurs des matchs de préparation. Olivier Thill et ses 43 sélections chez les Rout Léiwen. Fort de 70 matchs en BGL Ligue, sans compter les plus de 110 rencontres cumulées en première division russe ou ukrainienne. Il s’entraîne en Jaune et Noir depuis la reprise, participe à la photo officielle, mais pourrait ne pas être intégré dans les plans à moyen terme du coach.
Or il faut bien avouer qu’il ajoute un sacré plus à l’équipe. Sans parler de son apport devant le but, il permet surtout aux autres de se transcender. Alors l’hypothèse d’un Progrès sans Oli Thill à la rentrée, quand on sait que sur les 5 rencontres de prépa, les Abeilles ne sont reparties qu’une seule fois avec la victoire (contre une équipe de 6e division allemande), ça pourrait faire peur ?
Eldin Latik (Dudelange), Thomas Plumereau (prêt Kaerjeng), Eddy Ehlinger (?), Gilson Delgado (Ettelbruck), Jader Soares (Ettelbruck), Metin Karayer (fin de carrière), Antoine Mazure (Habay-La-Neuve, BEL), Alen Agovic (r.p Strassen), Sofiane Daham (Mondorf), Soiyir Sanali (?), Ervin Latik (Mersch), Junior Burban (Saint-Malo, FRA), Brian Amofa (Canach), Chris Lybohy (Argelès, FRA), Leo Jousselin (Bordeaux, FRA), Hamadou Karamoko (Fleury, FRA), Lars Gerson (Kaerjeng)
Gardien : Joao Margato (Dudelange)
Défensifs : Denis Ahmetxhekaj (Racing), Alex Guett-Guett (Sochaux, FRA)
Offensifs : Olivier Thill (sans club), Kenan Avdusinovic (Hostert), Hugo Chambon (Cannes, FRA), Bilal Hend (FC Versailles, FRA), Yan Bouché (Rosport), Thomas Souchard (Karlsruhe B, ALL)
Ce serait ne pas prendre en compte la qualité d’un effectif qui se connaît et s’apprécie : la bonne entente dans le groupe et l’adhésion au projet du coach sont manifestes. Certains joueurs confient qu’il y a « quelque chose qui s’est créé » depuis que Vivian Reydel a repris les rênes. Un pouvoir fédérateur, autour de l’humain bien sûr, mais aussi de sa dimension tactique, validée par un DESJEPS de la Fédération française de football. « Oli est un garçon très professionnel, nous confie Vivian Reydel. Il sublime tous ceux qui sont autour de lui. Aujourd’hui c’est un bonus pour nous, mais si demain il venait à partir, ça ne changerait rien. Les joueurs qui sont restés comme ceux qui sont arrivés valent tout autant que lui. »
De l’aveu du président Thomas Gilgemann : « Les erreurs commises les deux dernières saisons, elles sont de notre fait. Avec ce staff-là, on les corrige. » « On a cette volonté de pouvoir souffrir et grandir ensemble » ajoute un Vivian Reydel satisfait de la préparation. Reste à constater que les intentions seront bien suivies d’effets sur le terrain. Avec d’entrée de jeu le plat de résistance, puisque le Progrès va affronter Dudelange, Mondorf et le Swift lors des trois premières journées. De quoi se placer sur l’échiquier des concurrents européens dès le mois d’août.
02/08 : F91 Dudelange – FC Progrès Niederkorn (18h)
10/08 : FC Progrès Niederkorn – US Mondorf
17/08 : Swift Hesperange – FC Progrès Niederkorn
24/08 : FC Progrès Niederkorn – FC Victoria Rosport
31/08 : Union Titus Pétange – FC Progrès Niederkorn
Avec une seule certitude, le Progrès Niederkorn ne jouera pas sur son terrain à domicile la première partie de saison. Tout simplement parce qu’il n’y a plus de pelouse au Jos Haupert : on n’y voit guère qu’un enchevêtrement de câbles et tuyaux de drainage pour une remise à neuf de tout le système souterrain. Ainsi, c’est le rival et voisin Differdange qui accueillera le Progrès pour la réception de ses adversaires. Le derby du 30 novembre (J14) s’annonce encore plus palpitant…
Retrouvez les présentations pour 2025-2026 des équipes de Mondorf, Esch, Pétange, Hostert, Rosport, Rodange, Mamer, Kaerjeng, Bissen ou Canach.
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