Souffrant depuis de nombreuses années de son image, la pétanque continue sa mue au Luxembourg et tente de séduire de plus en plus de joueurs, avec des infrastructures de haut niveau.
La pétanque est un sport qui a toujours eu bon nombre d’adeptes en Europe de l’Ouest et le Grand-Duché ne fait pas exception à la règle. La fédération luxembourgeoise de boules et de pétanque regroupe ainsi trois variantes en son sein.
La pétanque, qui en est le sport majeur, cohabite avec ses petits frères que sont la boule et la rafle. La boule lyonnaise diverge de la pétanque par le fait qu’elle se pratique avec des boules plus lourdes et sur des distances plus grandes, pouvant aller jusqu’à 15 mètres, le tout avec la possibilité de courir pour jeter les boules. Pour la rafle, on utilise une surface jeu beaucoup plus lisse que pour une partie de pétanque. Mais la pétanque représente la quasi-totalité des 1000 licenciés nationaux. Ces derniers se divisent en deux catégories distinctes : 600 d’entre eux sont des joueurs à la licence « compétition », le reste étant des joueurs « loisir ». Parmi eux, 23 jeunes et 106 femmes, des chiffres qui restent satisfaisants puisqu’en augmentation sur les dernières années.
D’un point de vue compétition au Luxembourg, une vingtaine de clubs existent et chacun d’entre eux possède ses propres terrains. Une équipe de première division se doit d’ailleurs d’avoir un minimum 9 terrains pour pouvoir siéger dans l’élite de la pétanque grand-ducale. La fédération essaie d’impulser un nouveau souffle pour tenter d’attirer des jeunes licenciés. Elle a pour cela relancé sa section jeunes depuis deux ans, en adaptant également les horaires de certaines compétitions, afin de ne pas terminer trop tard et de les rendre par conséquent accessibles aux jeunes qui pourraient se retrouver bloqués par les contraintes scolaires du lendemain.
La pétanque séduit également les entreprises, en témoigne le siège de la fédération qui organise régulièrement des journées team building où des collaborateurs viennent jouer sur les terrains et prendre du bon temps dans les installations situées à Belvaux, ce qui bénéficie à la fédération d’un point de vue financier mais également en terme de notoriété.
Au Luxembourg, la fédération œuvre également pour tenter de changer cette image qui colle à la peau du joueur de pétanque. Des tests d’alcoolémie ont été mis en place avec une tolérance zéro. De plus, une tenue correcte est exigée avec des vêtements au couleur du club obligatoires. Enfin, et c’est une particularité propre au Grand-Duché, il est interdit de fumer sur les terrains (ce qui peut parfois poser problème avec certains frontaliers, pas forcément coutumiers du fait). Le rythme imposé par des journées chargées et une quantité de boules jouées importante tend progressivement à faire passer les joueurs vers des physiques s’approchant un peu de ceux d’un athlète comme on pourrait l’imaginer aujourd’hui.
D’un point de vue compétitivité, le Luxembourg fait partie des pays qui comptent sur la scène européenne et mondiale, avec une cinquième place aux Championnats du monde en 2024 à Dijon notamment. Le prochain championnat du monde aura lieu à Monaco et le Luxembourg est d’ores et déjà qualifié grâce à ses bonnes performances, et pourrait même organiser le tour qualificatif permettant de distribuer les dernières places en novembre prochain.
En Europe, le Luxembourg se maintient dans les 8 meilleurs pays, et fait belle figure malgré ses imposants voisins que sont la France et la Belgique, ou encore l’Italie et l’Espagne. La quasi totalité des meilleurs joueurs luxembourgeois évoluent aujourd’hui au pays, ce qui permet forcément de travailler les automatismes en vue des grandes échéances. Et quand on demande au président de la fédération Gerard Schneider l’accessoire indispensable dont le joueur de pétanque ne peut se passer, ce dernier répond avec malice « les boules, c’est le plus important ». Vous n’avez plus d’excuse, il vous faut simplement un jeu de boules pour pouvoir aller vous régaler sur les nombreux terrains proposés au Grand-Duché.
Après les Field Sports, le Cricket ou encore l’Indiaca, découvrez le quatrième volet de notre dossier « Sports à part » : ces sports méconnus, de niche, ou mal considérés. Peu médiatisés, ils représentent pourtant réunis plus de 14.000 licenciés sur notre sol. Ensemble ils formeraient la troisième grande richesse sportive du pays ! Entre communautés qui ont importé leur passion avec leurs valises et disciplines confidentielles, retrouvez ces sports à part qui font aussi partie intégrante du paysage sportif luxembourgeois.
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