Jeff Strasser : « pousser le pressing jusque dans les six mètres »

Malgré la frustration et la déception, Jeff Strasser salue avec fierté la prestation de son équipe qui a tenu tête à la Mannschaft. Faisant même jeu égale avec elle pendant une grosse heure de jeu.

Le sentiment qui domine cet après-match est celui de la frustration. L’idée qu’il y avait sans aucun doute un coup à jouer face à une Mannschaft bien loin de ses standards. Le sélectionneur Jeff Strasser se refait le fil d’un match qui aurait pu basculer sur des fulgurances de Danel Sinani et Aiman Dardari.

Le sélectionneur loue la prestation d’un Kiki Martins, dont le positionnement très haut sur le terrain a autant surpris qu’épaté : « On a décidé de réaliser un pressing plus haut en partant d’un 4-3-3 pour le faire passer en 4-4-2 ou en 4-1-2-3 en fonction de l’animation allemande, s’ils sortaient avec trois ou quatre joueurs. A tour de rôle, Kiki ou Leo avait la consigne d’aller faire le pressing dans leur position de 8 pour justement faire passer le système avec deux joueurs devant. L’objectif était d’avoir l’espace à l’intérieur fermé. Dans ce rôle que ça soit Léo ou Kiki, les deux avaient la liberté sur le terrain de décider de qui allait avancer. » Un système qui aspire à être reconduit : « Dans son club de Moscou, il n’est pas rare de voir Kiki occuper ce rôle dans un milieu de terrain à trois. Avec nous, il évolue généralement en sentinelle devant la défense. C’est un plus que de pouvoir l’utiliser dans différentes positions. »

Le pressing luxembourgeois a joué des tours à une équipe allemande qui ne s’attendait vraisemblablement pas à être agressé dans son camp par des Rout Léiwen affamés, comme évoqué par Julian Nagelsmann. Jeff Strasser explique que : « les joueurs avaient la consigne de pousser le pressing jusque dans les six mètres allemands ». Il loue également sur le positionnement d’Oli Thill qui a occupé le poste d’ailier droit dans son 4-3-3.

Le coach Strasser n’a pas manqué de saluer son adversaire du soir : « L’Allemagne a une belle équipe, la meilleure du groupe. Mon collègue, Julian Nagelsmann réalise un travail formidable à la tête de la sélection. Je leur souhaite le meilleur pour la suite. » Un fair-play partagé par son homologue Julian Nagelsmann qui a félicité nos Rout Léiwen évoquant un match difficile pour son équipe. Le technicien allemand rend aussi hommage à son homologue luxembourgeois. Un respect mutuel entre deux techniciens qui ont partagé une accolade sincère au coup de sifflet final.

Avec cette victoire, la Mannschaft fait un grand pas vers l’Amérique. Lundi, l’Allemagne devra éviter la déroute à domicile face à une Slovaquie qui l’a battu en ouverture et qui s’est défait de l’Irlande du Nord dans les ultimes secondes.