Point presse au Sporthotel où séjournent les Rout Léiwen avant le double déplacement en Allemagne et en Slovaquie. Anthony Moris se veut optimiste tandis que le sélectionneur galvanise ses troupes.
Quand on demande à Anthony Moris si ce qu’on dit des Luxembourgeois outre-Moselle l’interpelle [Neuburer ayant surenchéri sur Babbel en qualifiant nos joueurs de « cônes avec des jambes« ], le portier préfère botter en touche en rappelant qu’avant tout il devrait exister une « notion de respect« . Pour son sélectionneur Jeff Strasser, la sortie de Peter Neuburer est tout simplement « très irrespectueuse« . Sans nuance d’ailleurs, le coach questionne l’âge de l’ancien entraîneur de Schalke 04 et le temps qui le sépare à présent d’un banc. De quoi s’interroger sur la crédibilité de ses dires. « Ce n’est pas parce que une personne en Allemagne a dit ça que tous les Allemands pensent la même chose. En tout cas c’est une bonne citation à montrer aux joueurs pour augmenter leur motivation. » De là à imaginer qu’elle se retrouve placardée dans les vestiaires de la PreZero Arena vendredi ?
Strasser préfère surtout – et on le comprend – se focaliser sur son groupe. Un groupe au complet, avec un Kenan Avdusinovic parfaitement intégré, sans blessé (même si on s’interroge encore sur l’état physique de Kiki Martins), le stage à peine commencé avec les derniers arrivés (Barreiro a joué 10 minutes en fin de match dimanche soir contre Porto), mais avec les aléas d’une sélection. « Avec le peu de temps dont je dispose, je préfère mettre l’accent sur l’organisation tactique que sur le travail individuel. Je sais déjà que je peux influencer le match avec ma mise en place tactique et le choix de mes joueurs. Pour le reste, ça appartient à Julien Nagelsmann.«
Interrogé par nos confrères sur son homologue allemand, qu’il qualifie de « humainement agréable et sympathique, et footballistiquement avec de grandes connaissances« , Jeff Strasser sait à la fois à quoi s’attendre et que Nagelsmann est « capable de changer beaucoup de choses à l’intérieur d’un match. Le dispositif sur le terrain par rapport à la possession reste le même, peu importe le système ou la composition. » La question est de savoir si la Mannschaft va débuter directement à 3 défenseurs pour libérer des pistons pour l’apport offensif ou s’il jouera dans un 4-2-3-1 plus classique. « Est-ce qu’il y aura Adeyemi et Gnabry en même temps ? Ce que je sais, c’est que ça ne doit pas changer notre philosophie tactique. J’ai MON plan de jeu. «
Pour Anthony Moris, la vie semble belle. Revenu le teint hâlé d’Arabie saoudite, où il coule des jours heureux, dans « une bonne ambiance, avec une famille très contente de découvrir une nouvelle vie et une autre culture« . Désormais domicilié à Al-Khobar, à l’emplacement de la future enceinte censée accueillir la finale d ola Coupe du monde 2034, Moris voit littéralement une ville sortir de terre. De quoi oublier son erreur face à la Slovaquie : « Il faut savoir l’accepter, c’était un moment de déconcentration parce que j’étais persuadé qu’on allait gagner ce match. Mais même à mon âge et avec mon expérience, je continue d’apprendre de toutes les situations. » Un gardien humble, une vertu qu’il a apprise notamment au contact de Gianluigi Buffon, et qui tient à dissocier deux choses quand on aborde la confrontation à venir face à l’Allemagne : « Il y a le résultat et il y a la performance. Ce que je veux, c’est pouvoir me regarder en face dans le miroir parce que j’aurai tout donné. Bien sûr que c’est l’Allemagne, quatre fois championnes du monde, et avec de grands joueurs. Mais on ne va pas là-bas pour se dire qu’on est battu d’avance. On peut espérer un nul ou même la victoire. Tout est possible.«
On a hâte de voir ça.
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