Hamadou Karamoko : « Si je disais qu’une simple qualification européenne nous suffit pour cette saison, ce serait mentir »

À 28 ans, il est l’un des défenseurs les plus réputés du pays depuis son arrivée début 2023. Hamadou Karamoko se confie sur les ambitions du Progrès cette saison, et sur la Conference League qui approche à grands pas. 

Vous êtes en plein dans la préparation, à une grosse semaine de la confrontation contre Djugarden, comment te sens-tu et quelles sont tes ambitions à titre personnel pour cette nouvelle saison ?
Je me sens de mieux en mieux, au fur et à mesure que l’on avance dans la prépa. Nous avons pas mal bossé, et on continue de travailler physiquement. Il y a pas mal de nouveaux joueurs, donc on essaie tous de s’adapter avec le nouveau staff composé de Vivian et Sam, on commence à adhérer aux nouvelles idées donc ça se passe bien, même s’il y a un peu de fatigue, mais c’est assez logique durant une préparation, les jambes sont un peu lourdes. On sait qu’on va jouer contre une équipe qui est en pleine saison, donc à nous d’être prêts le jour J, même si on sait qu’on ne sera peut-être pas encore au top top, mais à nous de tout faire pour nous en rapprocher le plus possible. 

La saison passée a été historique pour le club, le mercato est passé par là et l’équipe semble encore plus forte que la saison passée. Quels sont les objectifs pour la saison à venir ? 
Si je disais qu’une simple qualification européenne nous suffit pour cette saison, ça serait mentir, notamment au vu des joueurs qui sont arrivés, même si le départ de Walid fait mal, il sera remplacé dans la logique, et on reste très très bien fourni offensivement malgré tout. Il faut faire au moins aussi bien que la saison passée en allant chercher la Coupe, mais il faut également penser au championnat, car si on arrive à aller chercher les deux titres, ça serait parfait. Concernant la Conference League, si on arrive à créer l’exploit et se qualifier pour la phase de groupes cette saison, ça serait la cerise sur le gâteau.

En parlant de Walid, des nouvelles de son remplaçant dans l’effectif, Ken Corral, qu’on avait laissé il y a une dizaine de jours, emmené dans une ambulance après une vilaine faute subie lors de la Supercup ?
Pour Ken, c’est au fur et à mesure des jours, car il a eu quelques points de sutures. Il n’y avait rien de casser, ce qui est le plus important, mais je ne suis pas médecin, donc on verra comment cela évolue au jour le jour. 

D’un point de vue collectif, la préparation semble bien se dérouler, avec encore la Supercup remportée il y a 10 jours et une belle victoire face à Thionville, comment sens-tu l’équipe pour l’instant ?
Les gars sont tous concernés, tout le monde est à fond pour pouvoir gagner sa place pour la confrontation contre Djugarden, car tous les joueurs ont envie de jouer ce genre de rencontres, c’est aussi pour ces moments que l’on passe notre saison à jouer des matchs parfois casse-pipe à droite à gauche. L’expérience de Vivian et Sam apporte un plus, et un vent nouveau auprès des joueurs, qui sont aussi réceptifs à cela. Le coach est également là et appuie sur certains points qui lui tiennent à coeur, ce qui est également important pour les nouveaux, afin d’assimiler ce qu’il veut. Donc pour le moment c’est top. Cette semaine va être importante, on va être encore plus minutieux et nous allons commencer à rentrer dans notre double confrontation. 

Tu étais de l’aventure européenne la saison passée, où vous aviez montré un très beau visage notamment contre Midtjylland, vous allez encore affronter un gros morceau puisque Djugarden est 2^e de son championnat et en pleine saison, est-ce que vous avez déjà commencé la préparation de cette double confrontation ?
Pas encore, car comme le coach nous l’a dit, il ne faut pas commencer à se mettre de pression inutile alors que le match est encore dans 10-12 jours. Évidemment, on va commencer à rentrer dedans petit à petit dedans. Après, c’est vrai qu’entre joueurs, on en parle. On sait par exemple qu’ils ont perdu deux joueurs sur blessure ce week-end lors de leur match, on est à l’affût de ce genre d’informations, on regarde. L’année passée à Midtjylland nous a permis de découvrir, car c’était nouveau pour la plupart. Désormais, on sait ce que l’on a à faire pour tenter d’aller réaliser un coup là-bas. On sait qu’en face, c’est quand même costaud, le terrain synthétique jouera forcément en leur faveur. Mais nous avons notre carte à jouer, et ça ne sera pas une partie de plaisir pour eux. S’ils s’attendent à un match facile, ils vont être surpris. 

D’un point de vue personnel, tu fais déjà partie des meilleurs joueurs du championnat à ton poste, as-tu eu des sollicitations cet été ?
J’ai effectivement eu des sollicitations cet été, mais je reste concentré à 100% sur le projet du Progrès, et sur l’Europe. Pour le moment je suis au Progrès, même si dans une carrière de footballeur, on ne sait pas ce qu’il peut se passer évidemment, mais je suis concentré à 100% sur le Progrès. 

On sait que le Progrès est un club qui travaille bien, qu’est-ce qui fait la force du club selon toi comparé aux autres ?
Spontanément, j’ai envie de dire ses dirigeants. Le président, Monsieur Gilgemann est, pour moi, le meilleur président du pays, même si je ne connais pas tous les autres. Tout ce qu’il fait pour nous au quotidien est franchement top, il est aux petits soins, et fais tout pour que nous nous sentions à l’aise. Concernant le coach, j’ai déjà eu des coachs tels que Frank Haise, Julien Stéphan, Sergio Conceiçao, Claudio Ranieri, et pour moi le coach Strasser est le meilleur coach luxembourgeois, et c’est l’un des meilleurs coachs que j’ai eus durant ma carrière. Il est sur les petits détails, et tout le staff qui l’accompagne est aux petits soins et est également très performant. Tout cela couplé au côté très familial du club, c’est ce qui fait la force du Progrès et qui fait que ça fonctionne bien.