Quelle organisation pour venir à bout du bloc géorgien ? Quelles clés tactiques dans le jeu et la composition de Luc Holtz ? Le point sur le schéma à adopter pour débloquer le verrou à Tbilissi. Des Géorgiens en Croisade Willy Sagnol, à la tête de la sélection caucasienne depuis 2021, dirige un collectif jeune […]
Quelle organisation pour venir à bout du bloc géorgien ? Quelles clés tactiques dans le jeu et la composition de Luc Holtz ? Le point sur le schéma à adopter pour débloquer le verrou à Tbilissi.
Des Géorgiens en Croisade
Willy Sagnol, à la tête de la sélection caucasienne depuis 2021, dirige un collectif jeune et très combattif. Bien que privé de Kvaratskhelia, il pourra compter sur le gardien de Valence Mamardashvili et l’attaquant Mikautadze de retour à Metz depuis cet hiver en Ligue 1 Uber eats.
Lors de la phase des éliminatoires pour l’Euro 2024, le sélectionneur français avait la plupart du temps aligné un 5-3-2 défensif. Avec l’absence de l’attaquant du Napoli, la Géorgie pourrait également se présenter en 4-5-1 comme contre la Norvège (avec Kiteishvili en support derrière Mikautadze).
Luc Holtz le caméléon
Si l’on analyse les victoires des Roud Léiwen lors des Qualifiers, on s’aperçoit que l’organisation des adversaires battus est souvent un 4-3-3, et cela peut s’expliquer par le fait que notre ligne offensive est épaulée par les montées incessantes de Sinani qui vient semer la zizanie dans les défenses. Mais le numéro 10 est lui aussi privé de barrages suite à son expulsion face au Liechtenstein…
Pas de panique : de son côté, Luc Holtz apprécie changer de système en fonction de l’adversité. Pour preuve, les victoires des Lions Rouges contre la Bosnie-Herzégovine (0-2 à l’extérieur, 4-1 à domicile) doivent autant au talent de Jans et ses coéquipiers qu’à une organisation audacieuse en 5-2-1-2 avec un 9 et demi (Sinani ou Olesen) derrière la paire d’attaquants. De la même manière, le 5-3-2 avec un milieu en triangle Barreiro-Olesen-Sinani pour servir de rampe de lancement à Borges Sanches et Curci avait payé au Stade du Luxembourg face à l’Islande (3-1).
La formule semble toute trouvée, mais systématiquement, Mathias Olesen venait combler les trous, jouant alternativement en 10, en 8, en 6, voire en arrière gauche dans une défense à 3 à Zenica. Or la nouvelle recrue de l’Yverdon-Sports FC ne peut pas se dédoubler, et les solutions dans l’entre-jeu ne sont pas légion.
Le casse-tête du onze
Il y a toutefois des valeurs sûres que nous pouvons attendre de la composition de Holtz face aux hommes de Sagnol : Moris dans les cages est incontournable, Bohnert et Jans sur les côtés donnent entière satisfaction en pistons, Barreiro et Olesen sont installés au milieu. Il reste à définir les contours d’un onze capable de rivaliser avec une nation de même niveau (46e au classement UEFA désormais contre 43e pour le Luxembourg). Avec la confirmation d’Edvin Muratovic revenu chez les Roud Léiwen en novembre et désormais buteur en pro, il faut penser à étoffer le vestiaire depuis la blessure de Vincent Thill. Quant à Gerson Rodrigues, si affûté depuis son arrivée au Slovan Bratislava, il est capable de fulgurances qui peuvent transformer un traquenard en soir de fête. Un véritable casse-tête quand on sait que les automatismes ont besoin de temps pour se créer.
Le pari des relances
En dehors du choix des hommes, le sélectionneur devra imaginer un plan de jeu capable de submerger le bloc bas géorgien. Si les débordements et centres des latéraux sont une arme efficace sur laquelle il pourra compter, la distribution du ballon pour apporter de la verticalité et faire sauter les lignes reste encore à mettre en application. Les relances longues pourraient alors être privilégiées, notamment dans la mesure où nos défenseurs n’ont pas des pourcentages de duels gagnés élevés et que la Géorgie à domicile devra faire le jeu face à son public.
Le facteur mental
Interrogé sur l’attitude à adopter le 21 mars, Jeff Strasser, entraîneur du Progrès Niederkorn, pense que « l’un des facteurs décisif sera la préparation mentale sur ce match ».
Il veut voir cette affrontement comme une chance et l’aborder de manière décomplexée. « L’équipe ayant la pression, c’est la Géorgie, pas le Luxembourg. Il faut y aller en étant certains de nos qualités, en étant conscient de la possibilité qu’on a, mais surtout en se disant que c’est une chance incroyable. Il faut prendre du plaisir mais également avoir la détermination nécessaire pour gagner. »
Marco Noel
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