L’année qui suit un titre est souvent la plus dure. Gavin Love, coach d’Ettelbruck ne le sait que trop bien mais a évidemment rempilé pour une quatrième saison. Celui qui déteste plus perdre qu’il n’aime gagner revient avec nous sur la forme du champion en titre à une grosse semaine de la reprise.
Peut-on faire un point au niveau des arrivées et des départs ? Êtes-vous satisfait de l’effectif en l’état, ou bien y a-t-il quelques manques à certains postes selon vous ?
On a eu des départs de quelques joueurs pour diverses raisons. On a changé nos deux joueurs américains hier et ils viennent donc tout juste d’arriver. C’est forcément un peu perturbant mais je pense que c’était nécessaire. On a également eu Yann Wolff qui a décidé de prendre sa retraite, Gilles Polfer n’est plus dans l’effectif non plus donc on a eu pas mal de départs auxquels il va falloir s’adapter. Au niveau des arrivées, Billy MC Daniel, qui est dans la ligue depuis bon nombre d’années, ainsi que trois jeunes que nous allons intégrer à l’équipe première pour ce nouvel exercice. Nous avons donc un effectif différent, mais toujours beaucoup de qualité et on espère faire une nouvelle belle saison.
Il y a donc toujours cette ambition de faire grandir les jeunes au sein de l’équipe première ?
Bien sûr, ça fait toujours partie des objectifs que l’on a ici. Mais pour jouer, il faut être assez bon pour être capable d’aider l’équipe et il faut donc travailler dur pour y arriver.
S’ils font ce qu’il faut, les opportunités arriveront toujours pour les jeunes joueurs.
Et qu’est-ce que ses arrivées peuvent changer au niveau du style de jeu ?
Je dirais que nous sommes un peu différents de la saison passée. On est plus petit et on perd en plus Yann Wolff qui était un joueur très physique et qui nous faisait du bien par sa présence au rebond dans la peinture. Billy MC Daniel est une arme plus offensive si l’on compare à Yann. Pour résumer, on perd du rebond mais on gagne du scoring. On verra donc ce que ça donne sur le terrain, mais je pense que globalement, on ne va pas changer de style de jeu dans les grandes lignes, car je pense que les ajouts peuvent aussi s’intégrer dans le style de jeu qui est le nôtre.
Justement, comment se passe l’intégration de ces nouvelles recrues dans l’effectif ?
L’intégration se passe parfaitement, je viens d’aller récupérer les deux joueurs américains à l’aéroport hier donc je ne peux pas encore dire comment ça se passera pour eux mais concernant les jeunes joueurs et Billy, tout se passe pour le mieux et ça a été très facile de les intégrer.
Quels sont les objectifs de la saison ? Pouvez-vous faire mieux que la saison passée en allant chercher le doublé ?
C’est difficile à dire, avec les nouvelles règles et plus de joueurs étrangers qui peuvent intégrer les effectifs, on ne sait pas vraiment quel niveau auront les équipes au moment de débuter la saison. Je pense qu’il y aura quelques surprises, ce qui va rendre la saison intéressante. Si la plupart des gens veulent un peu de changement dans les équipes de tête d’une année sur l’autre, notre objectif est évidemment d’être dans les 2-3 de tête à la fin de la saison régulière pour aborder les playoffs en confiance. Pouvons nous refaire le même bilan que la saison passée ? (Ndlr : 20 victoires et 2 défaites au cours de la saison régulière) Ça va être très compliqué. Le but est de conserver notre titre, mais je sais aussi que c’est l’objectif d’autres équipes et que ça ne sera pas chose facile.
C’est votre quatrième saison à la tête de l’équipe : quelles sont vos ambitions à titre personnel sur cette saison, qu’est-ce qui vous pousser à continuer ?
J’aime juste gagner. Et je dirais même que je déteste plus perdre que je n’aime gagner. J’ai gagné le trophée de coach de l’année deux fois d’affilée et mon but est donc de continuer à gagner et à améliorer l’équipe, c’est tout.
Etzella est un club réputé pour son vivier de joueurs locaux : comment expliquez-vous ce succès avec des joueurs luxembourgeois aussi performants dans l’équipe, sachant que la plupart des clubs misent énormément sur leurs joueurs américains ?
Je ne pense vraiment pas que tu puisses gagner en comptant juste sur deux joueurs. Ta manière de jouer devient vraiment prévisible si tu te reposes uniquement sur deux joueurs. On essaie de garder tout le monde impliqué et on sait qu’on a des joueurs qui peuvent aider de plusieurs manières. On joue un basket collectif et évidemment, on a des joueurs qui marquent plus que les autres, mais chacun a son rôle et contribue à sa manière au succès de l’équipe, c’est notre style et c’est comme ça qu’on fonctionne, le basket reste un sport collectif.
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