Vite handicapé par un retard de deux buts, le Progrès, conquérant, a su revenir au score pour arracher une victoire méritée sur la pelouse de Differdange (2-3). Un succès dans les tout derniers instants, qui récompense l’équipe la plus joueuse.
Des buts, de la tension, une bagarre, un suspense constant et un finish d’anthologie : le derby entre Differdange et le Progrès a tenu toutes ses promesses.
Differdange ne perd pas de temps
Les locaux avaient à coeur d’envoyer un message fort ce soir, et n’ont pas tardé pour concrétiser leurs ambitions. Sur un coup franc bien botté par Guillaume Trani, Gianni Monteiro Lima place une tête sur laquelle Latik ne peut rien faire (1-0, 8e). Une entame de match compliquée pour le Progrès, qui va vite se trouver dans une situation encore plus complexe. Sur un dégagement à priori anodin, Cabral, d’un contrôle parfait, enrhume toute la défense adverse et va fixer le portier avec aisance (2-0, 16e). Sonnés, les visiteurs vont essayer de réagir en confisquant le ballon, à la recherche du moindre espace. Bien en place, Differdange ne va trembler qu’une fois, lorsque Muratovic, bien placé, envoie une frappe qui file au dessus des cages. Un sentiment d’impuissance pour le Progrès, qui va néanmoins, quelques secondes avant la pause, réussir à réduire le score : à la réception d’un corner botté par Muratovic, Elias Filet vient placer une tête qui se loge sans difficulté dans les cages adverses (2-1, 45e). Un but capital pour les visiteurs, qui retournent aux vestiaires remotivés.
La formidable remontada de Niederorn
Dès la reprise de la seconde mi-temps, la physionomie de la rencontre est claire. Differdange propose un bloc bas, et pas grand chose de plus, tandis que Niederkorn cherche à tout prix l’égalisation. Des suites d’un long temps fort de quinze minutes, le Progrès va passer proche de s’offrir un second pion, mais le magnifique retourné de De Almeida va trouver Mafoumbi sur son chemin. La tension va alors monter d’un cran, lorsque Oliveira, puis Stephane Léoni (pour protestation) sont expulsés des suites d’une faute qui déclenche une bagarre générale. Fort de sa supériorité numérique, le Progrès va encore accélérer, et logiquement, revenir au score. Karayer trouve Elias Filet : l’attaquant prêté par Sochaux s’emmène le ballon par le biais d’un bon contrôle, et fusille Mafoumbi (2-2, 72e). Galvanisés par cette égalisation, les visiteurs vont continuer de confisquer la gonfle face à des locaux qui ne peuvent plus que défendre le point du match nul désespérément. De Almeida, parfaitement servi par Filet, va avoir au bout du pied le but victorieux, mais l’attaquant rate totalement son face à face. Un raté que le buteur n’aura pas à ressasser puisque, à l’orée du temps additionnel, Niederkorn passe enfin devant : une superbe frappe de Bilal Hend, rentré en jeu, se loge en pleine lucarne, et offre la victoire aux visiteurs (2-3, 90e). Handicapé par un retard de deux buts au bout du premier quart d’heure de jeu, le Progrès aura montré de belles ressources mentales et techniques, arrachant un succès mérité. Du côté de Differdange, la pilule sera forcément dure à avaler, après avoir cru plier le derby au bout de quinze minutes.
