Michel Jacobs : « Désormais, c’est l’équipe l’élément central »

Engagé dans la lutte pour le maintien avec le FC Marisca Mersch, Michel Jacobs, dit Michi, a démarré la seconde partie de saison sur les chapeaux de roues avec deux buts lors des deux premiers matchs de 2022. Nous sommes allés à sa rencontre. Sa montée en puissance, le changement de coach, l’état d’esprit dans le vestiaire et l’objectif maintien : Michel Jacobs n’a éludé aucun sujet.

Parlons tout d’abord un peu de vous. Vous avez changé de dimension en ce début d’année 2022 avec vos deux premiers goals en Promotion d’Honneur. À quoi attribuez-vous cette montée en régime ?

On a changé d’entraîneur (n.d.l.r. Mikhail Zaritski a succédé à Paul Hunnewald pendant la trêve hivernale) et je ressens beaucoup de confiance de la part du nouvel entraîneur. Je ressens également beaucoup de confiance de la part de l’équipe. Les buts ne sont qu’un bonus. Ce qui compte, c’est que l’entraîneur m’ait donné ma chance et que je pense avoir su la saisir. Quand on ressent que quelqu’un croit en vous, on peut évoluer sur le terrain avec une jauge de confiance au maximum. Quand on sait qu’on ne nous tiendra pas rigueur en cas d’erreur, on évolue avec beaucoup plus de liberté et avec une conscience bien plus légère. Cela aide beaucoup.

Est-ce que vous jugez que Paul Hunnewald ne vous a pas mis suffisamment en confiance ?

Je n’ai jamais eu le moindre problème avec Paul. Mais visiblement, sur le terrain, nous n’avions pas les mêmes points de vue. C’est certainement ce qui explique que je n’ai pas beaucoup joué. C’était son choix. Le nouvel entraîneur a fait un autre choix et jusque maintenant, ce changement est en ma faveur. Je suis évidemment très satisfait de jouer davantage.

Il y a deux semaines, nous avions contacté votre entraîneur et il n’avait pas tari d’éloges à votre sujet :

« Ce garçon est une véritable plus-value pour l’équipe. Et ce même pas nécessairement pour les buts qu’il a marqués, mais plutôt pour sa manière de jouer et de travailler. J’ai une très haute estime de lui aussi bien en tant que joueur qu’en tant qu’homme. Même s’il est encore jeune, c’est un exemple pour l’équipe », Mikhail Zaritski.

Qu’est-ce que cela vous fait d’entendre de tels compliments à votre égard ?

Entendre de tels mots de son entraîneur signifie beaucoup pour moi. J’espère que je pourrai me montrer digne de sa confiance dans la durée et pas seulement pour les quelques matchs qu’on a faits jusque maintenant.

Mais vous n’êtes pas le seul à avoir augmenté votre niveau de jeu. Toute l’équipe est actuellement dans une meilleure dynamique que ce qu’elle ne l’était à la fin du premier tour…

Notre noyau est maintenant beaucoup plus soudé que pendant le premier tour. On avait des problèmes internes qui se sont arrangés depuis. On est devenu un bon groupe. On fait de temps à autres un bowling et on va au sauna ensemble. On tient beaucoup plus ensemble. Désormais, c’est l’équipe l’élément central, et non différentes individualités…

Vous parlez de soucis internes. Ce n’est pas la première fois qu’on en entend parler. Gullit Ramos en avait fait écho à notre micro après son transfert à Medernach. Est-ce que les problèmes que vous mentionnez sont les mêmes que ceux dont votre ancien équipier parle ?

Oui, je pense qu’on parle bien de la même chose. Il y a eu des problèmes. Il y a certainement eu des erreurs dans certaines décisions. Mais ces problèmes sont maintenant derrière nous et je pense que nous sommes tous contents d’en être arrivés au point où nous en sommes.

Gullit Ramos avait émis une critique envers votre capitaine, Patrick Teixeira, jugeant qu’il n’était pas aussi proche de son équipe que d’autres capitaines. Trouvez-vous ces propos justifiés ?

Non. Je suis d’un tout autre avis. Moi, comme toute l’équipe, on soutient Patrick à 100%. On est très heureux de l’avoir comme capitaine. On a tous lu l’article que vous mentionnez et je peux vous garantir que personne ne partageait l’avis de Gullit.

Venons-en à la rencontre qui vous attend le weekend. Ce sera un derby, puisque vous recevez l’Atert Bissen, et justement, les derbys vous ont souri depuis le début de la saison…

Oui. Les matchs que nous avons joués depuis la reprise démontrent que nous pouvons battre tout le monde. Je suis optimiste quant à nos chances ce weekend. On va essayer de faire le mieux possible pour prendre les 3 points. En plus d’être un derby, c’est un match extrêmement important d’un point de vue comptable. Si on gagne, on passe devant eux. Si on perd, on se retrouvera à 4 points. Ce match- là, ainsi que ceux contre Esch, Steinsel et Canach, par exemple, il faudra absolument les gagner.

Et pour vous, sur le plus long terme, est-ce que vous voyez votre avenir à Mersch ou est-ce que vous préféreriez tenter rapidement le pas en BGL Ligue ?

Actuellement, mes yeux sont fixés sur Mersch et mon but sera dans un premier temps de m’assurer de conserver ce statut de titulaire. Je suis un véritable Merschois. Je me sens très bien dans l’équipe, assez bien d’ailleurs pour dire que dans l’état actuel des choses, je n’ai aucune envie de partir. J’ai encore du progrès à faire ici et l’année prochaine, si on joue dès le début comme on joue actuellement, notre place au classement sera bien différente de ce qu’elle est actuellement.

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite du championnat ?

De préférence beaucoup de points…

… et d’être décisif pour l’équipe ?

Bien évidemment, marquer est toujours très spécial. Mais c’est l’équipe qui doit marquer. Le nom du buteur n’est pas important.

Propos recuillis par Andy Foyen

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