Quand le cheval danse : focus sur le dressage

Base de toutes les disciplines équestres, aux confins du sport et de l’art équestre, découvrons cette fantastique discipline qu’est le dressage.

L’histoire de l’humanité a toujours été intimement liée au cheval. Ainsi peut-on dire que les Grecs inventèrent le dressage lorsqu’ils considérèrent que pour leur survie sur le champ de bataille, il était impératif de créer une entente parfaite entre le cheval et son cavalier. Une technique qui servait à préparer les chevaux à la guerre.

Celle-ci a évolué au cours des siècles, influencée par l’équitation militaire, puis sportive. On se souviendra des apports d’Antoine de Pluvinel, de François Robichon de la Guérinière, de François Baucher et de tant d’autres…

De nos jours, le dressage est un sport équestre considéré comme un art, dont le but est la recherche constante d’esthétique du mouvement dans l’harmonie du couple cavalier/cheval.

Il s’agit de l’une des trois disciplines, avec le concours de saut d’obstacle (CSO) et le concours complet d’équitation (CCE), représentées aux Jeux olympiques, où les hommes et les femmes concourent dans la même catégorie mixte.

Le dressage vise le développement des qualités du cheval (ou du poney) au moyen d’une éducation harmonieuse. Il a pour conséquence de le rendre calme, souple, mais aussi confiant, attentif et brillant, démontrant la plus grande complicité possible avec son cavalier. Des années de pratique permettent d’obtenir ces moments de pure magie, quand le cheval semble danser au rythme de la musique sous des demandes télépathiques de son cavalier, en symbiose parfaite. Certains se souviennent encore avec émotion des performances d’Edward Gal et Totilas qui ont obtenu une note encore jamais égalée lors de la coupe du monde de dressage à Londres en 2010.

Lorsqu’un cavalier pratique le dressage en compétition, il doit dérouler une reprise apprise au préalable. Il s’agit d’un enchaînement de « figures de manège » (cercle, diagonale, cession à la jambe…) réalisées à l’allure demandée, adaptées au niveau des cavaliers selon leur catégorie.

Cette épreuve se déroule devant plusieurs juges qui attendent de voir un cheval « calme, souple, délié et flexible, mais aussi confiant, attentif et perçant, étant ainsi en parfaite harmonie avec son cavalier. »

Il existe deux types de reprise : imposée ou libre en musique (RLM), également appelée « kur ». Pour la reprise imposée, le programme (enchaînement des figures, allure…) est déterminé à l’avance et il est le même pour tous les concurrents. Dans le cas de la reprise libre en musique, chaque candidat a certains éléments imposés par le jury à faire apparaître dans son enchaînement, mais il choisit l’ordre dans lequel il exécute les différentes figures, ainsi que la musique.

Lors d’un concours de dressage, le cavalier présente sa reprise dans une carrière de 60 m x 20 m (ou 40 m X 20 m selon la catégorie), délimitée par des lices (petites barrières blanches). Le cavalier repère l’endroit où il doit effectuer ses figures de manège grâce à des lettres placées autour de la carrière. Celles-ci sont universelles.

Ainsi, après avoir détendu sa monture, le cavalier entre en piste, se présente au jury, puis une cloche retentit. Le cavalier s’élance sur le carré de dressage et déroule sa reprise. Le jury juge les figures de manège une par une, en leur attribuant une note de 0 à 10. Il donne également des notes d’ensemble permettant de juger un certain nombre de paramètres qui dépendent du niveau technique de l’épreuve, tels que la précision de l’exécution, la soumission du cheval, la qualité des allures, l’impulsion, la position du cavalier, etc.

Une note artistique est attribuée lors de la reprise libre en musique. Elle tient en particulier compte de l’harmonie de la reprise, de la chorégraphie et de la musique.

Une fois tous les participants du concours passés, le jury réalise une moyenne de toutes les notes qui ont été attribuées. Les cavaliers sont ensuite classés selon un pourcentage.

Quelques figures de dressage :

  • La volte : il s’agit d’un cercle d’environ 6 à 10 mètres de diamètre.
  • La demi-volte : elle correspond à un demi-cercle suivi d’une diagonale.
  • La diagonale : ligne droite oblique traversant l’espace de travail qui assure un changement de main (changement de sens).
  • Le doubler : ligne droite perpendiculaire à la piste que l’on vient de quitter. Il se réalise dans la largeur ou dans la longueur du carré de dressage (avec ou sans changement de main).
  • La serpentine : figure un peu plus complexe, car elle demande plusieurs demi-voltes de même taille, l’une démarrant au milieu du petit côté de la carrière tandis que la dernière finit au milieu du petit côté opposé.
  • Le contre-changement de main : sans changement de main, ligne brisée qui démarre et finit comme une diagonale.
  • Le passage : il s’agit d’une allure naturelle du cheval qui consiste en un trot diagonalisé, écourté et raccourci, rassemblé et cadencé. Il est caractérisé par un temps de suspension entre le moment où le cheval soulève deux jambes opposées en diagonale et le moment où il les pose.
  • Le piaffer : allure artificielle issue des allures naturelles du cheval, qui consiste en un trot sur place, relevé, rond, suspendu et majestueux dans lequel le cheval se projette d’un diagonal sur l’autre.

Le Grand-Duché a été représenté aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021 par Nicolas Wagner et son cheval, Quater Back Junior. Ils ont été classés 25e, ce qui ne leur a malheureusement pas permis d’être qualifiés pour la finale.

Quelques adresses :

  • Écurie d’élevage et de dressage Den Hollander

Route de Schleif

L–9645 Derenbach

Grand-Duché de Luxembourg

  • Centre équestre Kandel Frères

61, Chaussée Blanche

L–8014 Strassen

Grand-Duché de Luxembourg

  • Centre équestre Kempemillen

8374, Habscht

Grand-Duché de Luxembourg

Quelques dates :

  • le 18 juin 2022 : concours de dressage au Riders Club Luxembourg ;
  • les 1er, 2 et 3 juillet 2022 : concours de dressage au Cercle équestre de Luxembourg.

Catherine Wasmer

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