Rétro-Viseur n°1 : Donkey Kong Country

Les ami(e)s nous allons aujourd’hui inaugurer une nouvelle rubrique dans la partie gaming de votre site préféré et celle-ci s’attardera à chaque fois sur un jeu bien précis qui aura marqué les membres de la rédaction de Mental! Clairement dédiée au retrogaming, nos différents articles auront pour but de mettre en avant des jeux cultes mais aussi des titres plus sous-estimés voire oubliés qui selon nous méritent de revenir sur le devant de la scène pour ce qu’ils nous ont apporté dans notre expérience de gamer. Histoire de débuter cette nouvelle année, nous avons décidé de commencer par un jeu majeur de la Super Nintendo… Donkey Kong Country.

En 1982, les frères Chris et Tim Stamper fondent le studio britannique Ashby Computers & Graphics Ltd. – alias ACG – qui se fera connaître grâce à sa série des Sabreman sur ordinateur 8 bits. A la fin des années quatre-vingt, ACG devient Rareware, un nom qui entrera dans la légende grâce à son partenariat avec Nintendo sur la série Donkey Kong Country. Au départ, le studio se fait remarquer par Big N grâce à ce qu’ils développent sur les stations de travail Silicon Graphics, qui permettent la réalisation de graphismes bien plus évolués que ce qu’il était possible de faire dans les années quatre-vingt-dix.

Histoire de sécuriser de futurs développements avec le studio, Nintendo acquiert 25% de Rareware et commande un retour en force du Donkey Kong qui finira par arriver en grande pompe en novembre 1994. Pour celles et ceux qui avaient connu la licence en arcade treize ans plus tôt, le gameplay de ce revival des aventures du gorille n’avait strictement rien à voir. Dans ce nouvel épisode, Donkey et son pote Diddy vont tout faire pour retrouver leur stock de bananes dans un jeu de plates-formes sur trente-neuf niveaux où ils vont affronter King K. Rool et son armée de pirates crocodiles surnommés les Kremlings.

Dans sa prise en main Donkey Kong Country était déjà à l’époque relativement classique, nos personnages avancent d’avant en arrière en éliminant leurs ennemis d’un saut sur la tête ou via une sorte de dash via le bouton B de la manette. Si l’on démarre les 1ères secondes de jeu en contrôlant le gros gorille, nous serons rapidement rejoint par le petit singe Diddy que nous pouvons utiliser à loisir via la touche dédiée ou lorsque Donkey Kong se fait éliminer par un vilain croco. Bien sûr, si nos deux personnages sont touchés c’est une précieuse vie qui s’en va mais soyez tranquille vous pourrez en récupérer en ramassant un maximum de bananes le long des niveaux ou en fouillant un peu partout pour trouver l’un des ballons rouges planqués dans les décors.

Concernant les niveaux d’ailleurs, ils sont toujours aussi fun à parcourir aujourd’hui grâce aux nombreuses trouvailles des développeurs pour renouveler l’expérience au fil de l’aventure. L’une d’elle est l’utilisation de montures qui interviennent dans certains levels bien spécifiques. Vous pourrez tout défoncer sur votre passage avec Rambi le rhino, courir plus vite grâce à Expresso l’autruche, sauter plus haut en chevauchant Winky la grenouille, nager avec Winky l’espadon et voler avec Sqawks le perroquet. En utilisant comme il faut les capacités de chacun de nos compagnons, vous pourrez accéder à de nombreuses zones cachées qui généralement vous permettent de faire le plein de vie et de bananes. Donkey Kong Country est donc particulièrement efficace dans sa prise en main soyons honnête, si il est toujours aussi culte tant d’années après sa sortie c’est aussi – et surtout – grâce à la claque que nous avons prise en 1994 lorsque nous avons inséré la cartouche dans nos Super Nes.

On ne sait pas pour vous mais à l’époque de la sortie du jeu, nous avions déjà bien usé la VHS promotionnelle qui ventait comme il faut la maitrise des équipes de Rare qui allait nous proposer un jeu qui utilisait les techniques hollywoodiennes de Terminator 2 et de Jurassic Park pour nous proposer des graphismes jamais vus auparavant. On nous parlait de 3D précalculée, de Silicon Graphics et de tout un tas de choses qui semblaient complètement folles donc l’attente était démesurée mais clairement le résultat était à la hauteur de nos attentes avec des graphismes hallucinant pour l’époque. Signalons aussi une bande son incroyable de David Wise notamment le morceau des niveaux aquatiques qui marquera bien des joueurs et des joueuses.

Les critiques comme les joueurs ne s’y tromperont pas et Donkey Kong Country sera un succès immense avec plus de 9 millions d’exemplaires soit l’un des plus gros blockbuster de la Super Nintendo. Suite à ce succès phénoménal, Nintendo et Rareware continueront à travailler main dans la main sur deux suites qui arriveront en 1995 et 1996.

La première Diddy’s Kong Quest n'apporte pas grand chose de neuf sous le soleil de la jungle mais signalons quand même l’arrivée de Dixie Kong qui remplace Donkey qui s’est fait enlever par le super vilain du 1er épisode qui en avait surement gros sur la patate. Si elle reste sage en ce qui concerne les nouveautés, cette première suite n’en reste pas moins un très bon jeu de plate-forme qui profite toujours d’une excellente réalisation ainsi que d’une bande-son de première ordre toujours composée par un David Wise en pleine forme une fois encore.

Un an plus tard, c’est Dixie’s Kong Double Trouble qui arrive sur une Super nes en fin de parcours qui venait d’être remplacée par une Nintendo 64 toute puissante. Changement de décors cette fois avec des ambiances moins tropicales et bien plus fraîches mais la formule par contre reste la même. Cette fois le duo de personnages constitué de Dixie et de son cousin Kiddy Kong doivent affronter KAOS un robot pas très sympathique qui menace le monde de nos potes poilus. Si la formule reste efficace, il est plus compliqué de se reposer sur l’aspect technique et le succès sera nettement moindre puisque “seulement” 2,8 millions de jeux vont trouver preneur.

Véritable claque qui a permis à la Super Nintendo de montrer qu’elle en avait encore dans le ventre en 1994, Donkey Kong Country fait partie des monuments de la 16 bits de Nintendo. Techniquement hallucinant le jeu profite du savoir faire du studio Rareware qui confirmera le talent de ses développeurs sur Nintendo 64 avec des monuments comme Goldeneye, Perfect Dark ou encore Banjo & Kazooie… mais ça, nous aurons peut être l’occasion d’en reparler.

 

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