Le mythique club écossais des années 80 aborde cette double confrontation avec un statut de favori légitime, mais avec des incertitudes dues notamment à un effectif qui a beaucoup évolué par rapport à la saison passée.
Arrivés hier dans l’après-midi en terres écossaises après un périple d’une dizaine d’heures, Stefano Bensi et ses hommes vont faire face à un immense défi demain au Tannadice Park. Il faudra en effet faire front face à un public réputé pour sa chaude ambiance, et face à un adversaire supposé supérieur sur le papier.
Les Tangerines, du fait de la couleur orange de leur maillot, ont terminé quatrième de la Premiership écossaise la saison passée, derrière les intouchables Celtic et Rangers, Hibernian prenant la troisième marche du podium. Pour un championnat classé 17e à l’indice UEFA, l’écart parait important sur le papier.
Et il peut presque avoir valeur de gouffre, particulièrement pour les plus anciens pour lesquels le nom de Dundee raisonne encore un peu plus fort que pour les plus jeunes générations. Car la quatrième plus grande ville du pays de William Wallace a connu son heure de gloire au début des années 80, époque où le football écossais rayonnait à travers l’Europe. Si Dundee ne connaitra pas de succès final sur la scène européenne, contrairement au Aberdeen du tout jeune Sir Alex Ferguson de l’époque, ceux que l’on surnomme également The Terrors auront quand même réussi à devenir une place forte du football européen, avec deux 1/4 et une finale de coupe UEFA, et une 1/2 de coupe des clubs champions entre 1982 et 1987.
Depuis, Dundee United, à l’image du football écossais, a subi un lent déclin et n’a pas su rivaliser avec les grandes puissances européennes avec lequel le trou s’est creusé depuis les années 90.
Depuis, le club de la cité portuaire passe de manière épisodique dans les compétitions européennes, où il n’a pour ainsi dire jamais participer à des phases de poules depuis l’instauration progressive de ces dernières dans les années 90. Les écossais avaient fait leur retour en 2022-2023 en Europe après 10 ans d’absence pour un troisième tour de Conference League, mais n’avaient à l’époque pas su résister aux assauts des néerlandais de l’AZ, qui l’avaient emporté 7-1 sur l’ensemble des deux matchs.
Le club est d’ailleurs allé chercher sa quatrième place du précédent exercice en qualité de promu, après une saison passée à l’échelon inférieur en 2023-2024.
Une instabilité sportive qui n’est évidemment pas sans conséquence sur l’effectif. Jim Goodwin, entraîneur du club depuis mars 2023, doit composer avec un effectif en constante évolution qui fonctionne beaucoup avec des prêts. Et si les joueurs arrivés lors de la saison passée venaient principalement du Royaume-Uni (10/16), les joueurs arrivés pour le nouvel exercice proviennent des quatre coins de l’Europe, tant et si bien que l’effectif est composé de 12 nationalités différentes si l’on tient compte des binationalités communes pour certains. Un joyeux melting-pot qui n’est évidemment pas simple à gérer. Encore plus quand, sur la quinzaine de joueurs ayant joué le plus de minutes la saison passée, 9 ont levé les voiles, dont le meilleur buteur du club Sam Dalby, reparti du côté de l’Angleterre après un prêt d’un an qui l’aura vu inscrire 14 buts avec le club écossais.
Les matchs de préparation auront donc permis à un effectif complètement remanié d’apprendre à se connaitre et de commencer à chercher quelques automatismes.
Si les difficultés dans le dernier tiers du terrain semblent être le principal manque qui ressort sur ces cinq rencontres amicales disputées depuis la reprise fin juin, certains nouveaux arrivants ont cependant déjà marqué des points, à l’image de l’attaquant anglais Max Watters (prêté par Barnsley en D3 anglaise) ou de l’ailier croate Ivan Dolcek (arrivé en prêt de D1 Slovaque).
L’effectif écossais peut parfois ressembler à un hall d’aéroport, avec des départs et des arrivées à n’en plus compter sur les derniers mois, mais il convient tout de même de préciser que les joueurs évoqués sont professionnels et évoluaient tous dans des championnats bien mieux référencés que la BGL Ligue, permettant de remettre l’église au milieu du village au moment de décerner le statut de favori de la confrontation au club écossais.
Tâche à l’UNA de déjouer les pronostics en comptant sur sa dynamique de groupe, et créer la sensation pour ce qui serait, à coup sûr, l’une des plus belles pages de l’histoire du club.
De notre envoyé spécial en Écosse
Mental Médias SARL
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