D1 : Miller savoure « comme entraîneur et comme femme »

6 minutes
Claudine Miller à la tête du FC Red Star Merl Belair
©Claudine Miller

Arrivée en intérim sur le banc du Red Star Merl-Belair il y a seulement deux semaines, Claudine Miller enchaine les victoires ! Entretien avec la seule femme coach d’un groupe seniors hommes.

Aucune victoire pour l’Étoile Rouge en Division 1 à comptabiliser au moment du départ de Rui Pedro Reis. Depuis l’intronisation de l’intérimaire Claudine Miller, qui coachait les dames à Merl, c’est un 6/6 en championnat et une qualification au prochain tour de la coupe FLF. Le Red Star pointe à la 9e place en série 2, à seulement 2 points du 4e.

Cette troisième victoire consécutive depuis votre arrivée, c’était la plus difficile ? 

Claudine MILLER : Contre Lasauvage, on a eu des difficultés pour rentrer dans le match. Les premières dix minutes, nous avons eu les occasions pour ouvrir le score mais on les a ratées. Et ensuite les adversaires ont lancé leur pressing. Je ne sais pas si l’équipe était un peu nerveuse… Ils voulaient absolument gagner mais ils ont commis des fautes, fait des erreurs d’appuis, de positionnement qui ne leur ont pas permis de rester en bloc comme dans les deux matchs précédents. À la mi-temps, mon discours a permis de revoir la tactique et les positionnements, et ils sont entrés dans la deuxième période avec une autre mentalité. Lors de la prolongation, les remplacement effectués ont permis à certains joueurs fatigués de souffler et aux entrants de montrer leur talent, et ça a payé !

Comment expliquez-vous le retournement de situation ? Un simple retard à l’allumage ?

Il y a eu plusieurs facteurs. D’abord pendant les vacances, certains joueurs n’étaient pas présents pour la préparation. C’était donc difficile de préparer pour l’ancien entraîneur, que ce soit d’un point de vue tactique ou physique. Alors il a essayé plusieurs tactiques : 5-3-2, 4-3-3, en repositionnant certains joueurs à d’autres postes. Je crois que c’était l’une des raisons pour laquelle les jeunes ne se sont pas retrouvés. Maintenant qu’on a mis en place un 4-2-3-1, on a pu faire un nœud stable de 6-7 garçons pour construire une bonne équipe avec de bons jeunes derrière qui peuvent encore gagner leur place sur le terrain.

« Pour moi, c’est un vrai plaisir d’entraîner une équipe masculine »

Quels ont été les objectifs et les échéances fixés par le comité ?

Il n’y a aucune interférence entre le comité et le staff. Le comité collabore pleinement et laisse la totale liberté aux entraîneurs de constituer leur plan de jeu, c’est agréable d’avoir ce soutien. En termes de résultats, l’objectif est d’abord le maintien, et de réaliser une bonne formation et un bon développement de l’équipe. On a vraiment un bon staff, que ce soit le coordinateur, les co-entraîneurs et kiné.

Vous n’aviez jusqu’à présent coaché que des filles, est-ce si différent d’entraîner des garçons ?

Oh oui ! (Rires) Je trouve que les hommes sont moins difficiles dans leur caractère. C’est plus facile de les guider et ils sont plus ouverts. Si les garçons veulent te dire quelque chose, ils n’hésitent pas : ils te le disent en face. J’ai plus de facilités avec eux qu’avec les femmes. Mais jusqu’à présent ils sont très satisfaits ! Il faudrait demander au capitaine ou aux joueurs, mais j’ai l’impression, avec les entretiens individuels qu’on a commencés. Ils ne font pas la différence et sont même étonnés qu’une femme s’y connaisse autant en tactique et au niveau des entraînements qu’un homme !

En revanche, au niveau de l’intensité, c’est la même chose, les filles comme les garçons se donnent à 100%. Pour moi, c’est un vrai plaisir d’entraîner une équipe masculine. Ils sont respectueux et ont la culture de la gagne. Et c’est un plaisir à la fois comme entraîneur et comme femme.

La présence d’une femme comme coach en seniors est rarissime et donc médiatisée. C’est une pression supplémentaire ?

Recevoir des feed-backs aussi positifs de la part des joueurs, ça me fait plaisir. De mon côté je ne suis pas plus stressée : je veux juste faire mon job. Peu importe que le coach soit un homme ou une femme, vous faites des interviews avec des entraîneurs. Mais c’est vrai qu’il y a plus de gens qui viennent regarder des matchs, et des entraîneurs qui viennent me féliciter et que je ne connais pas (rires). Pour moi c’est normal, il y a bien des hommes qui prennent en charge des filles…

Mais vous avez conscience d’inspirer des jeunes filles, de jouer un rôle de modèle auprès de certaines joueuses qui hésiteraient à passer leur diplôme d’entraineur ?

Oui c’est vrai. Sur ce point là, je ne me suis pas posé de grandes questions, ce n’est pas quelque chose que je recherche, mais pour certaines je peux être une « idole ».

« Ils sont étonnés qu’une femme s’y connaisse autant en tactique qu’un homme ! »

Comment sentez-vous le groupe avant de vous déplacer à Sanem dimanche ?

Bien, ils sont très motivés. Il y a vraiment une très bonne ambiance. Ils veulent gagner, et ils ont beaucoup de ressources. Même si on n’arrive pas à gagner et qu’on repart de Sanem avec 1 point, je serai déjà très contente, parce que l’équipe a fait des progrès mais cela prend du temps. Il reste du travail sur différents points, mais sur le mental ça va déjà bien mieux !

Votre avenir, c’est juste de l’intérim ou vous allez poursuivre jusqu’à la fin de la saison ?

Non ! Je suis prévue sur le banc jusque décembre, et ensuite nous ferons un bilan. Mais je suis bien à Merl. S’ils me demandent de continuer, je reste bien sûr à Merl. Et s’ils ne veulent pas continuer avec moi… je reste quand même à Merl ! (rires) Je ne veux plus changer, je viens de Merl, je veux terminer à Merl. Mais… on ne sait jamais ce qui peut se passer dans le football !

Photo : Franck Vincent

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