Après une rencontre aller qui aura replongé les champions nationaux dans le doute suite à la défaite concédée, émaillée d’errements défensifs auxquels ils nous avaient peu habitué en championnat la saison passée, Differdange va devoir aller chercher un succès vital en terre estonienne, sous peine de voir l’aventure européenne prendre fin.
Differdange est dos au mur. Pour ce match retour du troisième tour qualificatif de Conference League, Franzoni et sa bande vont devoir réaliser ce qui n’a jamais été fait dans l’histoire du club : réussir à se qualifier après avoir perdu le match aller d’une double confrontation européenne.
Car c’est aujourd’hui de cela qu’il s’agit pour le club du président Bei. Réussir ce qui aurait valeur d’exploit, ou être éliminé prématurément de toute compétition européenne pour la quatrième saison consécutive. Si Differdange n’était pas la force numéro une du Grand-Duché lorsque cette série a démarré, le club est toujours à la recherche d’un match référence sur ses deux dernières campagnes, période depuis laquelle il domine le football national. Il y a bien eu le retour face à Ordabasy qui aurait pu servir de référence la saison passée, mais le dénouement cruel laisse forcément un goût amer et l’idée d’évoquer ce souvenir ne doit pas enchanter ceux qui y étaient côté differdangeois.
En ce qui concerne les épisodes plus récents, la rencontre aller nous aura laissé une désagréable impression de déjà-vu. Une mauvaise entame de match, des errements défensifs qui coûtent cher et un sursaut en seconde période, trop tardif pour empêcher la défaite, soit ce qui avait déjà été observé face à Drita quelques semaines auparavant.
Si la fébrilité ressentie derrière a de quoi étonner au vu de l’imperméabilité record dont avait fait preuve le club de la Cité du Fer la saison passée en championnat, cela peut logiquement s’expliquer par le niveau de l’adversité rencontrée jusque-là, forcément plus relevé qu’en BGL Ligue.
L’arrivée du nouvel entraîneur Pedro Silva, qui tente d’imposer sa patte avec une animation qui s’en retrouve bouleversée et des automatismes qui doivent se mettre en place, est également un autre point qui tend à expliquer ces atermoiements dans l’arrière-garde.
Mais les motifs d’espoir existent, et les offensifs font évidemment aussi partie de l’équation. Samir Hadji a inscrit un doublé à l’aller, qui lui aura permis au passage de battre le record de buts marqués par un joueur défendant les couleurs d’un club luxembourgeois en Europe (ndlr : Samir Hadji a inscrit ses 15 et 16e buts européens, battant ainsi le précédent record détenu jusque-là par Omar Er Rafik qui s’était arrêté à 15 unités).
Boris Mfoumou commence lui aussi à monter en régime, et on sent que la solution peut venir d’une accélération du jeune camerounais sur son côté, à l’image du match aller où ce dernier avait été sollicité à outrance dans le couloir droit pour tenter de créer des différences. La réduction du score en deuxième période était d’ailleurs venue d’un centre du nouvel arrivant repris par Hadji.
Il faudra donc compter sur un nouveau match plein des joueurs de devant, sans oublier Abreu qui avait été décisif au tour précédent, pour tenter de faire son retard face à un adversaire à qui il faudra laisser moins d’espaces dans son dos et ne pas faire de cadeaux. Sous peine de voir le scénario de la semaine passée se reproduire, et laisser des regrets sur une nouvelle élimination face à un adversaire qui ne semblait, une fois de plus, pas imprenable.
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