Le coach de l’UNA est revenu sur le défi de taille qui attend l’UNA dans l’enfer du Tannadice Park demain soir. Il se sait outsider, mais croit en les chances de son équipe et d’un effectif au quasi complet.
Strassen continue d’évoluer. Après une première expérience européenne la saison passée face aux finlandais du KUPS, où les joueurs du président Hilger auront obtenu un nul satisfaisant avant d’être sèchement éliminés au retour (5-0), voilà que l’UNA est de retour un an plus tard pour retenter sa chance, cette fois-ci au deuxième tour.
Et dans un climat bien différent, car si l’Écosse reste fidèle à sa réputation climatique, il y a fort à parier que l’ambiance qui risque d’émaner du Tannadice Park demain sur les coups de 19h45 devrait être assez chaude, et pourrait faire monter les pulsations chez certains. Un point sur lequel le coach a conscience qu’il sera difficile d’influer, la gestion des émotions étant propre à chacun : « c’est le seul point d’interrogation pour le staff. C’est quelque chose qu’on ne peut pas maitriser. On leur a dit de le prendre positivement, mais chacun gère ça de manière différente. Ça dépendra de ce qu’on met dans notre match, si on arrive à leur faire mal une ou deux fois, ils vont calmer leur pressing. Je m’attends à ce que les 20 premières minutes soient difficiles. J’ai envoyé des matchs à l’équipe pour les mettre dans le bain au niveau de l’ambiance. »
Les joueurs sont donc prévenus et savent que ça risque de gronder fort. Mais l’ancien international aux 55 sélections, passé de la lutte pour le maintien avec le Fola a l’Europe avec Strassen en l’espace de quelques mois, voit le bon côté des choses, mettant en avant le fait que ce genre de rencontres relève plus « du plaisir que de la pression » au moment de les aborder.
Si le coach a logiquement brouiller les pistes au moment d’évoquer certains choix, notamment devant concernant le ou les joueurs qui pourraient accompagner Matheus, ou encore derrière à propos de l’international Tim Hall et sa capacité à débuter, celui qui va diriger son premier match européen en tant qu’entraîneur ne s’est pas caché au moment d’énoncer les ambitions de son équipe, laissant entendre que la qualification était un réel objectif, et qu’ils ne se renieraient pas dans leur approche de la rencontre : « Dans le foot, il y a toujours un coup à jouer. Je suis ambitieux, je ne vais pas dire qu’on va les battre mais on va tout faire pour aller chercher un résultat. J’ai déjà joué en Écosse (contre Aberdeen) et je sais que ce ne sera pas juste les 20 premières minutes qui vont être chaudes, mais bien les 90 minutes. Je ne suis pas venu ici pour bâtir un mur, ce n’est pas moi et ce n’est pas l’état d’esprit du groupe. Ça sera plus dur qu’en BGL Ligue, mais je suis sûr que si on reste concentré, on pourra les mettre en difficulté »
Et les raisons d’espérer sont nombreuses pour le coach Bensi. L’effectif n’a en effet perdu aucun titulaire de le saison passée et s’est même renforcé sur quelques postes, notamment sur celui des joueurs de couloir avec l’arrivée d’Eric Brandenburger. Un choix qui pourrait avoir son importance puisque la seule absence notable côté luxembourgeois sera celle d’Amine Zenadji, qui a reçu un coup au pied et qui n’est donc pas du déplacement à Dundee. Le joueur arrivé en provenance de Rosport pourrait donc être lancé dans le grand bain dès demain, pour son premier match officiel sous ses nouvelles couleurs.
« J’entends qu’ils ont déjà pris leurs billets pour Vienne »
Côté écossais, si les nombreux mouvements dans l’effectif n’ont pas facilité la tâche du staff au moment de l’analyse, le coach a visualisé des rencontres de la fin de saison passée et des amicaux de cette saison, Jim Goodwin, l’entraîneur de Dundee, étant quant à lui toujours là. Le style de jeu proposé par les Tangerines devrait ainsi être dans la plus pure lignée du football écossais comme on l’imagine : un football basé sur un impact physique prépondérant avec de grosses qualités sur les phases de jeu arrêtées, beaucoup de jeu en transition et de la verticalité parfois à outrance.
Et s’il fallait trouver un moyen de se motiver un peu plus, le coach nous a confié avoir entendu que les Écossais auraient de leur côté déjà pris leurs billets pour Vienne, le Rapid de Vienne étant le probable futur adversaire en cas de qualification au tour suivant. Un élément de motivation supplémentaire pour un entraîneur qui a martelé que son équipe n’était certes pas favorite, mais sur laquelle tout reposait concernant l’issue de cette rencontre aller. « Tout dépend de nous, c’est nous qui allons faire le match. Si on veut faire quelque chose, on ne doit pas les laisser se mettre en confiance d’entrée. Il faudra optimiser les quelques opportunités qu’ils vont nous laisser. »
De notre envoyé spécial en Écosse
Mental Médias SARL
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