Alain Thunus : « En PH, tout se paie cash »

Retour sur le début de saison du promu Lorentzweiler, avec son coach Alain Thunus, pas récompensé des efforts fournis sur les trois premières rencontres de Promotion d’Honneur.

Le début de saison est compliqué avec 3 défaites en trois matchs. Pourtant, à chaque match, vous avez fait mal à l’adversaire, même au premier, lorsque vous perdez 0-3 contre Mondercange. Comment expliquer ce paradoxe ? 

C’est la Promotion d’Honneur. Tout se paie cash. Il ne faut pas oublier qu’on vient de D1. On a une belle équipe, on s’est très bien renforcés, mais tout ne tourne pas encore parfaitement. Sur ces trois matchs, on a encaissé trop de buts. Mais comme vous le dites, il y a aussi des motifs de satisfaction. Par exemple, contre Mondercange, on se procure les plus belles occasions, jusqu’à leur ouverture du score. On n’a pas su confirmer à Koeppchen, où nous n’avons tout simplement pas réalisé une bonne performance collective. Mais ce week-end contre Ettelbrück, nous avons fait un bon match et malheureusement, ce sont des détails qui ont fait la différence. Il nous manque ce petit brin de réussite, mais peut-être que, justement, nous ne provoquons pas assez cette réussite. En tout cas, pour les efforts que nous montrons sur le terrain, nous ne sommes pas récompensés actuellement. 

D’autant plus que l’on ne peut pas dire que vous ne parvenez pas à punir les erreurs des adversaires. Contre Ettelbrück, par exemple, vous exploitez à merveille le dégagement manqué de leur gardien… 

Non, en effet, ce serait totalement injuste de mettre un compartiment du jeu en cause plus qu’un autre. Le problème, c’est plutôt que dès que sur une action, on n’y est pas à 100%, on se fait punir. Un simple exemple, sur l’égalisation d’Ettelbrück ce week-end, j’ai un de mes défenseurs qui, dans un duel, reçoit un coup qui lui ouvre la lèvre. Je ne sais pas si de l’endroit où il se trouvait, l’arbitre pouvait le voir, et je ne veux surtout pas le désigner comme responsable, mais toujours est-il que notre joueur doit être soigné le long du terrain et c’est pendant cette infériorité numérique qu’on concède l’égalisation. Ce sont des petits détails qui montrent qu’il nous manque un peu d’expérience de la Promotion d’Honneur. Ces quelques minutes en infériorité numérique, on aurait dû mieux les gérer, en cassant plus le rythme, par exemple. 

Vous n’aviez pas un calendrier très facile non plus. Sur le papier, l’Etzella et Mondercange, ne sont pas les adversaires contre lesquels on s’attend absolument à ce que vous preniez des points. En soi, le seul résultat décevant, c’est contre le FC Koeppchen…

Cette défaite, c’est la conséquence du fait que dans beaucoup de compartiments du jeu, on n’a pas réussi à appliquer le plan de jeu. Était-ce de la nervosité ? C’est possible. Eux, de leur côté, ils nous ont fait mal aux moments clés. On leur a rendu la vie trop facile. C’était un match important, on est passés à côté et on est en déficit de points, mais on est en début de saison, les écarts sont encore très faibles. Il faut repartir de l’avant, on est capables de prendre des points contre chaque adversaire, à condition de tenir notre intensité de travail pendant 95 minutes. Et pour preuve, Ettelbrück est la seule équipe qui est parvenue à nous dominer sur une grande partie du match. Pour les deux autres rencontres, il y avait beaucoup de phases où nous étions l’équipe dominante dans la possession de balle. On a tout en main pour réussir. Il faut maintenant être plus concrets et nous récompenser pour nos efforts. 

Justement, le week-end prochain sera un derby très spécial, puisqu’il sera retransmis en direct commenté sur RTL. Ce doit être une occasion très spéciale pour le club. Ce serait l’occasion rêvée de lancer cette saison.

Absolument. C’est très chouette d’être ainsi mis en avant. Cela va indéniablement donner un surplus de motivation. Ce sera un vrai derby. On va devoir se concentrer sur notre jeu et maintenir la bonne mentalité pendant toute la rencontre. Comme je dis toujours, tout effort finit toujours par payer. À nous de faire en sorte que ce soit dès le week-end prochain.