Qui sont nos patrons ? 

7 minutes
© Albert Krier

Au sommet de la pyramide, ils font partie du paysage du football de club au Grand-Duché. Focus sur certains des plus emblématiques de nos présidents et leurs caractéristiques propres. 

Le plus ancien : Fernand Laroche (FC Swift Hesperange)

S’il est bien un visage connu de tous du côté du Holleschbierg, c’est celui de Fernand Laroche. Figure historique du Swift Hesperange dont il est président depuis un quart de siècle, l’homme de 69 ans continue d’expédier les affaires courantes au sein d’un club qui a vécu sous perfusion des investissements de Flavio Becca au cours des dernières années. Devenu en 2023 le président à la plus grande longévité du club fondé en 1916 en passant devant l’emblématique Robert Thill, le flegmatique sexagénaire pourrait bien établir une nouvelle marque historique qui sera, pour sûr, difficile à battre.

Le plus jeune : Esnad Osmanovic (FC Mamer 32) 

Certains sont plus précoces que d’autres, et si la moyenne se situe au-delà de la cinquantaine, la qualité n’attend pas le nombre des années pour Esnad Osmanovic. Devenu président en 2024 après que l’ancien président de Mamer Dean Léen ait décidé de troquer le costume de dirigeant contre la casquette d’entraîneur, le boss du FC Mamer 32 fait figure de jeunot du haut de ses 37 printemps. Pas de quoi déboussoler qui que ce soit au sein de l’organigramme, en atteste la bonne gestion de ce club de village au sens noble du terme. Une montée historique en BGL Ligue obtenue la saison passée témoigne de la qualité du travail fourni par le numéro 1 du FCM32, qui continue de chausser les crampons et de marquer avec la réserve ! 

Le plus médiatique : Thomas Gilgemann (FC Progrès Niederkorn) 

Thomas Gilgemann est l’homme d’un club au Luxembourg. Celui qui a défendu le blason  des Jaune et Noir pendant 8 ans en tant que joueur a pu gravir les échelons un à un durant son après-carrière, finissant par devenir en 2022 le nouveau président du club en prenant la succession de Fabio Marochi. Dans son sillage, le club à l’abeille s’est imposé comme l’un des pionniers en matière de communication. Que ce soit via ses réseaux sociaux, ses business club ou encore ses conférences de presse pour l’annonce de ses recrues ou de nouveaux partenariats, le plus Luxembourgeois des Français permet à son club de s’offrir une visibilité non négligeable dans cette nouvelle ère du numérique. 

Le plus polyvalent : Gerry Schintgen (F91 Dudelange) 

La plupart des présidents de club possèdent plusieurs casquettes au Grand-Duché, mais la palme revient probablement à Gerry Schintgen. Celui qui a pris la présidence du F91 en octobre 2020 durant la période COVID, après le départ de Flavio Becca pour le Swift et la démission du président de l’époque Romain Schumacher, n’est vraiment pas un président comme les autres.

En plus de sa fonction d’homme fort du club de la Forge du Sud, Gerry Schintgen est également bien connu par les suiveurs du football local pour être… le speaker de l’équipe nationale ainsi que celui du club qu’il préside. Celui qui travaille à la BGL depuis 40 ans possède donc de multiples casquettes et une malice bien à lui, qui permet de toujours passer des bons moments, que ce soit au Jos Nosbaum ou au Stade de Luxembourg. 

Le plus ambitieux : Carlos Teixeira (Atert Bissen)

Les promus ont habituellement un objectif assez clair : le maintien. Mais cette saison, Bissen semble bien parti pour avoir un peu plus d’ambitions qu’un promu classique. Grâce à l’investissement d’un homme, le président Carlos Teixeira. Et celui qui a repris la tête du club en juillet 2023 a décidé de s’en donner les moyens avec des résultats  immédiats : deux montées successives, menant le club à disputer la première saison de son histoire dans l’élite du football luxembourgeois. Mieux, avec un mercato fait de gros coups, le club de l’homme d’affaire de 48 ans pourrait prétendre à jouer la première partie de tableau dès son arrivée en BGL Ligue.

Grâce à des installations modernes et un terrain qui mérite le titre non galvaudé de « billard », la même technologie qu’il a déployé avec sa société au stade national, Carlos Teixeira fait avancer son club à pas de géants. Avec une ambition qui grossit à vue d’œil. 

Le plus méticuleux : Luc Hilger (FC UNA Strassen) 

Cet été encore, les joueurs de l’UNA ont eu l’occasion de gentiment taquiner leur président. Après un deuxième périple européen où le retard aura été à l’ordre du jour avec un retour 24 heures après ce qui était initialement prévu, nombreux étaient les joueurs à jurer qu’ils demanderaient au président de prendre un vol charter en cas de qualification européenne pour la saison suivante. Un vol qui coûte logiquement plus cher et un luxe que ne s’est donc pas permis Luc Hilger, en gestionnaire avisé qui sait parfaitement que l’argent ne pousse pas sur les arbres.

Si l’anecdote peut prêter à sourire, elle souligne surtout tout le sérieux et la rigueur mis par le président de l’UNA lorsqu’il s’agit de gestion, ici pécuniaire. Une gestion juste, pour un club où le côté familial résonne particulièrement, sans que le côté compétitif n’en pâtisse. Car celui qui est aussi trésorier à la ligue aura vu son équipe passer de la D1 à la deuxième place de BGL Ligue en une quinzaine d’année, grâce justement à une gestion raisonnée et un club qui aura gravi les échelons un à un, avant de s’offrir ses premiers matchs européens sur les deux dernières saisons. Alors, c’est qui le patron ? 

Le plus littéraire : Jean-Paul Kolbusch (Victoria Rosport)

Le plus allemand des clubs luxembourgeois de l’élite est dirigé depuis une décennie par  l’inénarrable Jean-Paul Kolbusch. Celui qui a été élu en 2015 à la tête du club, remplaçant Jean Dondelinger après 20 ans de bons et loyaux services, n’a jamais caché sa fierté de représenter le plus « petit » club de l’élite, revendiquant même cette identité « à la Rosportoise ». Un petit budget mais de bonnes idées qui ont toujours mené le président à être raisonnable dans sa gestion financière tout en restant malgré tout compétitif, le Victoria étant en BGL Ligue depuis 11 ans et n’ayant donc jamais connu la descente sous sa présidence.

Kolbusch avait également pensé à engager Dino Toppmöller en 2018 avant que ce dernier ne file à Dudelange. Président doté le sens de la formule, et pour cause : il a longtemps été journaliste sportif pour le Wort et a organisé l’élection du meilleur footballeur du Grand-Duché pour le même média durant 25 ans. Membre de longue date de la Sportspress (anciennement ALPS*), il aura par ailleurs contribué de manière régulière au yearbook d’Sportsbuch que publiait en son temps l’ALPS. Un homme de lettres à la tête d’un club qui chiffre avec une douzième saison consécutive dans l’élite.

*Association Luxembourgeoise de la Presse Sportive, ancêtre de la Sportspress.

Boris Saint-Jalmes

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