
Le Président du CS Gym Luxembourg savoure un début de saison idéal pour son équipe féminine qui occupe la tête du championnat. Entre ambition mesurée, esprit collectif et développement des jeunes talents, il met en avant une philosophie simple: progresser sans pression et dans la durée.
Après quatre journées de championnat, votre équipe seniors féminine occupe la première place. Comment expliquez-vous ce début de saison aussi prometteur ?
Nous avons été agréablement surpris par notre niveau de forme cette année. Il est important de se rappeler que la saison dernière, nous avions commencé par trois défaites consécutives. Le calendrier nous a sans doute été un peu plus favorable cette fois-ci. Nous avons pu enchaîner quatre victoires sur le score de 3 à 0, ce qui est très satisfaisant. Nous avons, par exemple, toujours eu du mal face à Steinfort mais cette année, tout s’est parfaitement déroulé. Je pense que le travail paie, tout simplement. Nous faisons également des séances de coaching mental, ce qui aide beaucoup. Le groupe est un bon mélange d’anciennes joueuses et de jeunes talents. Les victoires aidant, la cohésion est excellente. Mais attention, les « gros bras » arrivent avec Mamer et Walferdange.
Quels objectifs avez-vous fixés à cette équipe féminine pour la suite de la saison ?
Depuis toujours, notre objectif est d’atteindre les playoffs pour le titre. C’est le minimum visé. À partir de là, on peut mieux situer notre niveau. L’équipe à battre sera clairement le VC Mamer. Au vu de nos performances, je pense que nous pouvons largement finir dans le top 4 et donc accrocher les demi-finales en fin de saison. Après, il faut que toutes les planètes soient alignées à savoir pas de blessées, un bon état d’esprit…Nous avons le droit de rêver du titre, mais nous ne mettrons jamais la pression au sein du club.
Ce succès confirme-t-il la stratégie sportive mise en place ces dernières années au sein du CS Gym ?
Depuis notre transfert de Bonnevoie au Cents, le développement du club a été remarquable. Nous disposons de meilleures installations et de plus de créneaux d’entraînement. L’essor a été rapide. En effet, en trois ans, nous sommes passés de 120 à 250 licenciés. Les plus jeunes ont à peine deux ans, ce qui montre à quel point la base s’élargit.
Le développement de la formation figure comme un pilier de votre projet. Comment le club accompagne-t-il la progression des jeunes joueuses et joueurs afin qu’ils puissent, un jour, intégrer l’équipe première ?
Nous comptons entre 16 et 20 jeunes dans chaque catégorie, répartis en deux groupes, celui de la compétition et celui des débutants. Depuis trois ans, nous avons également créé une section masculine, ce qui demande une bonne organisation et des moyens financiers, notamment grâce aux subventions de la commune et de l’État. Notre principal défi est de retenir nos jeunes talents car beaucoup partent à l’université, souvent à l’étranger, et s’éloignent ainsi du club.
En tant que président, pensez-vous que la mise en avant du volley féminin puisse attirer davantage de jeunes talents vers votre club ?
Oui, absolument. Ces trois dernières années, nous n’avons plus de difficultés de recrutement. C’est même l’inverse car nous devons parfois refuser du monde. Il y a donc une sélection naturelle qui s’opère, ce qui est plutôt bon signe.

L’équipe masculine du CS Gym évolue également à un bon niveau. Comment le club parvient-il à maintenir un équilibre et des ambitions fortes pour ses deux équipes phares ?
Nous avons débuté en troisième division il y a trois ans et nous sommes montés immédiatement en deuxième division grâce à des joueurs d’expérience.
L’an dernier, nous avons terminé troisièmes, manquant de peu la montée en première division. C’est désormais notre objectif. Nous devons voir comment la situation évolue, notamment avec l’intégration progressive de nos jeunes pousses.
Les catégories de jeunes jouent un rôle essentiel pour l’avenir sportif d’un club. Quels sont les objectifs fixés à vos équipes de formation cette saison ?
Nous ne faisons pas partie des clubs qui mettent une pression quelconque sur les entraîneurs ou les jeunes pour gagner une coupe ou un championnat. Le plus important, c’est qu’ils prennent du plaisir à jouer. C’est la base de tout développement sportif.
Jocelin Maire
Mental Médias SARL
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