« Que l’impossible devienne possible »

Leo Barreiro et Jeff Strasser sont apparus déterminés en conférence d’avant-match contre l’Allemagne. Julian Nagelsmann et Serge Gnabry visent la victoire mais respectent un adversaire qu’il ne faut pas sous-estimer. Résumé.

Oubliés les matchs où l’Allemagne infligeait des raclées au petit voisin. Oubliée cette rencontre de 2006 jouée à l’époque par Jeff Strasser. Le sélectionneur le rappelle à un journaliste allemand : “À cette époque j’étais le seul joueur évoluant à l’étranger, cela a bien changé.” Désormais, Barreiro joue au Benfica, Dardari et Sinani en Bundeliga, Martins au Spartak… “Leo est l’un des éléments les plus importants de l’équipe. Mais ce n’est pas le seul. Kiki Martins, Anthony Moris sont aussi des joueurs très importants. Et tous les cadres ont cette possibilité de tirer l’équipe vers le haut.” Et avec le retour de son numéro 8, forcément Strasser a davantage d’options. Mais pas de quoi cogiter trop longtemps : “Bien sûr que j’ai déjà mon système et mon onze de départ, mais vous le saurez demain comme tout le monde” nous répond-il avec malice.

Aller au-delà des limites

Car c’est un Jeff Strasser détendu, d’excellente humeur, n’hésitant pas à plaisanter mais extrêmement déterminé qui s’est rendu à la tribune de presse. “Chaque match a sa vérité. L’Allemagne reste la meilleure équipe du groupe, même si en ce moment elle n’arrive pas à montrer ses qualités. C’est mon analyse en tant qu’entraîneur et notre but va être de faire la même chose que contre la Slovaquie, pour offrir le meilleur jeu possible.” Du beau jeu, donc. On est preneur. Mais pas au détriment du résultat selon Leo Barreiro. Car rien n’est impossible : “On sait que contre la Slovaquie on méritait de gagner et on n’a pas eu de chance. Demain on va tout faire pour faire gagner l’équipe.” Pour y parvenir, la star Leo, très sollicité par les médias allemands, n’hésite pas à assumer un nouveau rôle de leader. “Je donne des conseils à mes coéquipiers sur les joueurs contre lesquels j’ai déjà joué en Bundesliga. Je ne suis plus le même qu’à mon arrivée à Mayence quand j’avais 18 ans. J’ai beaucoup plus d’expérience et n’ai aucun problème à prendre un rôle de leader. C’est ce que j’essaie de transmettre : il faut faire en sorte que l’impossible devienne possible. Je veux aller au-delà de mes limites.” Et créer l’exploit.

Nagelsmann s’attend à un combat

Pour y parvenir, le sélectionneur Jeff Strasser rappelle que quelle que soit l’organisation défensive de la Nationalmannschaft demain : “Offensivement je sais à quoi m’attendre avec les trois devant. Et j’ai mon plan de jeu, je sais ce que je vais faire, les joueurs en connaissent une partie, et à moins que je ne change d’avis pendant la nuit ou que je dors mal, mes choix sont faits” plaisante-t-il. Notamment avec Gnabry en taulier, encensé par son coach Julian Nagelsmann à la suite des Rout Léiwen : “Il a une bonne mentalité. Malheureusement il a subi beaucoup de pépins physiques ces dernières années, des petits bobos, mais désormais il est enfin là à 100%. Il débutera même si je ne sais pas s’il jouera les 90 minutes. ” Le principal intéressé Serge Gnabry a quant à lui rappelé l’exigence comptable du match à venir : “On doit gagner cette rencontre, c’est important.” Un devoir, mais pas parce que le Luxembourg serait vu comme un petit adversaire, loin de là. Nagelsmann insiste, notamment lorsqu’un confrère allemand lui demande s’ils vont soigner leur différence de buts. “Il ne faut surtout pas sous-estimer le Luxembourg : ils ont montré de très bons choses contre l’Irlande du Nord, ils occupent tout le terrain et défendent de manière très désagréable, avec un pressing haut. Je m’attends à un adversaire combattif. Mais on a des solutions pour le contourner et il faudra être forts dans le premier tiers du match.“

XI express

Dernières infos sur les effectifs : Borges ne s’est pas entraîné avec le groupe et pourrait ne pas débuter le match demain. Moreira pendra-t-il l’aile droite ? Côté allemand, Woltemade subit une légère infection grippale qui pourrait le priver d’une titularisation, contrairement à Gnabry et Adeyemi qui ont de fortes chances de faire parti du XI choisi par Nagelsmann.

De notre envoyé spécial à Sinsheim.