Championnats du monde UCI : pour la première fois les Mondiaux organisaient une course Espoirs. Après plusieurs tours en tête de peloton, Marie Schreiber a fini par accuser le coup dans les derniers kilomètres.
Lundi lors du contre-la-montre, nos représentantes pour les Championnats du monde UCI sur route au Rwanda n’ont guère brillé (14e et 17e place). Cette après-midi, Schreiber et Berton affrontaient l’épreuve reine des U23, une première pour cette catégorie : la course sur route. Au programme, 119 kilomètres, 8 boucles autour de Kigali et une succession de côtes et de descentes qui ne semblait pas favorable au profil de nos deux cyclistes.
Pour preuve, Gwen Nothum est décrochée dès le 2e tour, à 92 km de l’arrivée, après seulement 45 minutes de course. Les montées de la côte de Kigali Golf et de celle pavée de Kimihurura sont éprouvantes pour la jeune cycliste, surtout pour un mois de reprise après un semestre de convalescence. Nothum finira par abandonner dans le dernier tour.
Les Canadiennes mènent un rythme intense qui fait des dégâts. À l’occasion du ravitaillement avant d’entamer les 6 tours restants, Marie Schreiber dézipe sa veste : la chaleur et l’humidité rwandaise sont redoutables pour les organismes. Elle occupe alors la queue du peloton. Jusqu’à 76 kilomètres de la ligne, à la fin du troisième tour, où elle montre les premiers signes de faiblesse. Mais la championne nationale serre les dents et tient, contrairement à la favorite Cat Ferguson, décrochée quinze kilomètres plus loin. Schreiber passe même le 4e tour en tête de la course, roulant devant les Françaises qui avaient pris le train, alors même qu’elle semblait souffrir dans la dernière montée !
Le tour suivant, Julie Bego profite d’une chute de la Slovaque pour attaquer en haut de la côte de Kimihurura. Mais un peloton de plus en plus nerveux où Marie Schreiber joue les premiers rôles, rarement relayée, finit par rattraper la Française.
À deux tours de l’arrivée, elle pioche à nouveau dans la montée et tente de résister dans un gruppetto distancé à une quinzaine de secondes. Bego place alors une grosse accélération et provoque la première cassure. Puis c’est Malwina Mul qui fait éclater le peloton dans la côte du Kigali golf. La Slovaque Viktória Chladoñová et la Française Célia Gery rejoignent bientôt la Polonaise avant de la laisser sur place. Finalement, c’est un groupe de 14 coureuses qui prend la tête, tandis que Schreiber est décrochée avec le reste des coureuses à 40 secondes.
Après 107 kilomètres d’une rare intensité, le peloton se reconstitue avec Marie Schreiber en son sein, tandis que Stina Kagevi place une attaque solitaire qui semble ne faire réagir personne. Quand la Suédoise prend une minute d’avance, les favorites se rebiffent et n’en font qu’une bouchée en haut du golf. Un groupe de 11 prétendantes attaquent la dernière difficulté du jour.
Après avoir fait la meilleure impression pendant les trois quarts de la course, Schreiber ne peut suivre le train d’enfer des leaders et termine la course à la vingt-cinquième position, à 4minutes 13. Au sommet de la Kimihurura, les Françaises Bunel et Gery emmenaient Chladoñová pour le podium. Au sprint, c’était Célia Gery qui s’imposait championne du monde UCI U23 devant la Slovaque et l’Espagnole Blasi qui coiffait Bunel au poteau pour le bronze.
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