En conférence de presse avant le match Luxembourg-Slovaquie demain, Anthony Moris et Jeff Strasser se sont montrés revanchards par rapport à la défaite de jeudi et la dernière confrontation contre les Slovaques.
Après une première sur le banc de la sélection cohérente sur le plan du jeu mais frustrante sur le plan comptable, avec cette défaite 1-3 contre l’Irlande du Nord jeudi, Jeff Strasser est apparu plus décontracté pour sa conférence de presse d’avant-match.
Il est revenu sur les adversaires de dimanche : une Slovaquie qu’il n’a pas attendu de voir battre les Allemands 2-0 pour reconnaître ses qualités :
« Dans ce match, ils ont changé des individualités et ça a payé. C’est une équipe portée sur le jeu, la verticalité, avec beaucoup de technique. Un groupe mature avec beaucoup d’expérience notamment de sept joueurs, la ligne défensive de 4 et les trois milieux axiaux qui apportent un pressing offensif très important. »
On ne peut alors s’empêcher de repenser à ce match du 16 octobre 2023, où les Rout Léiwen jouaient leur qualification directe à l’Euro face à la Slovaquie, menant les débats dans tous les secteurs du jeu et finissant par se faire braquer (0-1). Mais Anthony Moris de tempérer : « les deux contextes de match sont très différents, on ne peut pas les comparer. » Alors il enchaîne sur la rencontre contre l’Irlande du Nord où il a reçu une ovation des supporters : « ce que je retiens, c’est surtout le collectif, et donc la déception. On a péché dans les moments-clé du match. Dans le jeu, c’était cohérent, mais il nous a manqué 5-10% à aller chercher à l’intérieur de nous pour obtenir des points. Ça fait partie de notre apprentissage, il ne faut pas oublier qu’il y a beaucoup de jeunesse dans le groupe, et c’est à nous les anciens de les encadrer. »
Interrogé sur les entames des deux périodes qui leur ont été fatales, le portier qui se réjouit déjà de retourner en Arabie saoudite avec sa famille lundi « car il commence à faire trop froid ici » analyse avec lucidité : « Déjà on est conscients de nos erreurs. Maintenant, il faut un peu d’ego et de fierté qui doivent ressortir pour ne pas reproduire cela face à la Slovaquie après leur très bon match contre l’Allemagne. »
Car il ne faudra pas compter sur une sélection qui a jeté l’éponge sur ces éliminatoires de Coupe du Monde. Si Jeff Strasser n’avait pas d’objectifs comptables avant la campagne, il insiste désormais sur le fait que « dans le football, ce qu’il restera à la fin, c’est le résultat. Quand tu rentres à la mi-temps jeudi avec 1-1 et la domination en terme de possession de balle, tu te dis que tu ne veux pas reproduire ça. Le résultat final sera quand même le plus important. »
Et pour aller chercher un premier point, s’il ne faudra pas compter sur Kiki Martins blessé, Mica Pinto devrait ne pas non plus être aligné, lui qui d’après son sélectionneur « cherche encore son état de forme et devrait voir sa situation en club bientôt évoluer. » Au contraire d’un Aiman Dardari à 100% « auteur d’une très bonne prestation » et qui « pourrait être titulaire demain ».
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