Igor Teles : « J’ai envie de confirmer »

Dans un début d’exercice plein de surprises, Mamer fait pour l’instant un sans faute avec deux succès en deux matchs. Des victoires lors desquelles Igor Teles, le meneur de jeu de poche du promu, a eu un rôle central. Ce dernier se sait attendu cette saison, et aura l’occasion de montrer un peu plus l’étendue de son talent ce week-end lors du choc face au leader dudelangeois. 

Début de saison en fanfare avec deux victoires en deux matchs : vous jouez le titre ? 

(Rires) Non on reste les pieds sur terre, deux matchs ce n’est rien sur une saison. Mais c’est vrai que c’est un début de saison parfait pour un promu.

Blague à part, est-ce que tu t’attendais à ce que vous démarriez aussi bien ? 

Si tu m’avais demandé si je pensais qu’on ferait 6 sur 6 avant les deux matchs, je t’aurais répondu que non pour être honnête. Nous l’avons fait mais c’est déjà oublié, car il y a un match important qui arrive ce week-end, donc on n’a pas trop le temps de célébrer ces succès. 

Justement, ce week-end arrive la première grosse confrontation pour vous avec Dudelange, leader, qui se déplace chez vous au Stade François Trausch : excité à l’idée de disputer ce genre de rencontres ? 

Évidemment, jouer contre Dudelange et d’une manière générale toutes les équipes de haut de tableau est toujours une bonne chose. C’est ce genre de rencontres qu’on veut disputer en tant que joueurs et je pense que ça va être très costaud, sûrement un cran au-dessus des équipes qu’on a déjà pu affronter. On sera prêt, on n’a rien à perdre et si on peut aller chercher un résultat positif, on le fera. 

Si Dudelange est leader avec trois succès en trois matchs, ça reste une équipe qui laisse des espaces. Une aubaine pour un joueur comme toi qui aime jouer entre les lignes…

J’essaie toujours de me créer ces fameux espaces pendant les matchs. Durant la rencontre, j’analyse comment l’adversaire aime se positionner et j’essaie d’être malin pour me placer au bon endroit sur le terrain afin de permettre à l’équipe de se procurer des occasions. 

« Le poste de 10 […] est une position où je me sens plus libre, notamment offensivement »

Le coach te laisse cette liberté sur le terrain pour t’exprimer 

Oui c’est sûr. Si on parle des saisons précédentes, hormis la dernière où je jouais déjà en 10, tous les autres coachs que j’ai eus avant me faisaient évoluer sur un côté. Je pense que les statistiques de la saison passée parlent d’elles-mêmes. C’est une position où je me sens plus libre, notamment offensivement. J’arrive à apporter ce qu’il faut à l’équipe donc c’est parfait. 

Tu fais revivre un poste qui est en voie de disparition…

Je n’aime pas trop parler de moi, mais je suis conscient que je fais du bien à l’équipe dans ce rôle. C’est grâce à tout un collectif que je suis un peu plus libre, que je peux donner de bons ballons devant. Sans ce collectif, je ne peux pas m’exprimer ainsi sur le terrain. 

Même si vous n’avez joué que deux matchs, est-ce que tu sens que ça va vraiment plus vite en BGL Ligue ? 

Oui, c’est très différent de la PH. En Promotion d’Honneur, ça court partout et dès que tu as le ballon, il y a rapidement un, deux ou trois joueurs sur toi. En BGL Ligue, c’est beaucoup plus tactique et technique, et ça va beaucoup plus vite dans les trente derniers mètres. 

Après deux victoires en deux matchs, est-ce que vous parlez déjà de jouer un peu plus haut que le maintien au sein du groupe, ou c’est encore trop tôt pour ce genre de discussion ? 

C’est beaucoup trop tôt pour s’enflammer. Pour le moment, le maintien nous va très bien. Si on peut continuer à prendre des points, même contre des équipes comme Dudelange ou Differdange, on le fera puisque tous les points sont importants dans l’objectif du maintien. Mais pour le moment, on reste concentré sur notre objectif initial. 

« Je sais qu’avec la saison passée que j’ai faite, il y a beaucoup de gens qui attendent de voir ce que ça va donner à l’étage supérieur »

Tu retrouves la BGL Ligue quatre ans après l’avoir quitté : est-ce qu’il y a un petit sentiment de revanche d’un point de vue personnel, avec l’envie de montrer que tu as ta place dans ce championnat ?

C’est vrai que c’est dans un coin de ma tête. Je sais qu’avec la saison passée que j’ai faite, il y a beaucoup de gens qui attendent de voir ce que ça va donner à l’étage supérieur. À titre personnel, j’ai aussi envie de confirmer ce que j’ai fait la saison dernière mais j’ai conscience que ça ne va pas être aussi évident que lors de l’exercice précédent. J’ai envie de me prouver à moi-même que je suis à la hauteur du niveau BGL Ligue. On fera le point à la fin de la saison. 

À titre personnel tu fais un bon début de saison, 2 buts et une passe décisive, avec même un but de la tête : tu repars pour nous faire la même saison que l’an dernier en PH ? Est-ce que tu t’es fixé des objectifs à titre personnel ? 

Les stats c’est bien, mais le plus important reste l’équipe, prendre des points à la fin du match. Je pense que si notre équipe est en forme, tu auras toujours un ou deux joueurs capables de sortir du lot et faire la différence. Forcément vu la saison dernière, on a beaucoup parlé de Micka et moi, mais toute l’équipe a été à la hauteur, et on n’en a pas souvent parlé. On a aussi eu la meilleure défense la saison passée, donc ça montre que c’est tout le collectif qui est au niveau. 

Tu as évoqué le duo que tu formes avec Micka sur le terrain, on est obligé d’en parler un petit peu : on a l’impression que tu le trouves les yeux fermés, comment s’est fait cette connexion ? 

Ça fait plusieurs saisons qu’on joue ensemble. On a toujours été très proches sur le terrain. Et je ne sais pas vraiment comment l’expliquer, mais on a toujours eu cette complicité naturelle. On s’entend très bien sur et en dehors du terrain, on est comme des frères. Mon job, c’est de le trouver dans la surface pour qu’il puisse marquer et jusqu’à présent, ça marche plutôt bien.