Bilal Hend : «Je ne me mets pas de pression, je prends du plaisir»

Auteur d’un doublé ce week-end sur la pelouse du Swift, Bilal Hend est l’un des joueurs en forme sur ce début de saison. Revenu au Progrès Niederkorn après deux saisons passées en France, l’ailier de 25 ans se livre sur ses objectifs.

Avec deux succès consécutifs, le Progrès a lancé sa saison, comment juges-tu les débuts de ton équipe ?

Comparé à la saison dernière et comment le club l’a terminée, je trouve que ce début de saison est plutôt positif. C’est dommage qu’on ait perdu à Dudelange, mais ensuite on a su faire une grosse victoire face à Mondorf. Ce n’était pas un match facile car Mondorf est une très bonne équipe. À Dudelange, on a eu un peu de mal à revenir au score, et ça nous a fait mal. Le coach a su trouver les bons mots après ce match et ensuite, on s’est dit qu’il fallait bien réagir contre Mondorf et contre Hesperange le week-end suivant. On prend match après match.

Tu es l’un des joueurs de ce début de saison avec notamment un doublé ce week-end, quel regard portes-tu sur ces premières semaines de compétition ?

Je suis assez satisfait. Par rapport au match contre Hesperange, je pense que j’aurais pu marquer encore un but de plus. Je ne me considère pas comme le joueur phare de l’équipe. On a un très bon collectif, que ce soit les titulaires, les remplaçants ou même ceux qui ne sont pas convoqués. On s’entend tous bien, sur et en dehors du terrain. L’objectif est de rester une vraie équipe du début à la fin.

Cet été, tu as fait ton retour au Progrès après deux saisons passées en National à Versailles, pourquoi as-tu décidé de revenir à Niederkorn ?

Je n’avais pas eu beaucoup de temps de jeu lors de ma deuxième année à Versailles, où j’ai eu quelques pépins physiques. Ensuite, ce sont les choix du coach que je respecte totalement. Je garde de bons souvenirs, ça reste une très belle expérience. J’ai eu quelques offres, mais j’ai préféré revenir près de la maison, près de ma famille, et dans un club que je connais bien. Je connais les dirigeants, et le coach Vivian Reydel m’avait déjà entraîné en tant qu’adjoint quand j’étais en U14 au FC Metz, où j’ai été formé. J’ai fait le bon choix.

Lors de ta dernière saison à Versailles, tu n’as pas eu beaucoup de temps de jeu. Comment te sens-tu physiquement  ?

Je me sens très bien, j’enchaîne les matchs. C’est positif pour moi et pour l’équipe. J’ai fait une bonne préparation avec le club et une préparation personnelle avant de reprendre. Je me sens bien, et ça se reflète dans mes performances. C’est de bon augure pour la suite.

Le monde professionnel est-il encore un objectif ?

Ça reste toujours dans un coin de ma tête, oui. Mais je ne me mets pas de pression. Je prends du plaisir, et c’est ce qui me manquait. Au Luxembourg, il y a de très bons joueurs, comme Omar Natami ou Oli Thill. On a une équipe qui joue au ballon, et ça me manquait. Le monde professionnel, c’est toujours un objectif, mais je prends les choses comme elles viennent.

Le Progrès est en train de bâtir un nouveau projet autour de joueurs locaux (Luxembourg et régions frontalières) comme toi, qu’en penses-tu ?

Franchement, c’est un très bon projet. L’année dernière, ça ne s’est pas trop mal passé, même si le club n’a pas réussi à se qualifier en Coupe d’Europe. Je comprends qu’ils aient voulu changer de stratégie, comme en 2017 où ils s’étaient qualifiés contre les Rangers. Selon moi, c’est une bonne stratégie. Au Luxembourg, il y a de très bons joueurs mais également du côté des frontaliers en France ou en Allemagne. Ce n’est pas logique d’aller chercher des joueurs très loin alors qu’il y a du talent dans la région.

Quels sont tes objectifs pour le reste de la saison ?

L’essentiel, c’est de prendre du plaisir et d’avancer match après match. Bien sûr, l’Europe reste dans un coin de nos têtes, mais il ne faut pas en faire une obsession. Pour l’instant, les équipes ne nous considèrent pas encore comme des favoris, contrairement à Differdange ou Strassen, et c’est une bonne chose. On fera les comptes au mois de mai. À titre personnel, je veux faire un maximum de statistiques parce que je suis un joueur offensif et que j’en ai besoin pour progresser et prendre du plaisir. J’ai aussi besoin d’un maximum de temps de jeu, ce qui me manquait l’année dernière.