Le Rallye de Luxembourg est de retour

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Cette fois, c’est la bonne. Le compte à rebours a commencé jusqu’au prochain Rallye de Luxembourg. Après deux saisons perturbées par le covid, l’unique rallye national revient cette année, les 8 et 9 juillet. Pleins phares sur une édition qui ne manque pas d’ambition.

« Ça devient de plus en plus compliqué d’organiser un rallye », explique Andy Brücker, le président du comité d’organisation. « On vient à peine de finaliser le parcours et on s’apprête à l’envoyer au ministère de l’Environnement pour validation. Cela prend en général quelques semaines avant d’avoir un retour. »

Car le rallye automobile, tout comme le Tour de Luxembourg en cyclisme et les quelques centaines de voitures qui l’accompagnent, est soumis à certaines restrictions.

« On doit éviter de passer par les zones préservées et labélisées “Natura 2000”. Chercher un parcours qui ne traverse pas une zone protégée, cela ressemble à un exercice d’équilibriste. On ne peut pas rouler sur les pistes cyclables non plus ni sur les routes qui font les liaisons avec celles-ci. On doit également éviter au maximum de traverser les villages. On aura la réponse définitive la semaine du rallye. »

Il poursuit : « Nous avions par exemple une belle spéciale de 25 kilomètres présente depuis quinze ans que l’on fait deux fois, en général. Elle caractérise bien le Rallye et est facile d’accès. Cette fois, on va devoir changer et s’adapter. »

Si les rallyes ne sont jamais les mêmes et évoluent chaque année pour proposer aux pilotes des nouveautés, l’assistance quant à elle ne change pas, elle est toujours basée au même endroit. « Le Service Park, la presse, les vérifications techniques se passent à Hosingen et de là, on se rend sur les différentes spéciales. »

Côté programme, vendredi est la journée dédiée au « Shakedown », sorte de mise en bouche dont les pilotes profitent pour parfaire les réglages et s’adapter au parcours, aux routes et aux conditions.

Baptême d’un célèbre voisin

Le Rallye de Luxembourg peut se targuer d’avoir vu se lancer un conducteur qui fait désormais les beaux jours de la catégorie reine des rallyes, Thierry Neuville. L’actuel pilote Hyundai a connu ses premiers émois au Grand-Duché.

« Thierry Neuville a pris part au tout premier rallye de sa carrière en 2007 au Luxembourg dans une Opel Corsa A. Pendant la période où George Michiels était encore aux commandes de l’organisation du Rallye, il avait réussi à le faire revenir au volant d’une Citroën C2, il était alors pilote d’usine. »

L’arrivée de la Stellantis Rally Cup

« La Stellantis Rally Cup Belux, une compétition récente alignant Peugeot 208 Rally4 et Opel Corsa Rally4, fera étape pour la première fois cette année au Luxembourg », se réjouit Andy. « C’est bien pour la renommée, car il y aura des marques officielles représentées dans le Service Park. »

Une nouvelle qui arrive à point nommé alors que le rallye grand-ducal aurait pu être le théâtre d’une étape d’un championnat de la Fédération internationale de l’automobile, le European Rally Trophy. « Avoir un label FIA devant notre rallye aurait été idéal. Nous avions beaucoup travaillé en amont pour rendre cela possible. Un représentant était même venu et nous avait félicités pour le parcours, les voitures… »

Mais le covid en a décidé autrement et a contrarié les plans. Un freinage de courte durée car après deux ans, la promesse d’un nouveau départ est presque assurée.

L’Anecdote : En 2017, le pilote allemand Walter Röhrl, véritable icône du rallye et ancien pilote Audi, était venu pour faire la voiture ouvreuse à l’âge de 70 ans. Malgré son statut et sa stature, il avait dû, pour participer, s’acquitter d’une licence journalière, obligatoire pour prendre le départ. « On a dû insister pour qu’il fasse une licence et être conforme avec le règlement. » précise Andy.