Pour le meilleur et pour le pire avec Marc Oberweis

Célèbre portier au Grand-Duché où il aura notamment officié à Dudelange, Grevenmacher ou encore du côté de la Jeunesse d’Esch, sans oublier quelques capes sous le maillot de l’équipe nationale, Marc Oberweis revient sur les moments les plus marquants de sa carrière. 

Quel est ton plus beau souvenir sur un terrain ?
Si je devais en citer un, ça serait le moment où l’on gagne la Coupe avec la Jeunesse face à Differdange [ndlr : victoire 2-1 en 2013] dans un match serré où on prend un rouge à la mi-temps et on s’arrache à la fin. C’était un exploit fantastique, et gagner ce trophée avec le brassard de capitaine avait une saveur forcément particulière. Les sensations sont plus intenses sur une finale de Coupe qui se joue sur 90 minutes que sur un championnat qui se joue sur toute la saison.

Un match dont tu te rappelles ? 
Le match contre l’Allemagne [ndlr : défaite 7-0 en 2006] est un match spécial pour tout Luxembourgeois, car on suit le championnat allemand de près, ce sont les grands joueurs que l’on connait. En plus, c’était le dernier match avant le mondial chez eux, donc il y avait une sacrée ambiance autour de cette rencontre, et c’était un beau souvenir pour nous. 

Dans quel club as-tu signé ta première licence de football ?
À Dudelange, même si je n’ai jamais habité là-bas, je suis originaire de ce club. J’ai d’ailleurs commencé à l’US Dudelange avant la fusion en 91. J’ai commencé là-bas en poussins et je suis l’un des seuls à avoir réussi à jouer en équipe première au club. Puis j’ai dû partir car on ne voulait pas qu’il y ait un jeune gardien aux buts (rires). 

Quel est ton club de cœur, celui que tu places au-dessus des autres ?
Dur de trancher. Le club où j’ai eu mes plus beaux souvenirs reste la Jeunesse, et c’est également le club où j’ai passé la plus longue période de ma carrière. Je me suis senti très proche des supporters et du club, et ça m’a marqué. Mais il y a Dudelange où j’ai passé 15 ans si on compte ma formation, donc pas facile de trancher !

Quel est le joueur le plus fort avec lequel tu as joué ? 
Alors là c’est toujours une question difficile, surtout pour comparer entre différents postes… Mais il y a un certain Thierry Steinmetz qui a joué à Grevenmacher et qui était vraiment bon. Ahmed El Aouad à l’époque où il était aussi à Grevenmacher qui était très très fort. À Dudelange, Johan Bellini m’a beaucoup impressionné car il avait à peu près le même âge que moi, et ses capacités et son talent étaient vraiment solides. 

Et le plus fort que tu as affronté ? 
Cristiano Ronaldo (rires) ! Ce n’était pas sur le match en tant que tel lorsque je l’ai affronté car il était encore jeune, mais c’est évidemment l’adversaire que j’ai pu affronter qui a eu la plus belle carrière. Et celui qui m’avait impressionné lors de mon match contre lui, c’était Benayoun. Il nous avait fait la misère à chaque match ! Pauleta aussi avec son aisance devant le but, c’était top niveau, tout comme Klose en Allemagne. 

Quelle est la meilleure ambiance que tu aies connue ? 
Encore une fois en sélection et je vais t’en donner deux : Pays-Bas et Allemagne. Contre les Néerlandais, j’étais resté sur le banc mais ça restait assez fou, et contre l’Allemagne où j’avais joué et au vu du contexte, le stade était plein et c’était le feu niveau ambiance.

Dans quel club tu aurais rêvé jouer ? 
Je suis supporter du Bayern, donc je vais dire le Bayern Munich. J’ai toujours apprécié Liverpool aussi car c’est un club où l’atmosphère et l’ambiance sont particulières, mais mon rêve aurait été le Bayern. 

Le meilleur gardien de l’histoire pour toi ? 
Pour moi c’est Neuer sans hésitation. Il a mis le poste de gardien de but à un autre niveau, et il a marqué toute une ère du football à son poste en le révolutionnant, ce que les autres plus grands n’ont pas fait. 

Quelle a été la meilleure période de ta carrière ? 
Un gardien vit beaucoup de son expérience, et même si tu es peut-être plus saignant dans tes jeunes années, je pense que l’âge où j’étais le meilleur était lors de mon arrivée à la Jeunesse, entre 2010 et 2014-2015. Il me manquait encore un peu ce côté calme et cette expérience à Dudelange. Si je peux donner un conseil à mon moi plus jeune, ça serait d’être plus calme et plus posé, car ça m’aurait épargné pas mal de discussions. Et ça m’aurait peut-être permis de faire une meilleure carrière !