Padel au Luxembourg : l’émergence contrariée

Véritable phénomène dans l’univers du sport de raquettes, le padel est arrivé au Luxembourg il y a peu de temps, mais a déjà conquis beaucoup de monde. Son côté ludique et sa facilité de pratique attirent de nombreux sportifs luxembourgeois. Cependant, son essor est mis à mal par le faiblenombre de terrains au pays.

Histoire et arrivée au Grand-Duché

Arrivé en Europe par l’Espagne dans les années 70, le padel est en pleine expansion sur le Vieux
Continent depuis les années 2010, et le Luxembourg ne déroge pas à la règle. « Nous étions moins d’une centaine de licenciés l’année dernière, cette année, nous serons plus de 200. Le nombre d’inscrits pour le championnat national a même doublé cette saison ! », s’enthousiasme Jemp Felgen, le président de la commission de padel à Luxembourg.

Les bases de ce sport

Mélange entre le tennis et le squash, le padel se pratique en double, sur un terrain clôturé. Les balles sont les mêmes que celles utilisées au tennis, mais possèdent moins de pression. Quant aux raquettes, elles ont la même forme que celles de tennis, mais n’ont pas de cordage. Elles sont
remplies de mousse et la surface de frappe est percée de trous. Le service s’effectue à la cuillère, et la balle ne peut rebondir qu’une seule fois au sol. « Une fois les bases du jeu assimilées et après quelques parties, votre niveau progressera rapidement et vous prendrez énormément de plaisir », nous confiait Martin Folli, qui pratique ce sport depuis cinq ans.

Une grosse limite au Luxembourg

Comme évoqué ci-dessus, la demande est en constante augmentation dans notre pays, mais les lieux où il est possible de jouer au padel se font rares, puisqu’on ne compte que 17 terrains, dont 12 couverts (voir notre carte). « On manque cruellement de terrains ! Pour le championnat, nous
sommes obligés de jouer à deux endroits différents, sur une semaine complète. Il faudrait que les
lieux de pratique se développent au sud », regrette Felgen.
S’il est indéniable que le padel se développe au Luxembourg, il le fait inégalement : « On constate
trois phases majeures dans tous les pays où ce sport se développe. La première, c’est la pratique
par les hommes, la deuxième par les femmes, et la dernière par les enfants. Au Luxembourg, nous en sommes à la phase deux. Chez Sport4Lux, nous avons soixante créneaux d’entraînement, et il n’y a aucun enfant », se désolait le fondateur du complexe basé à Munsbach.

De réels motifs d’espoi

Malgré le faible nombre de terrains, des projets sont en cours, comme aux Arquebusiers, au TC
Bonnevoie, mais encore au TC Schifflange, où le club souhaite aussi prendre sérieusement le virage du padel selon son vice-président, Sacha Thoma : « Il s’agit du sport qui se développe le plus dans notre région. On le sent, tout le monde veut jouer au padel, même les plus fidèles joueurs de tennis adorent y jouer, et comme il n’y a pas de cours, nous sommes en discussion afin d’en mettre un à la disposition de nos licenciés. »

En termes de compétition, le Luxembourg n’est pas encore tout à fait au point, car il n’existe pas
encore de classement national, mais selon son président « les championnats nationaux qui auront
lieu du 22 septembre au 1er octobre seront un excellent moyen de constituer un classement et de
profiter des compétitions qui ont lieu dans les clubs pour le faire évoluer. »