Jenny Warling : «Pour moi, tout le monde est battable»

Un mois après sa médaille de bronze à Paris, la karatéka Jenny Warling s’avance vers un des plus gros objectifs de sa saison : le K1 de Fujairah, aux Émirats arabes unis, où le gratin du karaté mondial sera présent. Fidèle à elle-même, la numéro un du Grand-Duché affiche sa détermination et sa confiance en ses forces.

Vous avez commencé la saison par une médaille de bronze au Paris Open Karate fin janvier. Un démarrage idéal pour vous ?

Oui, bien sûr. J’ai juste perdu contre la numéro un mondiale… C’était bien de voir où je me situais et j’ai été contente du résultat, la médaille m’a motivée pour la suite de ma préparation.

Vous perdez en effet au deuxième tour contre la numéro un mondiale, Anzhelika Terluiga, mais le résultat du combat est très serré (2-1). Est-ce qu’il existe réellement un écart entre vous deux aujourd’hui, et si oui, à quel niveau se trouve-t-il?

Pour moi, tout le monde est battable. Elle est peut-être un tout petit peu plus forte techniquement… Mais si je ne fais pas d’erreurs et que je marque la première, je peux la battre. Je l’ai déjà battu d’ailleurs ! Donc c’est que ce n’est pas impossible. Même si elle a plus de victoires pour l’instant dans nos confrontations, elle n’est pas numéro un pour rien…

Vous décollez ce mercredi pour le K1 de Fujairah, votre gros objectif de ce début de saison, notamment car il est qualificatif pour les World Games cet été. Comment vous êtes-vous préparée depuis Paris ?

J’ai continué l’entraînement national et en club. La semaine dernière, on m’a invitée à un camp d’entraînement en Suisse avec une Estonienne, une Danoise que j’ai affrontée aux championnats du monde, et deux Suisses, dont une qui a participé aux Jeux Olympiques. Je suis restée quatre jours et c’était du lourd ! C’était dur, mais ça fait du bien, d’être notamment avec des filles qui ont des gros objectifs. C’était dur la journée, mais le soir on redevanait copines et c’était sympa (rires) ! Au final, on peut dire que j’ai fait une grosse préparation.

Les meilleures seront encore là. Comment vous sentez-vous et comment abordez-vous cette compétition ?

Je vais voir car c’est  la première fois qu’il y a un système de poules, donc cela laisse plus de place à la tactique. Il n’y a que la première qui sort de la poule pour se qualifier pour les quarts de finale, donc il va falloir prendre les bonnes décisions sur le tatami. Cette configuration va être usante pour la tête et pas que pour le corps ! Il va falloir bien calculer les points et garder une concentration maximale. Mentalement et physiquement je me sens bien préparée en tout cas, on va voir…

Votre compatriote, Pola Giorgetti, a ramené le bronze de Pampelune une semaine après vous à Paris. Le début de saison est réjouissant pour le karaté luxembourgeois. Comment vous l’analysez ?

On travaille dur, on a beaucoup d’entraînements. On ne s’arrête pas et on se fixe toujours de nouveaux objectifs. Cela a bien fonctionné et j’espère que ça va continuer comme ça. Là, ce week-end, le niveau va être très élévé… Ce sera dur d’aller chercher un résultat.

Justement, quel est votre objectif précis à Fujairah ?

Faire mieux que les autres ! C’est difficile de se fixer un objectif précis… Si les favorites perdent, c’est top (rires) ! Le premier objectif est de sortir de la poule et d’atteindre les quarts de finale. Et pour la suite, je me dis toujours que l’impossible est possible. 

Quel rôle joue votre entraîneur national, Raphael Veras, dans vos performances ?

Il fait un bon travail avec nous. Je suis très contente de ce qu’il m’apporte et de sa façon de me suivre pendant les compétitions. Au début, il a fallu apprendre à se connaître, évidemment. Depuis mai dernier, il me comprend mieux et cela fonctionne bien. On travaille ensemble et on obtient de bons résultats. Maintenant, notre relation est très bonne et sa présence me motive.

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