Indonésie: 32 enfants parmi les 125 victimes

Parmi les 125 victimes des violentes émeutes survenues au stade Kanjuruhan, après la fin d’un match du championnat indonésien, figurent 32 enfants selon un responsable de la protection de l’enfance.

Jamais depuis le 9 mai 2001 et la bousculade meurtrière au stade d’Accra au Ghana (127 morts), autant de personnes n’avaient perdu la vie dans un stade de football. Mais avec 125 victimes et 323 blessés, la tragédie de Malang va assurément faire partie des drames survenus dans un stade ayant fait le plus de victimes. Parmi elles, comble de l’horreur, on retrouve 32 enfants a annoncé un responsable de la protection de l’enfance.

La police indonésienne se retrouve sous le feu des critiques ce lundi après sa gestion chaotique des événements. Tout a commencé quand des fans de l’équipe locale de football du Arema FC ont pénétré sur le terrain du stade Kanjuruhan, après la défaite de leur équipe (2-3) contre celle de Persebaya Surabaya, la ville voisine. Le stade contenait 42.000 personnes et était au complet selon les autorités. Environ 3.000 spectateurs ont envahi le terrain après le match.

« Une tragédie au-delà de l’imaginable » pour la FIFA

Dès lors, la police anti-émeutes a tiré en grand nombre des gaz lacrymogènes, ajoutant de la panique à une situation déjà tendue. La foule de spectateurs provoquant alors des bousculades et des mouvements de foules incontrôlés. De nombreuses victimes sont mortes piétinées. « La police est allée trop loin, a ainsi estimé l’entraîneur du Arema FC, Javier Roca, à la radio espagnole Cadena Ser dimanche. En regardant les images, les policiers auraient peut-être pu utiliser d’autres méthodes. » 

La FIFA par la voix de son président Gianni Infantino n’a pas manqué de réagir à ce terrible drame, évoquant « une tragédie au-delà de l’imaginable ». Tandis que le président indonésien Joko Widodo a ordonné dimanche « une évaluation complète des matchs de football et des procédures de sécurité ». Il a demandé à l’Association nationale du football de suspendre tous les matchs.

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