Tom Krier : « Il y a une bonne alchimie »

L’ailier droit du Handball Esch est revenu sur l’élimination de son club en European Cup mais aussi sur la confrontation face à Käerjeng, ce soir, au sommet de l’AXA League.

Pour revenir sur la coupe d’Europe, est-ce qu’il y a un petit regret de ne pas avoir réussi à créer l’exploit au retour alors que vous avez fait un bon match ? 

Oui, il y a forcément un regret. On est surtout déçus d’avoir raté le match à la maison, là où il faut habituellement gagner et mieux jouer qu’à l’extérieur. Au retour, on a montré du caractère, ce que je connais bien de mon équipe, et on est plutôt contents d’avoir gagné. Il ne manquait pas tant de chose que cela et c’était certainement possible. On l’a vu là-bas, c’était une bonne équipe mais je ne suis pas sûr qu’elle était plus fort que nous.

Avec le recul, qu’est-ce qu’il aurait fallu changer, notamment au match aller, pour pouvoir le faire ?

À l’aller, on avait fait une bonne première période, mais on avait complètement raté la deuxième, et au niveau international, on est punis dès qu’on rate une mi-temps. C’est dommage d’avoir raté cela, on peut discuter de beaucoup de choses mais on n’a pas marqué et on a subi beaucoup de contre-attaques. 

Je crois qu’on était aussi un petit peu fatigués car on avait joué deux matchs juste avant face à Mersch et surtout Berchem, où il y avait eu beaucoup d’intensité et un gros résultat (victoire 35-40 de Esch). C’était difficile, on n’a plus l’équipe que l’on avait à l’époque avec quatorze ou quinze joueurs au même niveau. Aujourd’hui, on a sept joueurs qui jouent à peu près tous les matchs, on prend aussi un peu de l’âge… Donc il y avait un peu de fatigue physique et mentale et ils en ont profité.

Ce soir, le championnat est déjà de retour pour vous. Comment est-ce que vous analysez cette équipe de Käerjeng qui est, comme vous, sur un sans-faute cette saison ? 

Ils sont sur un 6 sur 6, comme nous, mais avec leur élimination en coupe nationale ils peuvent se concentrer pleinement sur le championnat. C’est une équipe qui a un très bon entraineur avec Zoran Radojevic. C’était déjà un très bon joueur à l’époque et de mon expérience, j’ai toujours eu de bons entraineurs qui étaient de bons joueurs avant. En plus de cela, il nous connait tous très bien, donc ça va être un match difficile. On jouera à l’extérieur finalement, mais on y va pour gagner et garder cette première place, et le match qu’on a gagné à Prague nous met dans de bonnes conditions. 

Pensez-vous que c’est une équipe qui pourra faire partie de la lutte pour le titre en fin de saison avec Esch ou Differdange par exemple ? 

À mon avis, oui. Aujourd’hui, c’est une équipe qui joue pour être championne. Ils ont très bien commencé et ont un bon rythme. Tout le monde sait jouer au handball mais beaucoup se joue dans le mental. Avec Zoran Radojevic  comme entraineur et de bonnes individualités, je pense qu’ils sont armés pour jouer le titre. Ces dernières années, cela nous réussit plutôt bien de jouer contre eux, mais ils ont quelques nouveaux joueurs qu’on ne connait pas, donc il faudra vraiment faire attention à eux.

Qu’est-ce qu’il faudra faire de votre côté pour les bousculer au maximum ? 

La force du Handball Esch a toujours été le jeu rapide. Ces derniers temps, c’est un peu moins le cas parce qu’on a moins de possibilités de changement, mais je pense qu’il faudra s’appuyer sur cela. Il faudra aussi être agressif et avoir un bon gardien mais aussi un bon Martin Muller, qui est en forme en ce moment. En fait, il faudra juste jouer comme on sait le faire, ne pas avoir peur et être présent pendant 60 minutes.

À titre individuel, comment est-ce que jugez-vous votre saison actuellement ? 

Jusqu’à présent, je suis plutôt content de moi. La chose la plus importante, c’est la santé, ne pas se blesser, mais je suis plutôt content de ma saison. J’ai effectué un bon match à Berchem avec dix buts marqués et ça m’a donné de la force pour la suite malgré la confiance que je n’ai pas forcément eu en équipe nationale et qui m’a donné un petit trou mentalement.

Donc pour l’instant, j’ai de bonnes statistiques, mais le plus important reste l’équipe. En tant qu’ailier, je suis dépendant des autres joueurs pour avoir des balles. Il faut aussi souligner le travail de notre entraineur, Danijel Grgic, qui nous comprend bien et nous laisse de la liberté dans le jeu mais aussi autour du terrain. Il y a une bonne alchimie et de la joie à l’entrainement. 

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