Groupe D : un groupe aux airs de 2018

À l’exception de la Tunisie, le groupe D de cette Coupe du monde est le même que le groupe C en Russie il y a quatre ans. L’Australie, le Danemark et la France se retrouveront ainsi une nouvelle fois.

Ce groupe D a bel et bien des airs de déjà-vu. Trois des quatre nations qui le composent se sont en effet déjà affrontées il y a tout juste quatre ans et quelques mois lors de la Coupe du monde en Russie. Cette fois-là, l’Australie avait fini dernière du groupe, tandis que les Danois avaient accompagné les Français jusqu’en phase à élimination directe, avant que ces derniers n’aillent finalement jusqu’au bout de la compétition et ne décrochent une deuxième étoile sur leur maillot.

Y a-t-il des chances pour que la hiérarchie change, cette fois-ci ? Possible, même si on voit mal les deux favoris du groupe se rater complètement tant ils sont intrinsèquement bien plus armés que les deux autres. Mais on n’est jamais à l’abri d’une surprise, d’autant plus que certains facteurs sont à prendre en compte. Les Bleus connaissent une période compliquée tant sur le plan sportif – avec de nombreux joueurs sur le flanc et un jeu pas très bien rodé – que sur le plan extrasportif, avec des problèmes qui n’arrangent rien (Paul Pogba et son marabout, pour ne citer que cela). À l’inverse, le Danemark est, lui, dans une belle forme. Les Rød-Hvide, emmenés par leur capitaine Simon Kjaer, ont effectué un superbe dernier Euro et ont fait un beau parcours en Ligue des nations en battant justement l’équipe de France, et seront à coup sûr l’une des nations à suivre dans cette Coupe du monde 2022. 

Restent alors la Tunisie et l’Australie. Bien moins robustes sur le papier, on a du mal à voir comment l’une de ces deux nations pourrait avoir une chance de se qualifier pour la suite de la compétition. Cependant, elles pourront poser quelques problèmes aux deux favorites. Ce fut notamment le cas de l’Australie, qui avait fait galérer la France lors du premier match en 2018.

Quoi qu’il en soit, il sera très intéressant de voir comment une équipe comme la France portera la pression du statut de champion du monde en titre si le Danemark peut devenir un outsider sérieux, et si les Tunisiens ou les Australiens peuvent créer l’exploit en se qualifiant pour la première fois de leur histoire pour les huitièmes de finale. 

France

Décimée par les blessures, l’équipe de France arrive au Qatar avec peu de certitudes, d’autant plus que les récentes prestations n’ont pas forcément rassuré. Pourtant, elle n’en reste pas moins l’une des favorites de cette Coupe du monde.

L’équipe de France arrive au Qatar avec l’étiquette du champion du monde qui remet son titre en jeu, quatre ans après son sacre en Russie. Les hommes de Didier Deschamps – qui connaîtra peut-être son dernier mondial en tant que sélectionneur des Bleus – auront donc la lourde tâche d’assumer un statut qui n’a pas réussi aux derniers champions du monde (l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne ont complètement raté la Coupe du monde suivant leur sacre). Et pour ne rien arranger, l’effectif est décimé par les blessures de certains cadres : N’Golo Kanté est absent, Raphaël Varane et Paul Pogba sont très incertains à l’heure où nous écrivons ces lignes, et Lucas Hernandez devrait tout juste être remis. Le sélectionneur devrait alors choisir quelques noms moins connus comme Youssouf Fofana ou Benoît Badiashile, qui évoluent à l’AS Monaco et ont vécu leur première sélection en septembre dernier lors des derniers matchs de Ligue des nations. Cette dernière, justement, a aussi montré les limites du jeu assez stéréotypé de cette équipe de France. Face au Danemark, déjà présent dans le même groupe, elle s’est inclinée à deux reprises. Contre la Croatie, elle n’a pas non plus réussi à gagner (un nul et une défaite). Si la vérité des matchs précédant une compétition n’est pas nécessairement celle d’un Mondial, les signaux ne sont pas forcément au vert pour Hugo Lloris et ses coéquipiers.

Danemark

Loin d’être favorite de ce Mondial, l’équipe du Danemark n’en reste pas moins une sélection redoutable qui aura une carte à jouer. Les hommes de Kasper Hjulmand s’étaient en effet hissés jusque dans le dernier carré du dernier Euro, échouant en demi face à l’Angleterre à l’issue des prolongations. Depuis, l’effectif n’a pas perdu en qualité et les deux victoires obtenues face aux champions du monde français (ainsi que deux victoires face à l’Autriche) ont permis d’apprécier la valeur de cette sélection. De là à terminer premier du groupe pour pouvoir affronter le deuxième du groupe C, il n’y a qu’un pas. 

Tunisie

La Tunisie n’a jamais réussi à passer le premier tour d’une Coupe du monde et aura certainement du mal à réaliser cet exploit cette année dans un groupe qui devrait logiquement être dominé par la France et le Danemark. Les Aigles de Carthage, capables de proposer de belles performances, montrent néanmoins leurs limites face aux grosses nations. En septembre dernier, ils se sont notamment inclinés face au Brésil sur le lourd score de 5 buts à 1. Pas de doute, si les coéquipiers de Wahbi Khazri veulent aller chercher quelque chose, il leur faudra réaliser des exploits.

Australie

Qualifiée à l’issue des barrages de la Coupe du monde en battant le Pérou aux tirs au but, l’Australie est assurément la sélection la plus faible de ce groupe D. Néanmoins, elle reste tout de même une nation qui pourra poser des problèmes à ses adversaires, comme ce fut le cas en 2018, quand la France a énormément souffert pour remporter le match (2-1) et que le Danemark a été tenu en échec (1-1). Cette année, la seule sélection au calibre intéressant affrontée par les Socceroosétait le Japon, contre qui ils se sont inclinés dans les toutes dernières minutes. Nul doute que les trois autres nations du groupe ne vont pas prendre l’Australie à la légère, au risque de lâcher des points.

Dernières nouvelles