La sélection luxembourgeoise joue ses deux derniers matchs de Ligue des nations le 22 septembre en Turquie et le 25 contre la Lituanie. Elle peut se fixer comme objectif raisonnable de conserver la deuxième place du groupe qu’elle occupe avant ce sprint final. Même si l’infirmerie des Roud Léiwen est bien remplie.
La Ligue des nations touche à sa fin et le Luxembourg entame son sprint final dans cette compétition. En juin dernier, après avoir démarré en fanfare avec une victoire 2-0 en Lituanie et une autre 1-0 aux îles Féroé, la sélection grand-ducale a perdu à la maison contre la Turquie, 2-0, puis fait match nul contre les îles Féroé, 2-2. Avant d’aborder les deux dernières rencontres, les hommes de Luc Holtz occupent la deuxième place du groupe avec 7 points, c’est 5 derrière la Turquie et 3 devant les îles Féroé. Et vu ce qu’ils ont montré cette année et ce qu’ils sont capables de faire, on peut légitimement leur fixer comme objectif de s’accrocher et de ne pas lâcher cette belle deuxième place. Le combat qui les attend en Turquie le 22 septembre sera sûrement âpre, et l’équipe de Serdar Dursun sera difficile à déstabiliser, mais sur un match et en étant sérieux, décrocher un nul est dans les cordes des Roud Léiwen… et pourquoi pas mieux ? En ces temps troubles, cela fait toujours du bien de rêver, et c’est gratuit. En revanche, le dernier match à la maison le 25 septembre doit permettre de finir – tout en respectant l’adversaire – en feu d’artifice. La Lituanie est en effet clairement l’équipe la plus faible du groupe, comptant toujours zéro point et ayant pris une grosse gifle, 6-0, en ouverture contre les Turcs.
Hécatombe et retour de Chris Philipps
Il faudra néanmoins se faire violence pour atteindre ce bel objectif, car la liste des absents pour ces deux rencontres n’a cessé de s’allonger les dernières semaines côté luxembourgeois : Dirk Carlson, Christopher Martins (adducteurs), Mathias Olesen (cheville) et Olivier Thill (genou) sont blessés ; Vahid Selimovic et Tim Hall n’ont toujours pas de club et donc pas de temps de jeu. Cette hécatombe a poussé Luc Holtz à rappeler le Wiltzois Chris Philipps, 55 sélections, qui n’était plus apparu sous le maillot luxembourgeois depuis les matchs amicaux de juin 2021. Au-delà de ça, c’est l’occasion pour plusieurs joueurs habituellement non installés comme titulaires de saisir leur chance. « Les absents offrent la possibilité aux autres de se montrer. À eux d’être performants sur ces matchs. Ils vont devoir augmenter leur niveau de jeu, car l’intensité en Turquie sera plus élevée que ce qu’ils connaissent tous les week-ends », a ainsi déclaré Luc Holtz au moment de l’annonce de la sélection. C’est en milieu de terrain que le coach devra se creuser le plus la tête pour trouver la bonne formule, même si des joueurs comme Danel Sinani ou Leandro Barreiro sont bien présents.
La première de Latik
La surprise du chef de la part de Luc Holtz est venue du côté des gardiens. Ce dernier a en effet décidé de sélectionner pour la première fois Eldin Latik comme troisième gardien, à la place de Lucas Fox. Le jeune portier de 19 ans est récompensé pour ses bonnes apparitions lorsqu’il a remplacé Sébastien Flauss dans les cages du Progrès Niederkorn. « C’est un jeune prometteur et je veux le voir avec nous, notamment aux entraînements », a justifié le sélectionneur. En faisant ce choix, il prouve qu’il pense à long terme et prépare l’avenir. Anthony Moris et Ralph Schon fêteront bientôt leurs 33 ans, et il est d’ores et déjà judicieux de réfléchir à des options sérieuses et crédibles.
Entre une carte à jouer pour de nombreux joueurs et l’alléchante perspective de terminer à la deuxième place de son groupe, l’intérêt et l’enjeu de ces deux matchs contre la Turquie et la Lituanie sont évidents. Aux Roud Léiwen de montrer qu’ils continuent de grandir humblement, mais sûrement, et de regarder vers le haut.
