Le Fola Esch, toujours lanterne rouge de BGL Ligue, se rend à Ettelbruck, avant-dernier, ce dimanche à 16h. Un match sous haute tension qui peut lancer le vainqueur sur une dynamique positive et enfoncer le malheureux vaincu dans le doute et la crise.
Le calendrier est taquin. A peine la deuxième partie de championnat vient de débuter que les deux derniers, Ettelbruck et le Fola, s’affrontent ce dimanche dans un match qui risque de peser très lourd pour les deux clubs. A la recherche de points et surtout d’une dynamique positive pour continuer de croire au maintien, ils ont perdu pour la reprise le week-end dernier, respectivement contre Pétange pour le Fola (1-2) et contre Mondercange pour Ettelbruck (1-2). « On sait que ce n’est jamais facile à Ettelbruck mais pour nous c’est la victoire à tout prix ! C’est tout ce qu’il nous manque, ce déclic et d’aller chercher des points », annonce Lucas Correia. « On doit prendre des points et montrer que le Fola est bien vivant », renchérit Stefano Bensi.
Stefano Bensi : « Une grosse envie collective »
Alors que lors de la première partie de saison, certaines prestations des Eschois pouvaient paraître inquiétantes ou rédhibitoires, le match de reprise contre Pétange a montré que l’état d’esprit était là, malgré la défaite. « On a très bien travaillé pendant la trêve et j’ai vu contre Pétange l’attitude qu’on avait bossée. J’ai vu de la solidarité, une équipe soudée. Il faut qu’on arrive à être récompensés par des points maintenant », insiste Stefano Bensi. « On a remarqué une grosse envie collective, une envie de se battre le week-end dernier. Toute la préparation a été comme ça. Pétange est une équipe du Top 4 et on a réussi à les mettre en difficulté, c’est très encourageant pour la suite », déclare Lucas Correia.
Dan da Mota : « On doit repartir de l’avant »
Du côté d’Ettelbruck, on a conscience de l’enjeu de cette rencontre : « Si on avait gagné contre Mondercange le week-end dernier, on aurait eu un peu moins la pression contre le Fola. Chaque match sera comme une finale de coupe maintenant… On n’a plus le de droit à l’erreur. Contre Esch, il faudra qu’on ait envie parce qu’ils ont une équipe jeune, qui a la gnaque, ils vont jouer libérés », prévient Dan Da Mota, le taulier d’Etzella. Est-il optimiste après la trêve hivernale ? « La qualité est là, on a des bons jeunes qui n’arrivent pas encore à complètement exprimer leurs qualités collectivement. En dehors du terrain tout va bien dans le groupe, mais encore pendant la prépa, il y a des hauts et des bas sur la pelouse, cela ne se passe pas toujours comme on veut. » Mais désormais, il faut gagner. « S’entraîner toutes les semaines et perdre tous les week-ends, c’est lourd sur la durée, l’accumulation pèse. On doit repartir de l’avant en réussissant à mettre en place notre philosophie de jeu. »
Dans le camp d’en face, la motivation est là. « Ce maintien, j’y crois dur comme fer. Tout l’équipe va dans le même sens. On a de la qualité, on a l’envie. Notre place est plus haut », martèle tel un mantra Lucas Correia. Stefano Bensi conclut : « Tout le monde nous condamne mais dans le foot, rien n’est impossible. Notre place est en BGL Ligue… Et ça, cela se montre sur le terrain, pas avec des paroles. »
Le ton est donné. Cette confrontation entre deux convalescents du championnat promet d’être électrique et tendue, à la hauteur de l’enjeu, déjà immense sur le plan psychologique.
